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Noël: les tensions sur Jérusalem ternissent les festivités à Bethléem

décembre 24, 2017

L’archevêque Pierbattista Pizzaballa, un haut dignitaire catholique romain du Proche-Orient (C), salue la foule à Bethléem, en Cisjordanie occupée, le 24 décembre 2017 / © AFP / Musa AL SHAER

Des scouts palestiniens ont défilé dimanche à Bethléem au son de la cornemuse et des tambours pour fêter Noël, mais cette année ces célébrations ont été assombries par les tensions suscitées par la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Des centaines de millions de chrétiens dans le monde s’apprêtent eux aussi à célébrer la naissance du Christ à Bethléem, selon la tradition chrétienne.

La décision unilatérale prise le 6 décembre par le président Donald Trump a provoqué des manifestations quasi-quotidiennes dans les Territoires palestiniens, y compris à Bethléem, en Cisjordanie occupée, où les fidèles devaient participer à la messe de minuit dans l’église de la Nativité.

L’annonce de M. Trump « a créé des tensions autour de Jérusalem et détourné l’attention de Noël », a récemment regretté l’archevêque Pierbattista Pizzaballa, un haut dignitaire catholique romain du Proche-Orient.

Sur la place de la Mangeoire à Bethléem, l’ambiance paraissait plutôt morose, malgré les chants de Noël diffusés par hauts-parleurs.

Quelques centaines de Palestiniens et de touristes ont bravé un vent froid près de l’église de la Nativité construite sur le site où, selon la tradition, Marie donna naissance à Jésus, pour regarder la parade des scouts.

Depuis la montée des tensions liée à la décision américaine, « c’est triste », « les gens sortent peu », a dit à l’AFP Nahil Banoura, Palestinien de confession chrétienne originaire de Beit Sahour.

Depuis le 6 décembre, selon Mgr Pizzaballa, des dizaines de groupes ont annulé leur voyage, et les visiteurs étrangers, habituellement nombreux à Noël lorsque la situation sécuritaire le permet, se sont faits rares à Bethléem.

– Noël de retour à Mossoul –

Afin de faciliter les mouvements et l’accès des touristes et visiteurs, la police israélienne a de son côté indiqué que des unités supplémentaires avaient été déployées à Jérusalem et aux points de passage pour accéder à Bethléem.

Pour les Palestiniens, chrétiens comme musulmans, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Washington ne préjuge pas seulement du résultat de négociations, dont le statut de la ville devrait faire l’objet.

Elle nie l’identité arabe de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, et mine leur aspiration à établir un jour la capitale de leur futur Etat dans la partie orientale de la ville.

Dans un communiqué, le président palestinien Mahmoud Abbas a de nouveau dénoncé la décision américaine, appelant « les chrétiens du monde à écouter les (…) voix des chrétiens de Terre sainte qui rejettent catégoriquement la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël ».

Dans la Syrie voisine ou en Irak, deux pays où le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été chassé en 2017 de la très grande majorité des territoires conquis il y a trois ans, des minorités chrétiennes renouent en revanche cette année avec les célébrations de Noël.

C’est le cas notamment à Mossoul, deuxième ville d’Irak reprise en juillet par les forces irakiennes avec l’aide de la coalition internationale.

La prise par les jihadistes de Mossoul à l’été 2014 avait vu la fuite de nombreux chrétiens. Même si une petite partie seulement est revenue, l’église Saint-Paul a de nouveau résonné dimanche de chants de Noël.

Dans l’édifice religieux où des tentures rouges et blanches cachaient en partie les stigmates de la guerre, le patriarche chaldéen Mgr Louis Sako a appelé les dizaines de fidèles à prier pour « la paix et la stabilité à Mossoul, en Irak et dans le monde ».

En Syrie, dans l’autre ex-bastion de l’EI, Raqa, repris en octobre par une coalition de forces kurdes et arabes, il faudra encore attendre avant de retrouver l’esprit de Noël: même si deux églises historiques ont été déminées, les habitants ne sont pas encore revenus.

A Homs (centre), en revanche, la communauté chrétienne célébrait Noël pour la première fois depuis la reprise totale de la ville par le régime de Bachar al-Assad et la fin des combats, avec des récitals, procession, spectacles pour enfants et décorations parmi les ruines.

– Sécurité renforcée –

Dans la capitale syrienne Damas, les rues des quartiers à majorité chrétienne, comme Bab Touma, sont aussi ornées à l’occasion des fêtes, avec des sapins miniatures décorés de paillettes dorées ou argentées.

La situation des chrétiens d’Orient demeure toutefois précaire, comme en Egypte, où les Coptes sont régulièrement victimes d’agressions d’extrémistes.

Vendredi, une église du sud du Caire a été attaquée par des centaines de personnes qui ont détruit le mobilier et agressé les fidèles avant l’intervention des forces de sécurité, selon l’archevêché d’Atfih.

Les Coptes, qui célèbrent Noël le 6 janvier, ont été visés par de nombreux attentats ces derniers mois, la plupart revendiqués par l’EI.

En Europe, où la menace jihadiste demeure, près de 100.000 effectifs de sécurité sont mobilisés dimanche et lundi en France pour assurer la sécurité des fêtes de Noël, notamment celle de lieux touristiques et de lieux de culte chrétiens, selon une source officielle.

Dimanche soir, le pape François, chef spirituel de 1,2 milliard de catholiques, doit célébrer à Rome la messe de Noël à 20H30 GMT, avant la traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi » lundi.

Romandie.com avec (©AFP / 24 décembre 2017 16h24)                

Jérusalem: les États-Unis condamnés à l’ONU malgré les menaces de Trump

décembre 21, 2017

Les résultats du vote à l’Assemblée générale de l’ONU, le 21 décembre 2017 à New York / © AFP / EDUARDO MUNOZ ALVAREZ

Les États-Unis ont essuyé jeudi à l’Assemblée générale de l’ONU une large condamnation de leur reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, après avoir multiplié les menaces financières contre les pays opposés à leur position.

Sur les 193 pays membres des Nations unies, 128 ont voté en faveur d’une résolution condamnant la décision annoncée le 6 décembre par Donald Trump sur Jérusalem, à rebours de la position américaine traditionnelle et du consensus de la communauté internationale qui n’a jamais reconnu l’annexion de la partie orientale de la ville par l’État hébreu.

De nombreux alliés de Washington ont approuvé la résolution, dont la France et le Royaume-Uni.

Neuf pays, parmi lesquels les États-Unis, Israël mais aussi le Guatemala et le Togo ont voté contre ce texte qui répond à une initiative des Palestiniens.

Signe que les menaces et pressions de Washington ont pesé? Trente-cinq États, dont le Canada, le Mexique, l’Argentine, la Pologne ou la Hongrie, se sont abstenus et 21 n’ont pas pris part au scrutin. Avant le vote, plusieurs ambassadeurs interrogés par l’AFP tablaient pour une adoption plus large, avec un score oscillant entre 165 et 190 votes pour.

Le vote n’est pas contraignant et l’administration américaine a fait savoir qu’elle ne changerait pas d’avis.

« Les États-Unis se souviendront de cette journée qui les a vus cloués au pilori devant l’Assemblée générale pour le seul fait d’exercer notre droit de pays souverain », a déclaré l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley. « Nous nous en souviendrons quand on nous demandera encore une fois de verser la plus importante contribution » financière à l’ONU, a-t-elle lancé, menaçant à nouveau de « mieux dépenser » l’argent des Américains à l’avenir.

Donald Trump avait pris les devants mercredi. « Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous », avait tempêté le président américain. « Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal. »

– ‘Poignée de dollars’ –

Les États-Unis ne cachent pas leur colère depuis un premier vote, lundi, au niveau du Conseil de sécurité.

Ce vote « est une insulte que nous n’oublierons pas », avait lancé, l’œil noir, Nikki Haley à ses quatorze partenaires du Conseil, dont ses alliés européens, qui avaient unanimement approuvé la condamnation de la décision américaine.

In fine, cette résolution-là n’avait pas été adoptée, les États-Unis ayant utilisé leur veto de membre permanent, mais l’unité des autres membres avait résonné comme un cinglant désaveu pour Washington.

A l’Assemblée générale de l’ONU, aucun pays n’a de droit de veto.

Le texte adopté jeudi affirme que toute décision sur le statut de Jérusalem « n’a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée ». Il souligne que cet épineux statut doit faire partie d’un accord de paix final entre Israéliens et Palestiniens, ces derniers voulant établir à Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent.

A l’approche du scrutin, Washington, qui assure que sa décision ne préjuge pas de l’issue de futures négociations de paix, a multiplié menaces et pressions. Des avertissements qui ont sidéré nombre de diplomates onusiens.

En réponse à la menace de Nikki Haley de « noter les noms » de ceux qui ont voté la résolution, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a estimé que « l’Histoire note les noms » de « ceux qui défendent ce qui est juste » et de « ceux qui mentent ».

Le président truc Recep Tayyip Erdogan, parmi les opposants les plus virulents à la position américaine malgré l’alliance entre Washington et Ankara, avait lui exhorté la communauté internationale à ne pas se « vendre » pour « une poignée de dollars » face aux menaces de Donald Trump de couper des aides financières.

L’impact des pressions américaines était diversement apprécié après le vote.

Les Palestiniens ont salué un « revers cinglant » pour les États-Unis. Cela « réaffirme que la juste cause des Palestiniens bénéficie du soutien du droit international », a réagi le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, qui espère ainsi maximiser son poids lors d’une éventuelle reprise du processus de paix.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, rejetant la décision de l’Assemblée générale de l’ONU, qualifiée de « maison des mensonges », a lui au contraire réagi « avec satisfaction face au nombre important de pays qui n’ont pas voté en faveur » de la résolution.

« Il est clair que de nombreux pays ont donné la priorité à leur relation avec les États-Unis par rapport à une tentative vaine de nous isoler », s’est aussi réjoui un porte-parole de la mission américaine à l’ONU à la lecture des résultats détaillés du vote.

Romandie.com avec(©AFP / 21 décembre 2017 20h06)                

Jérusalem: nouvelle bronca attendue à l’ONU contre Trump

décembre 21, 2017

L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Nikki Haley devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 18 décembre 2017 à New York / © AFP / KENA BETANCUR

Après le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale de l’ONU vote jeudi sur une résolution condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël, sur fond de vives menaces du président Donald Trump contre ceux qui adopteront ce texte.

« Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous », a tempêté le président américain à la veille du vote. « Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal ».

La manière dont son ambassadrice à l’ONU, Nikki Haley, avait réagi lundi à ce cinglant désaveu lors d’un vote au Conseil de sécurité sur une résolution condamnant la reconnaissance était, pourtant, tout sauf indifférente.

Ce vote « est une insulte que nous n’oublierons pas », avait lancé, l’oeil noir, la diplomate à ses quatorze partenaires du Conseil, dont ses alliés européens, qui avaient unanimement approuvé la condamnation de la décision de Donald Trump du 6 décembre.

In fine, le texte n’a pas été adopté, les Etats-Unis ayant utilisé leur veto de membre permanent.

A l’Assemblée générale des Nations unies, qui compte 193 membres et où la réunion a débuté à 15h00 GMT, aucun pays n’a de droit de veto sur les résolutions, qui ne sont pas contraignantes.

L’enjeu du scrutin résidera dans le nombre d’Etats qui approuveront la résolution.

– ‘Maison de mensonges’ –

Par avance, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté l’issue du vote, qualifiant les Nations unies de « maison des mensonges ».

« Jérusalem est la capitale d’Israël, que l’ONU le reconnaisse ou non », a-t-il déclaré avant le scrutin.

Le texte, proposé par le Yémen et la Turquie, affirme que toute décision sur le statut de Jérusalem « n’a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée ». Il souligne que la question de Jérusalem doit faire partie d’un accord de paix final entre Israéliens et Palestiniens.

Le double vote organisé cette semaine à l’ONU à l’initiative des Palestiniens, qui ont un statut d’observateur dans l’organisation, vise à maximiser leur poids dans un éventuel futur plan de paix, explique un diplomate.

Interrogés par l’AFP, plusieurs ambassadeurs tablent sur un score à l’Assemblée générale oscillant entre 165 et 190 votes pour. « Si c’est 130, ce serait mauvais », précise l’un d’eux.

Si Nikki Haley n’a guère fait de lobbying au Conseil de sécurité, les Etats-Unis ont changé radicalement d’approche pour le scrutin à l’Assemblée générale, en multipliant menaces et pressions.

Tweet, email, lettre… Tout a été utilisé pour tenter d’empêcher un nouveau revers diplomatique. Jeudi, « les Etats-Unis noteront les noms », a menacé Nikki Haley dans un tweet.

« Le président observera attentivement ce vote et il a demandé que je lui signale les pays qui auront voté contre nous », a renchéri la diplomate dans une lettre.

– ‘Ne vous vendez pas’ à Trump –

Ces avertissements américains, du président et de son ambassadrice, ont sidéré nombre de diplomates onusiens.

« Ce n’est pas comme ça que ça marche, on vote sur des principes », confie à l’AFP un ambassadeur asiatique sous couvert d’anonymat. « On ne peut pas voter A pendant des années et voter soudainement B », renchérit un homologue d’Amérique latine.

Avec ces pressions, « les Etats-Unis peuvent avoir une dizaine d’abstentions de pays qui pourraient aussi choisir de ne pas aller voter », estime un troisième ambassadeur, européen celui-là.

Selon un responsable diplomatique, le Canada, la République tchèque et la Hongrie pourraient ne pas adopter la résolution, illustrant l’incapacité de l’Union européenne à avoir une position unie.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki, qui assistera au vote, a dénoncé les « menaces » et « intimidations » de Washington.

Alliée des Etats-Unis à l’Otan, la Turquie s’est aussi insurgée. Son président, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi exhorté jeudi depuis Ankara la communauté internationale à ne pas se « vendre » pour « une poignée de dollars » face aux menaces de Donald Trump de couper des aides financières.

« Aucune nation qui a de l’honneur, aucun Etat qui se respecte ne courbe l’échine face à ce genre de pressions », avait auparavant clamé le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu.

Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem, dont elle a pris le contrôle pendant la guerre de 1967, puis voté une loi faisant de la Ville sainte sa capitale « indivisible ». Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale et les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur Etat.

Romandie.com avec(©AFP / 21 décembre 2017 16h50)

Nouvelles manifestations de Palestiniens pour Jérusalem

décembre 20, 2017

Des manifestants palestiniens protestent près du barrage militaire israélien de Qalandiya en Cisjordanie occupée, le 20 décembre 2017 / © AFP / ABBAS MOMANI

Des centaines de Palestiniens ont à nouveau manifesté et lancé des pierres sur les forces israéliennes mercredi à travers les Territoires palestiniens pour protester contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.

Environ un millier de personnes ont manifesté au checkpoint de Qalandiya, entre Jérusalem et Ramallah, en Cisjordanie occupée, nombre d’entre eux jetant des cailloux sur les forces israéliennes, a constaté un photographe de l’AFP. Les soldats et les policiers israéliens ont riposté par des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et à balles réelles.

Des rassemblements et des heurts, limités, se sont également produits à Hébron et Naplouse (sud et nord de la Cisjordanie) et dans la bande de Gaza, séparée de la Cisjordanie par le territoire israélien, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Neuf Palestiniens ont été blessés en Cisjordanie, aucun gravement, ont indiqué les secours.

Les Palestiniens avaient initialement été appelés à manifester ce mercredi à l’occasion de l’arrivée prévue à Jérusalem du vice-président américain Mike Pence à Jérusalem. M. Pence, qui a reporté sa visite à janvier, passe pour avoir fortement influencé la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.

De nombreux experts voient dans cette initiative un geste de M. Trump en direction des évangélistes, qui constituent une part importante de son électorat et dont M. Pence fait partie.

La Maison Blanche a finalement annoncé le report de la visite de M. Pence à la mi-janvier pour, a-t-elle dit, lui permettre d’être présent pour un vote crucial au Sénat.

La déclaration de M. Trump, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale sur le statut de Jérusalem, l’une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien, a suscité des manifestations et des heurts quasiment quotidiens dans les Territoires. Les tensions qu’elle a causées depuis le 6 décembre ont fait huit morts et des dizaines de blessés palestiniens.

Romandie.com avec(©AFP / 20 décembre 2017 16h03)                

Le chef du Hamas appelle à de nouvelles manifestations pour Jérusalem

décembre 14, 2017

Les partisans du Hamas marquent le 30e anniversaire de la création du mouvement islamiste palestinien, dans la ville de Gaza, le 14 décembre 2017 / © AFP / MOHAMMED ABED

Le chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé à des manifestations tous les vendredis dans les pays musulmans et les Territoires palestiniens pour protester contre la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

« Nous appelons la nation à faire de chaque vendredi une journée de colère et de révolution dans toutes les capitales et villes jusqu’à ce nous obtenions l’annulation de la décision de (Donald) Trump », a-t-il lancé devant des dizaines de milliers de sympathisants rassemblés jeudi à Gaza pour marquer le 30e anniversaire de la création du Hamas.

« Nous demandons aux églises, au Pape et à nos frères chrétiens de consacrer leurs prières du dimanche à Jérusalem », a ajouté le chef du mouvement islamiste armé qui contrôle l’enclave palestinienne de Gaza.

Depuis l’annonce le 6 décembre du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, des manifestations –relativement limitées dans l’ensemble– ont quotidiennement lieu dans les Territoires palestiniens. D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs pays musulmans et dans certaines capitales occidentales.

Durant la même période, au moins 12 roquettes et obus ont été tirés de la bande de Gaza vers Israël. En réponse, l’armée israélienne a frappé 10 cibles dans la bande de Gaza, pour la plupart des positions du Hamas tuant deux membres du mouvement. Deux autres Palestiniens ont péri lors des heurts avec des soldats israéliens à la frontière de Gaza.

Les dirigeants du Hamas et des représentants d’autres mouvements palestiniens, y compris le Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ont participé au rassemblement à Gaza.

Le Hamas et le Fatah ont signé un accord de réconciliation en vertu duquel le Hamas était censé rétrocéder le 1er décembre le pouvoir dans la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne, dominée par le Fatah et internationalement reconnue comme représentant du peuple palestinien. Mais cela n’a pas été fait en raison de divergences persistantes.

Considéré comme une organisation « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007 après une épreuve de force avec le Fatah.

Romandie.com avec(©AFP / 14 décembre 2017 17h22)                

Jérusalem: le pape renouvelle son appel à la « sagesse »

décembre 10, 2017

Le pape François, le 10 décembre 2017 au Vatican / © AFP / Andreas SOLARO

Le pape François a renouvelé dimanche, dans un communiqué, son appel à la « sagesse » et à la « prudence de tous » après la décision controversée des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

« Le Saint Père renouvelle son appel à la sagesse et la prudence de tous et forme de ferventes prières afin que les responsables des nations, dans ce moment particulièrement grave, s’engagent à prévenir une nouvelle spirale de violence », a précisé ce communiqué du Vatican.

Le pape François avait déjà manifesté sa préoccupation en appelant mercredi au « respect du statu quo » en conformité avec les résolutions des Nations unies.

Le Vatican indique dimanche suivre avec « grande attention » la situation au Moyen-Orient, et en particulier à Jérusalem, « ville sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans du monde entier ».

Jorge Bergoglio demande également que les responsables internationaux « répondent avec des actes et des paroles aux désirs de paix, de justice et de sécurité des populations de ces terres martyrisées ».

Et avant l’ouverture de réunions convoquées par la Ligue arabe et l’Organisation pour la coopération islamique, le Vatican « rappelle sa position bien connue en ce qui concerne le caractère unique de la Ville Sainte (Jérusalem) et la nécessité absolue de respecter le statu quo, en conformité avec les décisions de la communauté internationale ».

Le Saint-Siège rappelle également que « seule une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens peut apporter une paix stable et durable et garantir une co-existence pacifique entre deux Etats à l’intérieur de frontières reconnues internationalement ».

La décision unilatérale mercredi de M. Trump de déclarer Jérusalem capitale d’Israël a provoqué des condamnations internationales. Des heurts ont eu lieu samedi dans les Territoires palestiniens pour le troisième jour consécutif.

Le pape François a fait part à cet égard de sa « douleur » après ces affrontements.

Romandie.com avec(©AFP / 10 décembre 2017 15h02)                

Statut de Jérusalem: manifestations en Tunisie et en Jordanie

décembre 7, 2017

Des manifestants brandissant des drapeaux palestiniens protestent contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale d’Israël, lors d’un rassemblement à Tunis le 7 décembre 2017 / © AFP / FETHI BELAID

Des milliers de personnes ont manifesté jeudi en Tunisie contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, et les parlementaires ont appelé à une mobilisation nationale vendredi.

En Jordanie, des centaines de manifestants ont brûlé des photos du président Donald Trump et le drapeau américain près de l’ambassade des Etats-Unis à Amman. « Pas d’ambassade américaine sur le sol jordanien », ont-ils crié en scandant également « Mort à Israël ». Des protestations sont également prévues vendredi dans le royaume après la prière musulmane hebdomadaire.

Dans le centre de Tunis, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, à l’appel de partis de gauche et groupes islamistes, aux cris de « Nous sommes tous Palestiniens », et « Trump soit maudit ».

Entre 100 et 200 manifestants, qui avaient tenté de se diriger vers l’ambassade américaine, en ont été empêchés par la police, selon un journaliste de l’AFP sur place. Plusieurs dizaines de minibus de police étaient déployés et toutes les routes alentours coupées.

A Sfax (centre-est), deuxième ville de Tunisie, environ un millier de manifestants sont descendus dans la rue. « Avec notre âme, avec notre sang, nous nous sacrifions pour la Palestine », ont-ils scandé.

Au Parlement, les députés ont voté un texte demandant aux « pouvoirs arabes et musulmans d’assumer leur responsabilité historique afin que la décision (américaine) ne soit pas mise à exécution ».

Ils ont appelé « tout le peuple à participer largement à la manifestation nationale » vendredi en Tunisie.

La puissante centrale syndicale UGTT et le parti islamiste Ennahda, qui fait partie de la coalition gouvernementale, ont appelé à participer à cette manifestation.

Les taxis ont prévu d’arborer un signe de solidarité tandis que le syndicat des journalistes a décidé de relancer « l’initiative de boycott des produits américains et sionistes ».

D’autres protestations ont eu lieu dans le monde musulman, notamment au Pakistan et en Turquie.

Romandie.com avec(©AFP / 07 décembre 2017 16h50)                

Netanyahu salue un « jour historique » après l’annonce de Trump sur Jérusalem

décembre 6, 2017

 

Jérusalem – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué mercredi comme un « jour historique » la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël.

M. Netanyahu a aussi affirmé que la décision du président américain ne changerait rien en ce qui concerne les lieux saints des trois grandes religions monothéistes à Jérusalem, affirmant l’engagement israélien à maintenir le « statu quo ».

M. Netanyahu tâchait ainsi de dissiper les inquiétudes, notamment des musulmans, de voir Israël exercer son contrôle sur les lieux saints à la faveur de l’annonce de M. Trump.

Jérusalem abrite des lieux sacrés pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, dont le troisième lieu saint de l’islam, l’esplanade des Mosquées.

« Ceci est un jour historique », a dit M. Netanyahu. Jérusalem « est la capitale du peuple juif depuis 3.000 ans, c’est la capitale d’Israël depuis presque 70 ans ».

« Le peuple juif et l’Etat juif seront à jamais reconnaissants », a-t-il dit dans un enregistrement vidéo diffusé immédiatement après la déclaration de M. Trump.

Cette décision « est un important pas vers la paix », a ajouté le Premier ministre.

M. Netanyahu a appelé les autres pays à suivre l’exemple des États-Unis et à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et à y transférer leurs ambassades. Aucun pays n’a son ambassade en Israël à Jérusalem.

« Je partage l’engagement du président Trump d’œuvrer à la paix entre Israël et tous ses voisins, y compris les Palestiniens », a-t-il dit.

« Je veux aussi qu’il soit bien clair: il n’y aura aucun changement d’aucune sorte au statu quo sur les lieux saints », a-t-il assuré. « Israël veillera à toujours faire respecter la liberté de culte des juifs, des chrétiens et des musulmans ».

Romandie.com avec(©AFP / 06 décembre 2017 20h13)                                            

Des milliers de personnes à la Gay Pride de Jérusalem

août 3, 2017

Des milliers de personnes participent à la Gay Pride de Jérusalem, arborant le drapeau arc-en-ciel dans la ville sainte, le 3 août 2017 / © AFP / Gali TIBBON

Des milliers de personnes ont participé jeudi sous haute sécurité à la Gay Pride de Jérusalem, arborant le drapeau arc-en-ciel dans la ville sainte, de tradition conservatrice.

Plus de 10.000 participants se sont joints à la parade, selon la police israélienne. Des dizaines de routes avaient été fermées par sécurité et les participants fouillés, après la mort d’une adolescente de 16 ans poignardée à mort par un juif ultra-orthodoxe lors de l’édition 2015.

Vingt-deux personnes ont été arrêtées avant et pendant la marche, dont une munie d’un couteau, a indiqué la police.

Les participants ont agité des drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel, au son de tambours et de chansons contre l’homophobie. Nombre d’entre eux ont déposé des fleurs sous une photo de Shira Banki, l’adolescente tuée il y a deux ans.

Son assassin, Yishai Shlissel, qui avait également blessé au couteau cinq autres personnes, a été condamné à la prison à perpétuité.

Cette agression avait créé une polémique sur la sécurité, Shlissel ayant été libéré de prison quelques semaines auparavant après avoir purgé une peine pour avoir blessé trois personnes lors de la Gay Pride de 2005.

Israël est reconnu comme un pays avancé en matière de visibilité et d’égalité pour la communauté LGBT.

A Jérusalem, une ville sainte pour les juifs, les musulmans et les chrétiens, la communauté homosexuelle a toutefois plus de mal à être acceptée qu’à Tel-Aviv, où 100.000 personnes se sont rassemblées en juin pour la « Marche des fiertés ».

Avant le défilé de jeudi, l’un des deux rabbins de Jérusalem a condamné la marche, affirmant dans des médias qu’elle était en contradiction avec « le caractère sacré de Jérusalem qui est si cher à nos yeux ».

Roi, un Israélien participant au défilé, a dit qu’il pensait que la majorité des hiérosolymitains étaient tolérants vis-à-vis de l’homosexualité.

« Il y aura toujours des ultrareligieux et ultra-orthodoxes qui ne nous aimeront pas, mais ils ont leur propre défilé aujourd’hui », a-t-il déclaré en montrant une vingtaine de manifestants opposés à la marche.

Sans être illégal, le mariage homosexuel n’est pas possible en Israël, faute d’institution habilitée à le prononcer. Mais il est reconnu quand il a été contracté à l’étranger.

Romandie.com avec(©AFP / 03 août 2017 23h53)                

Heurts entre Palestiniens et forces israéliennes sur l’esplanade des Mosquées

juillet 27, 2017

La police israélienne sécurise l’esplanade des Mosquées dans la vieille ville de Jérusalem-Est le 27 juillet 2017 / © AFP / AHMAD GHARABLI

Des heurts ont opposé jeudi des Palestiniens à la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem alors que des milliers de fidèles musulmans pénétraient sur ce lieu saint après deux semaines de boycott.

La tension restait vive en soirée, à la veille de la prière hebdomadaire du vendredi à laquelle se rendent habituellement des milliers de fidèles.

Les Palestiniens avaient cessé de se rendre sur l’esplanade pour protester contre la mise en place, aux entrées de ce site ultra-sensible situé à Jérusalem-Est –secteur palestinien de la ville sainte occupé et annexé par Israël–, de mesures de sécurité controversées, dont les dernières ont été levées jeudi matin.

Un correspondant de l’AFP a fait état de heurts peu après l’entrée sur l’esplanade de milliers de fidèles musulmans pour la prière de l’après-midi.

Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué qu’une centaine de personnes avaient été blessées sur l’esplanade et aux alentours de ce site religieux ultra-sensible appelé Noble sanctuaire par les musulmans et Mont du Temple par les juifs.

Des affrontements ont éclaté à l’extérieur de l’esplanade avec l’arrivée d’un groupe de policiers israéliens qui se sont introduits dans la foule. Des Palestiniens ont réagi en jetant des bouteilles en plastique et les forces israéliennes ont lancé des grenades assourdissantes.

La police israélienne a indiqué de son côté que des pierres avaient été jetées sur des officiers sur l’esplanade même.

« A l’entrée des fidèles sur le Mont du Temple, certains ont jeté des pierres sur des officiers, certaines tombant sur la place du mur Occidental », a indiqué la police israélienne dans un communiqué, en référence au mur des Lamentations, lieu saint juif situé en contrebas de l’esplanade.

– Volte-face –

« Une force de police sur le site a repoussé les perturbateurs avec des moyens de dispersion anti-émeutes. Un officier a été blessé à la tête par une pierre », a-t-on ajouté.

Des violences avaient éclaté la semaine dernière après l’installation le 16 juillet de détecteurs de métaux aux entrées du site, au surlendemain d’une attaque qui avait coûté la vie à deux policiers israéliens près de l’esplanade des Mosquées.

Cinq Palestiniens avaient été tués et des centaines blessés dans des affrontements avec les forces de l’ordre israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée.

Jeudi, le ministère palestinien de la Santé a fait état du décès d’une sixième personne. Mohammed Kanaan, 26 ans, avait été blessé lundi dans des heurts avec les forces israéliennes en Cisjordanie.

Trois colons israéliens avaient en outre été poignardés à mort le 21 juillet en Cisjordanie par un Palestinien. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réclamé jeudi sa condamnation à mort.

Après d’intenses pressions de la communauté internationale qui craignait une escalade, Israël avait retiré mardi les détecteurs de métaux puis jeudi les derniers éléments du nouveau dispositif de sécurité.

« La police est revenue aux mesures de sécurité en vigueur avant l’attaque terroriste (…) du 14 juillet », a déclaré une porte-parole de la police, en référence à l’attaque contre les deux policiers israéliens.

Un responsable du Waqf, l’organisme chargé des biens musulmans à Jérusalem, a alors appelé jeudi les Palestiniens à mettre fin à leur boycott et à aller à Al-Aqsa, une des deux mosquées qu’abrite l’esplanade, avec le Dôme du Rocher.

– ‘Jouer avec le feu’ –

Le président palestinien Mahmoud Abbas a soutenu cet appel, tout en précisant qu’aucune décision n’avait encore été prise sur la reprise de la coordination sécuritaire entre l’Autorité palestinienne et Israël, dont il avait annoncé le gel la semaine dernière.

Il avait fait du retrait des nouvelles mesures de sécurité un préalable à la reprise de la coordination sécuritaire.

Israël avait justifié la mise en place de nouvelles mesures, affirmant que les assaillants des deux policiers israéliens avaient dissimulé sur l’esplanade des armes et en étaient sortis pour mener leur attentat.

Mais les Palestiniens y avaient vu une tentative d’Israël d’affermir son contrôle sur ce site, que les juifs considèrent comme leur lieu le plus sacré et les musulmans leur troisième lieu le plus saint.

L’Etat hébreu contrôle les entrées du site mais celui-ci est géré par la Jordanie. Les musulmans peuvent y aller à toute heure. Les juifs ne peuvent y pénétrer qu’à certaines heures et n’ont pas le droit d’y prier.

Les autorités israéliennes ont assuré qu’elles n’avaient pas l’intention de modifier ces règles tacites.

Mais la Ligue arabe, qui tenait une réunion d’urgence, a accusé jeudi Israël de vouloir imposer sa souveraineté sur l’esplanade et Jérusalem-Est.

« C’est jouer avec le feu, et cela ne ferait que déclencher une guerre de religion », a prévenu le secrétaire général de l’organisation panarabe, Ahmed Aboul Gheit.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juillet 2017 22h19)