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Au Mali, les Casques bleus sur le départ  ? 

mai 18, 2023

Dix ans après sa création, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali est à la croisée des chemins. Ses relations avec la junte au pouvoir sont au plus bas et ses possibilités d’accès au terrain sont désormais très limitées. 

Des casques bleus de la Minusma au Mali. © HARANDANE DICKO/MINUSMA

Les Casques bleus au Mali donnent en fait le sentiment d’une profonde inutilité. Leurs règles d’engagement sont moins musclées qu’en RDC et ils ont subi d’énormes pertes au cours des dix dernières années. De plus, ils se sont montrés incapables d’endiguer la menace jihadiste et de mettre un terme aux massacres commis par les troupes de Bamako et leurs supplétifs miliciens.

Pour les habitants des zones de conflits, enfin, leur mandat est d’autant plus incompréhensible que, désormais, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ne peut guère plus prétendre stabiliser et soutenir le redéploiement d’un État qui s’en prend à sa propre population.

Rapport explosif

La récente publication d’un rapport accablant sur le massacre de Moura est tout à fait significative en la matière. Les enquêteurs onusiens y montrent clairement que l’armée malienne et ses alliés russes du groupe Wagner ont exécuté des centaines de civils dans la région de Mopti en mars 2022. Le contenu du rapport est d’ailleurs si explosif que l’ONU a longtemps retardé sa publication pour essayer, en vain, de ménager ses relations avec Bamako.

Pour autant, il y a peu de chances que les conclusions de l’enquête de la Minusma amènent la junte malienne à respecter les droits humains. Il n’est pas non plus évident que le massacre de Moura entraîne une saisine de la Cour pénale internationale en vue de traîner en justice les militaires au pouvoir à Bamako. De plus en plus de voix remettent donc en cause la poursuite d’une opération de paix qui ne permet ni de stabiliser la zone ni de protéger les civils.

La junte d’Assimi Goïta, elle, ne va vraisemblablement pas demander le retrait des Casques bleus. Elle ne semble pas prête à endosser une telle responsabilité car elle aurait trop à y perdre sur le plan diplomatique. D’un point de vue logistique, qui plus est, les soldats maliens dépendent encore très largement des infrastructures de la Minusma pour se déployer dans le nord et le centre du pays. En sécurisant les villes, par ailleurs, les Casques bleus ont sans doute évité au Mali de connaître le scénario catastrophe du nord du Burkina Faso, où la localité de Djibo est encerclée par les jihadistes.

En outre, un retrait de la Minusma serait source de mécontentement social. Dans les régions où ils sont déployés, les Casques bleus fournissent en effet de nombreux emplois et sécurisent l’acheminement de l’aide humanitaire. Leur départ pourrait donc retourner la population contre le gouvernement en aggravant une situation économique déjà tendue.

Cruel dilemme

Enfin, la Minusma permet à la junte d’Assimi Goïta de masquer ses faiblesses. Elle joue un rôle de fusible, canalise les frustrations de la population et sert de bouc émissaire, en particulier depuis que l’armée française a quitté le Mali.

Le plus probable est donc que Bamako table sur un pourrissement de la situation en laissant la Minusma se vider progressivement de sa substance à mesure que les pays contributeurs vont réduire ou retirer leurs contingents. Sur le terrain, la junte peut continuer de restreindre les mouvements des Casques bleus jusqu’à la paralysie complète. À New York, le constat d’impuissance de la Minusma pourrait alors justifier une révision de mandat et un repli qui permettrait à la soldatesque malienne de se débarrasser de témoins gênants, notamment sur la question sensible des droits humains.

Le dilemme n’en est que plus cruel. D’un côté, le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait acter l’échec d’une opération qui, retranchée dans les villes aux mains du gouvernement malien, n’a plus aucune chance de stabiliser la zone. De l’autre, un retrait pourrait avoir de graves conséquences. D’aucuns craignent ainsi qu’un départ des Casques bleus ouvre la voie à la mise en œuvre d’une politique d’épuration ethnique contre les Touaregs et, surtout, les Peuls.

De fait, la multiplication des règlements de comptes communautaires et la montée en puissance de miliciens incontrôlables ne sont guère rassurantes. Pour justifier leur maintien, encore faudrait-il cependant que les Casques bleus aient les moyens de calmer le jeu afin d’éviter tout risque de dérapage génocidaire. Et que les Bamakois admettent enfin que leur propre armée participe au chaos ambiant.

Avec Jeune Afrique

Par Marc-Antoine Pérouse de Montclos

Directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), à Paris

RDC: les dirigeants d’Afrique de l’Est appellent au « retrait de tous les groupes armés » d’ici le 30 mars

février 17, 2023
RDC: les dirigeants d'Afrique de l'Est appellent au "retrait de tous les groupes armes" d'ici le 30 mars
RDC: les dirigeants d’Afrique de l’Est appellent au « retrait de tous les groupes armés » d’ici le 30 mars© AFP/Amanuel Sileshi

Les chefs d’Etats de plusieurs pays d’Afrique de l’Est ont appelé vendredi à un « retrait de tous les groupes armés » d’ici le 30 mars dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à des violences.

Cette réunion des chefs d’Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), constituée de sept pays, s’est notamment tenue en présence des présidents de RDC Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagame, à Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie, à la veille d’un sommet de l’Union africaine.

Les dirigeants ont appelé sur Twitter à un « retrait de tous les groupes armés » ainsi qu’au le retour des personnes déplacées en raison du conflit.

Le 4 février, lors d’une précédente réunion de chefs d’Etat, l’EAC avait appelé à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et à un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers ». Mais les combats se sont poursuivis.

Outre les présidents de RDC et du Rwanda, étaient présents lors de ce mini-sommet les chefs d’Etats kényan William Ruto, tanzanienne Samia Suluhu Hassan et burundais Evariste Ndayishimiye. João Lourenço, chef de l’Etat de l’Angola – qui n’est pas dans l’EAC – y a également participé.

De nombreux groupes armés sévissent dans l’est de la RDC depuis des décennies, dont beaucoup sont un héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990-2000.

Dans la province congolaise du Nord-Kivu, le M23 (« Mouvement du 23 mars ») s’est emparé depuis novembre 2021 de larges territoires riches en minerais, et continue d’avancer malgré une feuille de route pour la paix conclue à Luanda, en Angola, en juillet 2022.

Cette rébellion majoritairement tutsi a repris les armes fin 2021, après près de dix ans d’exil aux Rwanda et Ouganda voisins, avec parmi leurs principales revendications l’élimination des FDLR, un groupe fondé au Congo par d’anciens responsables du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

La RDC accuse son voisin le Rwanda de soutenir ces rebelles, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende.

Un million de réfugiés

Durant ce sommet, « nous avons convenu que le M23 n’avait pas respecté ses engagements », a déclaré vendredi à l’AFP Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement congolais, avant de poursuivre: « Même Paul Kagame l’a reconnu ».

L’inquiétude est vive aussi dans la province d’Ituri, théâtre de fréquentes attaques contre les populations civiles menées par des milices communautaires ou par les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Une attaque de village attribuée aux ADF y a encore fait cinq morts mercredi.

Vendredi, le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a estimé que quelque 605 millions de dollars seront nécessaires cette année pour venir en aide à un million de réfugiés de RDC et aux pays africains qui les accueillent.

En novembre, il y avait dans le pays quelque 5,5 millions de déplacés, auxquels s’ajoutent plus d’un million de personnes qui ont traversé les frontières pour chercher refuge dans les pays voisins.

Ces pays hôtes sont l’Ouganda (avec plus de 500.000 réfugiés congolais), suivi du Burundi, de la Tanzanie, du Rwanda, de la Zambie, du Congo-Brazzaville et de l’Angola.

Malgré de nombreux réfugiés à l’extérieur du pays, la RDC a commencé jeudi le recensement des électeurs en vue de l’élection présidentielle de décembre.

Avec Le Point par AFP

Burkina : la France annonce le retrait de ses troupes d’ici « un mois »

janvier 25, 2023

Le ministère des Affaires étrangères a réagi à la demande de la junte du Burkina Faso, qui ne veut plus de forces armées françaises sur son sol.

Des soldats de l'armee francaise mobilises dans la foret de Tofa Gala au Burkina Faso.
Des soldats de l’armée française mobilisés dans la forêt de Tofa Gala au Burkina Faso.© MICHELE CATTANI / AFP

Après avoir reçu des mains du gouvernement burkinabè la « dénonciation de l’accord de 2018 », concernant le statut et la présence des forces armées françaises au Burkina Faso, le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi 25 janvier qu’il allait retirer ses troupes d’ici « un mois ». « Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite », a déclaré à l’AFP le ministère français des Affaires étrangères en assurant que la France « respecter(ait) les termes de cet accord en donnant suite à cette demande ».

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 membres des forces spéciales françaises, la force Sabre. Ces derniers auront quitté le pays « d’ici fin février » et le retrait de tous les matériels devrait être achevé « fin avril », a affirmé à l’AFP une source proche du dossier.

Le gouvernement burkinabè a confirmé lundi avoir demandé le départ des militaires françaises basés dans le pays dans un délai d’un mois, mais Paris avait répondu attendre des clarifications de la part du président de transition Ibrahim Traoré.

« Ce que nous dénonçons, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a déclaré lundi midi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).

Ouédraogo confirme le départ des troupes françaises

La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina depuis plusieurs mois. En décembre, les autorités burkinabè avaient demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur du France, Luc Hallade, dans leur collimateur pour notamment avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Lundi, Jean-Emmanuel Ouédraogo a indiqué que le gouvernement avait « reçu toutes les assurances sur le fait que les autorités françaises vont accéder à cette requête dès cette semaine ». Mais selon une source diplomatique, son sort n’est pas encore scellé et il se trouve toujours à Ouagadougou.

Le précédent malien est dans toutes les têtes. Après neuf ans de présence, les militaires français ont quitté le pays l’été dernier, poussés dehors par une junte hostile qui a fait appel à la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner.

En coulisses, la junte burkinabè assure à la France qu’elle ne compte pas s’adjoindre les services de Wagner, dont une équipe de liaison est venue prospecter au Burkina, riche en ressources minières, selon plusieurs sources françaises.

Avec Libération par AFP

Burkina: le gouvernement demande le retrait des troupes françaises, Paris veut des clarifications

janvier 23, 2023
Burkina: le gouvernement demande le retrait des troupes francaises, Paris veut des clarifications
Des manifestants demandant le retrait des troupes françaises, à Ouagadougou © AFP/Archives/Olympia De Maismont

Le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso a confirmé lundi que Ouagadougou avait demandé le départ des troupes françaises basées dans le pays dans un délai d’un mois, mais Paris a répondu attendre des clarifications de la part du président de transition Ibrahim Traoré.

« Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France« , a déclaré lundi midi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).

« Les forces françaises sont basées à Ouagadougou sur la demande du Burkina Faso et de ses autorités. Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses, elle est prévue dans les termes de l’accord militaire », a-t-il poursuivi, indiquant que la procédure laissait « un mois à l’autre partie pour accéder à cette requête ».

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre.

Dans un courrier du ministère burkinabè des Affaires étrangères adressé à Paris et daté de mercredi, dont l’AFP a eu copie, Ouagadougou « dénonce et met fin dans son entièreté à l’accord » du 17 décembre 2018 « relatif au statut des forces armées françaises intervenant » dans la lutte antijihadiste dans le pays sahélien.

« Nous avons bien reçu la note verbale (du ministère burkinabè) transmise à notre ambassade », a indiqué lundi à l’AFP la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre, dans une déclaration écrite.

« Comme l’a dit le président de la République (Emmanuel Macron) hier, nous attendons que le président de la transition burkinabè (Ibrahim Traoré) clarifie la portée de cette note », a-t-elle ajouté.

Paris souhaite que la demande de départ soit confirmée par le président Traoré lui-même avant d’en prendre acte. Des sources concordantes françaises font état de désaccords au sein du gouvernement burkinabè sur le maintien ou non des troupes françaises.

« Au stade actuel nous ne voyons pas comment faire plus clair que cela », avait déclaré auparavant lundi M. Ouédraogo.

Selon lui cette demande de départ des forces françaises « n’est pas liée à un événement en particulier ».

« C’est lié à la volonté, aujourd’hui des autorités de la transition et de l’ensemble des Burkinabè, d’être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire », a-t-il ajouté, précisant attendre des pays amis « du soutien surtout sur le plan matériel » pour aider les forces de sécurité.

Départ de l’ambassadeur

La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina depuis plusieurs mois.

En décembre, les autorités burkinabè avaient demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur du France, Luc Hallade, dans leur collimateur pour notamment avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Lundi, M. Ouédraogo a indiqué que le gouvernement avait « reçu toutes les assurances sur le fait que les autorités françaises vont accéder à cette requête dès cette semaine ».

Mais selon une source diplomatique, son sort n’est pas encore scellé et il se trouve toujours à Ouagadougou.

Les derniers échanges bilatéraux officiels ont eu lieu le 10 janvier entre le capitaine Traoré et la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou qui avait assuré que la France n’imposerait rien mais qu’elle était « disponible pour inventer un avenir ensemble ».

Depuis son arrivée au pouvoir en septembre à la faveur d’un putsch, le capitaine Traoré et son gouvernement ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le jihadisme.

Les nouvelles autorités ont ces dernières semaines engagé un rapprochement avec la Russie.

Le Premier ministre burkinabè a fait une discrète visite à Moscou en décembre et avait déclaré il y a deux semaines qu’un partenariat avec la Russie était « un choix de raison ».

Ces derniers développements rappellent le précédent du Mali voisin: l’été dernier, la junte au pouvoir à Bamako avait intimé aux forces françaises de quitter le pays après neuf ans de présence.

De multiples sources rapportent que les autorités maliennes ont commencé à faire venir dès fin 2021 le groupe paramilitaire russe Wagner, dont les agissements sont décriés dans différents pays, ce que la junte dément.

Au Burkina, les autorités assurent en coulisses à Paris ne pas vouloir s’adjoindre les services de Wagner, dont une équipe de liaison est venue prospecter dans ce pays riche en ressources minières, selon plusieurs sources françaises.

Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI). Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.

Par Le Point avec AFP

En RDC, le M23 s’engage à poursuivre un « retrait ordonné »

janvier 13, 2023

Selon Uhuru Kenyatta, médiateur dans le conflit qui oppose la RDC à la rébellion du M23, le groupe armé a promis de poursuivre son retrait des zones qu’il occupe depuis un an dans l’est du pays.

Des combattants du M23 quittent le camp de Rumangabo, dans l’est de la RDC, le 6 janvier 2023. © Guerchom Ndebo / AFP

Les rebelles du M23 sont convenus de poursuivre leur « retrait ordonné » des territoires conquis dans l’est de la RDC, a déclaré, le 12 janvier, Uhuru Kenyatta, l’ancien président du Kenya.

Kenyatta, qui joue un rôle de médiateur dans ce conflit pour le compte de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), s’est entretenu, à Mombasa, avec des responsables du M23, selon un communiqué diffusé à l’issue de cette rencontre.

« Comme gage de leur bonne volonté à œuvrer en faveur d’un règlement au Nord-Kivu, les dirigeants du M23 sont convenus de poursuivre leur retrait ordonné et de respecter un cessez-le-feu strict. Ils sont également convenus de continuer à coopérer avec la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’est (EACRF), qui a commencé à prendre le contrôle des zones dont le M23 vient de se retirer », a précisé l’ancien président dans le communiqué.

Ces retraits du M23 font suite à un sommet réuni à Luanda le 23 novembre 2022, au cours duquel avaient été décidé un cessez-le-feu et le départ des rebelles des zones conquises depuis un an.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Congo: Ancien maire de Pointe-Noire, Jean François Kando se serait vu retirer son passeport

novembre 14, 2022

Le CID départemental du Kouilou aurait retiré le passeport de l’ancien maire de Pointe-Noire suite à l’interdiction de sortie du territoire qui pèserait sur lui. Joint au téléphone, un proche de Jean François Kando a refusé de se prononcer sur ce, affirmant que l’intéressé serait serein et ne se reprocherait de rien.

Jean François Kando, ancien maire de Pointe-Noire serait-il devenu subitement de la peste pour ses anciens protégés du PCT ? On apprend que les services de sécurité lui aurait retiré son passeport afin de l’empêcher de quitter le pays. Depuis des semaines des rumeurs sur une enquête diligentée par le CID pour malversations financières sur lui circulent.

A la tête du conseil municipal de Pointe-Noire pendant cinq ans, Jean François Kando a été défenestré de la façon la plus cruelle par son propre parti le PCT. Lui-même croyait à sa reconduction à la mairie de la ville jusqu’au dernier moment.

Ce qui l’appelle comme humiliation et ingratitude de son parti lui ont fait tenir des propos discourtois envers ses parrains d’hier. Ses proches non plus ne se sont retenus pour traiter de tous les noms d’oiseau les Mbochis du pouvoir. Par ailleurs, sa gestion à la tête du conseil municipal est l’objet d’une enquête au vu des nombreux cas de détournements des fonds dénoncés par les employés de la mairie de Pointe-Noire.

Après son interdiction de quitter le pays, des indiscrétions évoquaient un plan de fuite via le Cabinda ou le Gabon pour se soustraire à la justice, d’où ce retrait préventif de son passeport par les services de sécurité qui le surveilleraient aussi 24h/24h.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

L’armée ukrainienne entre dans Kherson après avoir forcé les Russes à se retirer

novembre 11, 2022
L'armee ukrainienne entre dans Kherson apres avoir force les Russes a se retirer
L’armée ukrainienne entre dans Kherson après avoir forcé les Russes à se retirer© AFP/BULENT KILIC

L’armée ukrainienne a annoncé vendredi être entrée dans Kherson (sud) après le retrait forcé des militaires russes, qui constitue un nouveau revers cinglant pour Moscou après bientôt neuf mois d’invasion en Ukraine.

« Kherson revient sous le contrôle de l’Ukraine, des unités des forces armées ukrainiennes entrent dans la ville », a indiqué sur Facebook le ministère ukrainien de la Défense, appelant les militaires russes restés sur place à « se rendre immédiatement ».

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s’est félicité d’une « victoire importante ». « Kherson c’est l’Ukraine ! », s’est enthousiasmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, alors que la ville du sud du pays était occupée depuis la mi-mars.

Ce repli est le troisième d’ampleur depuis le début de l’invasion le 24 février, la Russie ayant dû renoncer au printemps à prendre Kiev, avant de devoir abandonner la quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) sous la pression de l’armée ukrainienne en septembre.

M. Kouleba a diffusé sur son compte une vidéo montrant, selon lui, des résidents de la localité de Bilozerka, à quelques kilomètres de la ville de Kherson, en train d’arracher une gigantesque affiche proclamant « La Russie est là pour toujours ».

A Kiev, Sergueï, 26 ans et employé du secteur informatique, dit à l’AFP avoir eu « des larmes » de joie à l’annonce de l’entrée des troupes ukrainiennes dans Kherson.

« C’est un coup dur pour Poutine », estime pour sa part Isak Danilotvich, un mathématicien rencontré par l’AFP dans la capitale. « Ils ont été forcés de partir, c’est clair pour tout le monde », ajoute-t-il, célébrant cette « victoire ».

Plus tôt vendredi, le ministère russe de la Défense avait annoncé avoir achevé à 05H00 de Moscou (02H00 GMT) « le redéploiement » de ses unités de la rive droite (occidentale) du fleuve Dniepr, où se trouve Kherson, vers la rive gauche, assurant n’avoir subi aucune perte, ni abandonné de matériel militaire.

Selon lui, « plus de 30.000 » soldats russes et « près de 5.000 unités d’armements et de véhicules militaires ont été retirés » de la rive occidentale du Dniepr.

Ce repli a toutefois tout du camouflet, Vladimir Poutine ayant revendiqué fin septembre l’annexion de quatre régions ukrainiennes, dont celle de Kherson.

En dépit de cette retraite, la zone reste « un sujet de la Fédération de Russie », a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

« Il ne peut y avoir aucun changement », a-t-il ajouté dans le premier commentaire de la présidence russe sur ce repli.

Pont détruit

Le camouflet est d’autant plus fort que Vladimir Poutine avait ordonné le 21 septembre la mobilisation de quelque 300.000 réservistes pour consolider justement les lignes russes en difficulté.

L’agence de presse d’Etat Ria Novosti a diffusé des images filmées de nuit de véhicules militaires russes quittant Kherson, indiquant qu’ils empruntaient le pont Antonivsky enjambant le fleuve Dniepr.

Plusieurs correspondants russes ont indiqué ensuite, images à l’appui, qu’une partie du viaduc avait été dynamitée pour entraver la progression des troupes ukrainiennes.

L’Ukraine avait pilonné des semaines durant ce pont avec son artillerie, sans pouvoir pour autant le détruire, pour couper les lignes d’approvisionnements russes et forcer Moscou au repli.

L’Ukraine avait revendiqué jeudi une douzaine de localités reprises dans la région, mais ses dirigeants, Volodymyr Zelensky en tête, s’étaient montrés ces deux derniers jours très prudents quant au repli russe, craignant une feinte.

« Réponse cynique »

La Russie a en outre continué de mener des frappes à travers l’Ukraine, dont une partie de l’infrastructure énergétique a été détruite ces dernières semaines, ce qui a entraîné des coupures d’électricité dans une large partie du pays, notamment à Kiev, la capitale.

Une frappe a encore visé dans la nuit de jeudi à vendredi Mykolaïv, cité du sud ukrainien à une centaine de kilomètres de Kherson.

Un immeuble d’habitation de cinq étages y a été entièrement détruit par une frappe qui a fait au moins sept morts, selon le chef de l’administration régionale, Vitaliï Kim. Il a dénoncé sur Telegram « une réponse cynique de l’Etat terroriste (russe) à nos succès sur le front ».

Une journaliste de l’AFP sur place a pu voir un immeuble éventré et les secours avancer dans les décombres. Une pelleteuse déblayait les décombres.

Sur le front de l’est, les combats continuent aussi de faire rage, en particulier à Bakhmout, une ville que Moscou tente de conquérir depuis l’été et le principal champ de bataille où l’armée russe, appuyée par les hommes du groupe paramilitaire Wagner, reste à l’offensive.

Par Le Point avec AFP

Ukraine : la Russie ordonne le retrait de ses forces de Kherson

novembre 9, 2022
Le commandant russe Sergueï Sourovikine.

Le commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, a reconnu qu’il s’agissait d’une décision « pas du tout facile » à prendre. Photo : AP

Le ministre russe de la Défense a ordonné mercredi le retrait des forces russes de la rive droite du fleuve Dniepr dans la région ukrainienne de Kherson, qui inclut la capitale régionale du même nom, cible d’une vaste contre-offensive ukrainienne.

Procédez au retrait des soldats, a dit à la télévision Sergueï Choïgou, après une proposition en ce sens du commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui a reconnu qu’il s’agissait d’une décision pas du tout facile à prendre.

Les manœuvres [de retrait] des soldats vont commencer très rapidement, a assuré le général.

Ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin, Kherson ayant constitué la principale prise russe, après la conquête de la ville dans les premiers jours de l’offensive contre l’Ukraine. Il s’agit de la seule capitale régionale dont Moscou a pu revendiquer la conquête.

Selon le général Sourovikine, la Russie va réorganiser sa ligne sur l’autre rive du Dniepr, barrière naturelle qui coule au sud de la ville de Kherson.

Ce repli s’ajoute à celui de la région de Kharkiv en septembre.

Il intervient un peu plus d’un mois après que Vladimir Poutine eut revendiqué l’annexion de la région de Kherson et de trois autres régions ukrainiennes. Moscou considère comme l’ensemble de ces zones comme son territoire souverain.

La région de Kherson est d’autant plus stratégique que son territoire est frontalier de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.

Le général Sourovikine avant de proposer le retrait, a justifié la nécessité du retrait par sa volonté de protéger les vies des soldats russes, et accusé les forces ukrainiennes de bombarder des civils.

Avant de proposer ce retrait de Kherson, le gradé avait pourtant affirmé que ses troupes repoussaient avec succès les assauts ukrainiens, leur infligeant des pertes considérables.

Nous résistons avec succès aux tentatives d’assauts de l’adversaire, a-t-il assuré, revendiquant avoir tué ou blessé 9500 soldats ukrainiens et soutenant que les pertes russes étaient sept ou huit fois moindres.

Nous pensons avant tout à la vie de chaque soldat russe, a-t-il dit.

Depuis plusieurs semaines, la Russie procédait à l’évacuation des civils de la rive droite du Dniepr, des transferts de population qualifiés de déportations par Kiev.

Selon le général Sourovikine, quelque 115 000 personnes ont ainsi rejoint la rive gauche (à l’est) du fleuve.

Avant de lancer à la fin de l’été son offensive terrestre dans le nord de la région de Kherson, les forces ukrainiennes avaient mis hors d’état des ponts clés pour l’approvisionnement des forces russes, notamment grâce aux armements livrés par les Occidentaux, en particulier les HIMARS américains.

Par Radio-Canada par Agence France-Presse

France: La ville d’Ermont retire un fronton en hommage à Simone Veil après une polémique

octobre 11, 2022

La ressemblance entre le portail du parc et celui de l’entrée de l’ancien camp nazi Auschwitz a été dénoncée sur les réseaux sociaux.




L'enseigne controversee du parc Simone-Veil a Ermont.
L’enseigne controversée du parc Simone-Veil à Ermont.© antho_TP/Twitter

Une photo de la grille du parc Simone-Veil d’Ermont a suscité la polémique. La ville, située dans le Val-d’Oise, a inauguré un nouveau parc dans le quartier d’Ermont-Eaubonne, baptisé Simone-Veil en hommage à l’ancienne ministre et présidente du Parlement européen, le 10 septembre dernier. Un hommage rendu public sur les réseaux sociaux à travers un post montrant une grille de ce nouvel espace. Sauf que plusieurs commentaires ont fait remarquer la forme ondulée de l’enseigne installée au-dessus du portail et dans laquelle apparaît le nom « parc Simone-Veil ».

La polémique s’est emballée quand plusieurs internautes ont dénoncé la forte similitude entre l’entrée du nouveau parc et celle du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz. Un camp où Simone Veil avait été déportée lors de la Seconde Guerre mondiale.

La mairie a retiré l’enseigne

Pour tenter de répondre aux critiques, la mairie d’Ermont a publié un communiqué, mardi 11 octobre, où elle s’est défendue de toute maladresse et a critiqué des remarques « infondées ». « Aucune analogie ni coïncidence malheureuse ne doivent y être recherchées. D’ailleurs consultée, la communauté juive locale s’étonne de cette polémique, ne voyant elle-même aucune malice dans ce choix architectural », a indiqué le communiqué de la municipalité, tout en annonçant que l’enseigne controversée allait être retirée « dès ce jour » pour la remplacer très prochainement par une structure en bois d’une forme plus longiligne. Dans son communiqué, la mairie a rappelé avoir consulté les fils de Simone Veil avant de dévoiler cet hommage à l’ancienne ministre. Une œuvre d’art à son effigie a d’ailleurs également été réalisée au sein du nouveau parc.

Avec Le Point

Ukraine : des cartes russes montrent un retrait important de la région de Kharkiv

septembre 11, 2022
Des chars détruits au milieu de la route à Balakliya, dans la région de Kharkiv.

L’armée ukrainienne a fait des avancées importantes dans les derniers jours dans la région de Kharkiv. Ci-dessus, des chars détruits au milieu de la route à Balakliya. Photo : Getty Images/AFP/Juan Barreto

La carte de la région ukrainienne de Kharkiv, présentée dimanche par le ministère russe de la Défense lors de son point de presse quotidien, a montré un retrait d’ampleur de l’armée russe de cette région, théâtre d’une vaste contre-offensive ukrainienne.

Selon cette carte présentée dans la vidéo du point de presse, l’armée russe ne contrôlait plus dimanche qu’une petite partie du territoire dans l’est de la région de Kharkiv, derrière la rivière d’Oskol.

Lors du point de presse précédent, samedi, la carte utilisée par le ministère montrait que l’armée russe occupait en ce moment-là des territoires bien plus vastes de cette région où le régime de Kiev a annoncé ces deux derniers jours d’importants gains territoriaux face aux forces russes.

Samedi, l’armée russe a annoncé avoir retiré ses forces présentes dans les zones de Balakliïa et d’Izioum, dans l’est ukrainien où Kiev fait état d’avancées dans sa contre-offensive, afin de les regrouper près de Donetsk, l’une des capitales des séparatistes prorusses, plus au sud.

Au début du mois, l’armée ukrainienne a d’abord annoncé une contre-offensive dans le Sud, avant de réaliser au cours de la semaine écoulée une percée surprise et éclair des lignes russes dans le Nord-Est, dans la région de Kharkiv.

Au total, depuis début septembre, plus de 3000 kilomètres carrés sont revenus sous contrôle ukrainien, a déclaré dans un communiqué le général Valeri Zaloujny, commandant en chef de l’armée ukrainienne, au 200e jour du conflit.

Front autour de Kharkiv

Autour de Kharkiv, nous avons commencé à avancer non seulement au sud et à l’est, mais également vers le nord. Nous sommes à 50 kilomètres de la frontière, a-t-il ajouté.

Le gouverneur russe de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a assuré que des milliers de personnes avaient fui la région de Kharkiv pour la Russie.

Ce n’était pas la nuit la plus facile, ce n’était pas la matinée la plus facile. Au cours des dernières 24 heures, des milliers de personnes ont traversé la frontière, a déclaré Viatcheslav Gladkov dans une adresse vidéo, publiée sur sa chaîne Telegram.

Des soldats ukrainiens sont assis sur un véhicule militaire blindé dans la ville de Severodonetsk.

Des soldats ukrainiens. Photo: Getty Images/AFP/Fadel Senna

Un peu plus tôt, l’état-major ukrainien avait annoncé que la libération de portions de territoire dans les districts de Koupiansk et Izioum dans la région de Kharkiv était en cours.

La veille, Kiev avait annoncé que ses forces étaient entrées dans Koupiansk, qui se trouve sur des itinéraires d’approvisionnement des troupes russes.

Selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), basé à Washington, les forces ukrainiennes ont progressé par endroits sur une profondeur de 70 km et ont repris en cinq jours plus de territoires que les Russes n’en ont conquis dans toutes leurs opérations depuis avril.

Zelensky savoure sa victoire, Zaporijia à l’arrêt

Dans un message vidéo, le président Volodymyr Zelensky s’est réjoui que le magnifique drapeau ukrainien flotte de nouveau sur Tchkalovske, dans la région de Kharkiv.

Il en sera de même partout. Nous chasserons les occupants de chaque ville et de chaque village d’Ukraine, a-t-il assuré.

Des armes, des armes, des armes : c’est à notre ordre du jour depuis le printemps. Je suis reconnaissant aux partenaires qui ont répondu à notre appel : ils ont part avec nous aux succès de l’Ukraine sur le champ de bataille, a écrit sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmitro Kouleba, appelant à la poursuite des livraisons, principalement occidentales.

Un soldat devant la centrale nucléaire Zaporijia.

Des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont inspecté la centrale nucléaire Zaporijia, au sud de l’Ukraine. Photo : Getty Images/Andrey Borodulin

À la centrale nucléaire de Zaporijia, le réacteur numéro 6 a été déconnecté du réseau électrique dimanche avant l’aube, et des préparatifs sont en cours pour son refroidissement, a indiqué l’opérateur ukrainien Energoatom.

Depuis trois jours, ce réacteur restait le seul à produire l’électricité nécessaire au refroidissement du combustible nucléaire et à la sécurité du site.

Selon Energoatom, la décision de le mettre à l’arrêt a été prise après le rétablissement, samedi soir, de l’approvisionnement électrique extérieur du site avec l’une des lignes de transmission. La situation de la centrale reste néanmoins encore précaire.

En cas de nouveau dommage pour les lignes de transmission reliant le site au système électrique – dont le risque reste élevé – les besoins internes [du site] devront être assurés par des générateurs fonctionnant avec du diesel, a prévenu Energoatom, en renouvelant son appel à l’établissement d’une zone démilitarisée autour de la centrale, seul moyen selon lui d’en assurer la sécurité.

Situation difficile pour les forces russes

Sur le plan militaire, la nouvelle progression des troupes de Kiev au sud de Kharkiv pourrait entraver fortement la capacité de la Russie à ravitailler ses forces dans l’est de l’Ukraine et à leur apporter un soutien logistique efficace.

Dans des zones reprises par Kiev, des journalistes de l’AFP ont vu samedi des camions et des blindés russes carbonisés, dont certains encore frappés de la lettre Z, le symbole de l’invasion de l’Ukraine entamée le 24 février.

Des soldats ukrainiens patrouillaient dans Balakliïa, où flottait le drapeau ukrainien, hissé en présence du commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrski.

Nous achevons aujourd’hui la libération de Balakliïa, la première grande ville de notre offensive, et je suis sûr que ce n’est pas la dernière […]. Et devant encore, Izioum et beaucoup d’autres, a-t-il déclaré à cette occasion.

Le chef de l’administration d’occupation russe de la région d’Izioum, Vladislav Sokolov, a de son côté admis que la situation y était difficile.

Ces deux dernières semaines, la ville est visée par des bombardements des forces ukrainiennes, notamment avec des munitions de type Himars […] ce qui provoque de graves destructions et fait beaucoup de morts et de blessés, a-t-il déclaré.

Les Himars sont des lance-roquettes multiples fournis à Kiev par Washington.

Deux soldats discutent ensemble devant des ruines.

Les soldats russes sont en train de perdre du terrain en Ukraine. Photo : AFP via Getty Images/Yuri Kadobnov

Le ministère de la Défense russe a ensuite annoncé avoir retiré ses forces présentes dans les régions de Balakliïa et d’Izioum, afin de renforcer son dispositif plus au sud, autour de Donetsk, l’une des capitales des séparatistes prorusses.

À Lyman, une ville tombée fin mai aux mains des Russes, la situation reste assez difficile, tout comme dans d’autres localités du nord de la République populaire de Donetsk, a reconnu samedi son chef, Denis Pouchiline.

Dans le village de Grakové, tout juste repris par les forces ukrainiennes, les journalistes de l’AFP ont vu des destructions témoignant de la violence de combats, pylônes électriques abattus et câbles étalés sur le sol.

C’était effrayant, il y avait des bombardements et des explosions partout, a raconté Anatoli Vassiliev, 61 ans.

Iryna Stepanenko, 52 ans, a profité pour sa part de pouvoir sortir à bicyclette pour la première fois après s’être terrée dans sa cave pendant trois mois .

C’était terrifiant, dit-elle à propos de cette vie souterraine dans le bruit des explosions. Soulagée du retour des forces ukrainiennes, elle dit néanmoins craindre pour la suite.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse