Posts Tagged ‘condamnés à mort’

Libye : Seif el-Islam Kadhafi et huit proches de l’ex-dictateur condamnés à mort

juillet 28, 2015
Seif al-islam Kadhafi après sa capture par les révolutionnaires de Zintan en 2011. © Ammar El-Darwish/AP/SIPA

Seif al-islam Kadhafi après sa capture par les révolutionnaires de Zintan en 2011. © Ammar El-Darwish/AP/SIPA

Le tribunal de Tripoli a rendu son jugement mardi, condamnant par contumace le fils de Mouammar Kadhafi, Seif el-Islam, et huit proches de l’ex-« Guide suprême » à la peine capitale pour leur rôle dans leur répression du soulèvement de 2011.

En plus de Seif el-Islam Khadafi, le tribunal libyen siégeant à Tripoli, a notamment condamné à mort le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, et son ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi, également beau-frère du dictateur. Le verdict a été retransmis à la télévision.

Seif el-Islam Kadhafi est le second fils de l’ex-dictateur, ancien homme politique du pays qui s’imaginait succéder à son père en digne héritier à la tête du pays, avant le soulèvement de 2011. Il a été capturé en novembre 2011 dans le sud de la Libye. Depuis, il est détenu à Zenten (ouest) par des miliciens qui ont toujours refusé de le remettre au gouvernement de Tripoli.

Pendant le procès qui s’est ouvert en avril 2014, Seif el-Islam a comparu par vidéoconférence depuis son lieu de détention. La majorité des autres accusés étaient détenus à Tripoli et huit d’entre eux à Misrata (200 km à l’est de la capitale), deux villes fidèles à Fajr Libya. Les suspects étaient accusés d’assassinats, de pillages, de sabotages, d’actes portant atteinte à l’union nationale, de complicité dans l’incitation au viol et de recrutement de mercenaires africains.

Un procès contesté par le gouvernement de Tobrouk

Le gouvernement reconnu par la communauté internationale et installé dans la ville de Tobrouk a quant à lui contesté dès le départ la tenue du procès des dignitaires de l’ancien régime.

Le ministre de la Justice, Al-Mabrouk Ghraira Omran, s’est exprimé avant le verdict annonçant un procès biaisé où les juges travaillent sous la contrainte et sous les menaces, tout en invitant la communauté internationale à ne pas reconnaître les verdicts qui seront prononcés.

Tensions avec la CPI

De nombreuses organisations internationales ont également critiqué le procès en raison des restrictions d’accès de la défense et du différend avec la Cour pénale internationale (CPI) qui se réclame compétente pour juger Seif el-Islam.

En effet, la CPI avait réclamé à maintes reprises son extradition. En mai 2014, elle avait émis des doutes quant à la capacité des tribunaux libyens à garantir un procès juste et équitable et avait estimé que le fils de l’ex-dictateur ne devait pas y être jugé. Elle avait néanmoins donné son feu vert concernant Abdallah Senoussi. Seif el-Islma Khadafi et Abdallah Senoussi font l’objet de mandats d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre présumés lors de la révolte de 2011.

Jeuneafrique.com

Egypte: prison à vie pour 230 militants anti-Moubarak

février 4, 2015

Le Caire – Deux cent trente militants de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir en 2011 ont été condamnés mercredi en Egypte à la prison à vie, dont un leader du soulèvement, Ahmed Douma, ont indiqué à l’AFP des sources judiciaires.

Trente-neuf mineurs ont également été condamnés à 10 ans de prison par la cour criminelle du Caire pour des heurts entre manifestants et forces de l’ordre en décembre 2011.

Tous, à l’exception de M. Douma, ont été condamnés par contumace, a indiqué un responsable de la cour, précisant que ces 229 prévenus avaient été remis en liberté par un précédent tribunal.

Le jeune militant de 26 ans a applaudi l’énoncé du verdict, suscitant la colère du juge Mohamed Nagy Chehata qui a menacé de le condamner, une nouvelle fois, pour outrage à la justice, et s’est exclamé: tu n’es pas place Tahrir (épicentre du soulèvement de 2011)? Comporte-toi correctement et ne parle pas trop.

Les peines prononcées mercredi sont les plus lourdes infligées à des militants des mouvements laïcs et libéraux qui ont chassé M. Moubarak du pouvoir.

Depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 et réprimé dans le sang ses partisans, les condamnations à mort et à de longues peines de prison se sont multipliées. Les procès de masse expédiés parfois en quelques minutes ont suscité un tollé international. Les Etats-Unis se sont ainsi dits profondément troublés par le verdict de mercredi.

Les juges se montrent souvent plus répressifs que le gouvernement et certaines décisions ont même mis dans l’embarras les autorités, y compris le président Abdel Fattah al-Sissi, architecte de la destitution de M. Morsi.

Le tribunal a estimé que les 269 condamnés étaient coupables d’agression des forces de l’ordre et d’incendie de bâtiments étatiques, selon le responsable. Tous doivent payer collectivement une amende d’environ 1,9 million d’euros, selon le responsable.

Les condamnés ont notamment été reconnus coupables de l’incendie du prestigieux Institut d’Egypte, à proximité de la place Tahrir au Caire.

Fondé en 1798 par Napoléon Bonaparte, l’Institut abritait quelque 200.000 ouvrages, certains rarissimes, relatifs notamment à l’histoire du pays.

En Egypte, la peine de prison à vie se traduit par 25 années de détention. Les condamnés peuvent faire appel du verdict.

– ‘Haine de la révolution’ –

C’est un verdict (…) qui montre la haine personnelle du juge pour la révolution et ses militants, a déploré Mohamed, le frère de M. Douma.

Depuis la destitution de M. Morsi, 1.400 manifestants islamistes ont été tués, des centaines condamnés à mort et environ 15.000 personnes emprisonnées.

Des dizaines de militants laïcs et de gauche sont également derrière les barreaux pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester. M. Douma a ainsi été condamné à trois ans de prison pour avoir organisé une manifestation illégale contre les autorités mises en place par M. Sissi.

Et lors d’une audience précédente du procès, le juge Chehata l’avait déjà condamné à trois ans de prison pour insulte au pouvoir judiciaire.

Ce juge a rendu certains des verdicts les plus sévères prononcés ces derniers mois. Lundi, il a confirmé la condamnation à mort de 183 islamistes pour avoir tué 13 policiers en août 2013 dans une banlieue du Caire.

C’est lui également qui avait condamné trois journalistes d’Al-Jazeera à des peines de sept à 10 ans de prison pour diffusion de fausses informations en soutien aux Frères musulmans de M. Morsi. Dimanche, l’un des condamnés, l’Australien Peter Greste, a été remis en liberté et expulsé sur décret présidentiel.

Défenseurs des droits de l’Homme dénoncent régulièrement une justice sélective.

En novembre, un tribunal a abandonné l’accusation de complicité de meurtre qui pesait contre M. Moubarak, jugé pour la mort de centaines de manifestants durant le soulèvement de 2011.

Et les deux fils de l’ancien Raïs, Alaa et Gamal, ont été remis en liberté récemment, en attendant leur nouveau jugement dans une affaire de corruption.

Romandie.com avec(©AFP / 04 février 2015 21h56)

Le Pakistan prévoit d’exécuter 500 condamnés à mort ces prochaines semaines

décembre 22, 2014

Islamabad – Le Pakistan prévoit d’exécuter 500 condamnés à mort ces prochaines semaines, a-t-on appris lundi auprès du ministère de l’Intérieur, quelques jours après le massacre par un commando taliban de 149 personnes, dont 133 écoliers, à Peshawar.

Au lendemain de cette attaque qui a choqué le pays, Islamabad avait annoncé la reprise des exécutions de peine capitale, suspendues depuis 2008, pour les affaires de terrorisme.

Six condamnés à mort par des tribunaux anti terroristes ont déjà été exécutés depuis, avec l’apparente approbation d’une large partie de l’opinion publique.

Le ministère de l’Intérieur a finalisé la liste des 500 condamnés qui ont épuisé tous les recours possibles. Leurs demandes de grâce ont été refusée par le président et ils seront exécutés dans les prochaines semaines, ont indiqué à l’AFP plusieurs responsables du ministère.

Près de 8.000 condamnés à mort croupissent aujourd’hui dans les prisons au Pakistan, géant de 200 millions d’habitants.

La fin du moratoire sur les exécutions de peine capitale, annoncée par le Premier ministre Nawaz Sharif, concerne ceux qui ont été condamnés par des tribunaux anti terroristes.

Romandie.com avec(©AFP / 22 décembre 2014 11h01)

Exécution de 4 autres condamnés à mort pour terrorisme au Pakistan

décembre 21, 2014

Quatre condamnés à mort pour terrorisme ont été exécutés au Pakistan, dimanche, a annoncé un responsable pakistanais. Ces exécutions sont intervenues après les deux pendaisons de vendredi qui avaient mis fin à un moratoire en vigueur depuis 2008 sur les exécutions de civils.

Islamabad avait décrété la fin de ce moratoire pour les cas de terrorisme juste après l’attaque mardi d’une école de Peshawar (nord-ouest) par un commando de rebelles talibans, un carnage qui a coûté la vie à 149 personnes, dont 133 écoliers.

Les quatre hommes « ont été pendus pour une tentative d’assassinat du général Pervez Musharraf », l’ancien homme fort du Pakistan, a dit, sans autres précisions, un responsable pénitentiaire à Faisalabad, dans la province orientale du Pendjab. Deux autres condamnés avaient pour leur part été exécutés vendredi soir à la prison de Faisalabad.

Une attaque en 2009
L’un des suppliciés de vendredi, appelé « le docteur Usman » avait été condamné à mort après avoir été reconnu coupable d’avoir planifié la sanglante attaque en 2009 d’un commando taliban contre le siège de l’armée à Rawalpindi, près de la capitale Islamabad, et d’y avoir participé.

Le second s’était vu, lui, infliger la peine capitale pour avoir participé à une tentative d’assassinat en 2003 du général Pervez Musharraf, alors au pouvoir.

Selon des sources concordantes, le Pakistan, pays de 200 millions d’habitants, compte près de 8000 condamnés à mort, la plupart ayant épuisé tous les recours. Plus de 500 d’entre eux l’ont été pour des affaires de terrorisme, précise le gouvernement, et sont donc potentiellement concernés par la fin du moratoire.

Romandie.com

Un prêtre kényan condamné à mort pour le meurtre d’un évêque italien

novembre 6, 2014

Nairobi – Un prêtre catholique kényan et ses quatre co-accusés ont été condamnés à mort jeudi par un tribunal de Nairobi pour le meurtre d’un évêque italien commis en 2005.

Le prêtre catholique Guyo Waqo et quatre autres (personnes) ont été condamnés à mort pour le meurtre de l’évèque du diocèse d’Isiolo (250 km au nord de Nairobi), Luigi LOcati, alors âgé de 77 ans, a annoncé le ministère public kényan dans un communiqué.

Selon ce dernier, les cinq hommes ont abattu l’Italien en juillet 2005 après une dispute concernant un don en argent liquide fait au diocèse d’Isiolo (centre).

Luigi Locati, très populaire, a été tué dans l’enceinte de son église d’Isiolo, dans le cadre de ce que le ministère public a décrit comme une lutte de pouvoir pour le contrôle du diocèse et de ses fonds après le départ de l’évêque à la retraite.

A l’issue de huit longues années de procès devant un tribunal de Nairobi, le père Waqo Guyo a été désigné comme le cerveau de l’affaire. La justice l’a reconnu coupable d’avoir recruté ses quatre co-accusés, Mohammed Molu Bagajo, Aden Ibrahim Mohamed, Mahati Ali Halake, et Roba Balla Bariche pour perpétrer le crime.

Le juge Fred Ochieng a estimé que les cinq hommes étaient directement impliqués dans la planification et le meurtre de l’évêque.

La peine de mort a néanmoins peu de chance d’être appliquée sur les cinq hommes, qui ont tous nié le meurtre et ont la possibilité de faire appel du jugement.

Le Kenya n’a pas plus procédé à d’exécutions depuis 1987, bien que la peine de mort ne soit pas formellement abolie.

Natif de Vinzaglio, dans la province italienne de Vercelli (nord), Mgr Locati avait été ordonné prêtre en 1952, et était arrivé dix ans plus tard en poste au Kenya.

L’évêque avait fondé le diocèse d’Isiolo en 1963 et s’était activement impliqué dans des actions humanitaires.

Sa mort avait provoqué un grand émoi au Kenya. Un millier de personnes, dont le président kényan de l’époque Mwai Kibaki, avaient assisté à ses obsèques à Isiolo.

Dans ce procès, un sixième accusé, Diga Wario, a été acquitté.

Romandie.com avec(©AFP / 06 novembre 2014 14h00)

Arabie: deux Saoudiens décapités pour infanticide et sorcellerie

août 5, 2014

Ryad – Deux Saoudiens condamnés à la peine capitale, l’un pour infanticide et l’autre pour sorcellerie, ont été décapités mardi, a annoncé le ministère de l’Intérieur à Ryad.

Maqboul ben Madi al-Charari a été reconnu coupable d’avoir frappé plusieurs fois avec une canne son fils Mohammed, âgé de 2 ans sur la nuque, a indiqué le ministère dans un communiqué publié par l’agence officielle Spa.

Il avait également pris l’habitude de frapper son fils au visage et de le brûler sur différentes de son corps, ce qui a entraîné sa mort, selon la même source.

Un autre Saoudien, Mohammed ben Bakr al-Alaoui, a été décapité pour sorcellerie, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un autre communiqué.

Les deux exécutions ont eu lieu dans la province de Jaouf, dans le nord de l’Arabie saoudite.

Elles portent à 19 le nombre de personnes exécutées en Arabie saoudite depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP.

En 2013, 78 condamnés à mort de différentes nationalités ont été exécutés en Arabie saoudite, selon un bilan établi par l’AFP. Le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans le royaume.

Le Haut Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU avait dénoncé en 2013 l’augmentation importante des condamnations à mort dans le royaume, alors que des organisations de défense des droits de l’Homme avaient appelé à un moratoire sur les exécutions qui se comptent par plusieurs dizaines tous les ans.

Romandie.com avec(©AFP / 05 août 2014 12h45)

Egypte: 183 pro-Morsi présumés condamnés à mort dont Mohamed Badie

juin 21, 2014

Le tribunal de Minya, dans le centre de l’Égypte, a confirmé les condamnations à mort de 183 partisans présumés du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée en juillet 2013. Parmi les condamnés figure le Guide suprême des Frères musulmans Mohamed Badie.

Sur les 683 personnes quatre personnes, dont deux femmes, ont vu leur peine commuée en prison à perpétuité et 496 ont été acquittées. Elles avaient été condamnées à mort fin avril par le même juge, pour avoir participé à des manifestations violentes à Minya en Égypte, le 14 août 2013. Ce jour-là quelque 700 manifestants pro-Morsi tombaient sous les balles des policiers et des soldats au Caire.

Ce juge, Saïd Youssef Sabry, connu pour sa sévérité, avait provoqué un tollé international. En quelques minutes à peine, il avait prononcé 683 peines de mort et commué 529 autres en 37 peines capitales et 492 condamnations à perpétuité. L’ONU avait dénoncé les « plus grands procès de masse » de l’Histoire récente de l’Humanité.

Jugé par contumace

Samedi, la plupart des 183 condamnés à mort ont été jugés par contumace lors de ce verdict prononcé en moins d’un quart d’heure, les avocats de la défense dénonçant des atteintes à leurs droits.

L’un des avocats de la défense, Mohammed Tossoun, a affirmé que « les avocats n’avaient pas pu assister au procès et plaider pour leurs clients ». « Le tribunal a violé le droit des accusés à une défense et rendu sa décision à toute vitesse », a-t-il accusé. « Nous allons interjeter appel et c’est sûr que la justice acceptera cet appel », a-t-il ajouté.

Amnesty International a demandé aux autorités égyptiennes d’annuler la condamnation à mort des 183 partisans de l’ex-président Morsi.

Multiples procès

Depuis l’éviction et l’arrestation du premier chef d’État élu démocratiquement du pays, l’islamiste Morsi, policiers et soldats mènent une implacable et sanglante répression de ses partisans. Plus de 1400 manifestants pro-Morsi ont péri et 15’000 personnes ont été arrêtées, tandis que la confrérie des Frères musulmans a été déclarée « terroriste » et que ses leaders encourent quasiment tous la peine de mort dans de multiples procès, à l’instar de M. Morsi.

Romandie.com

Égypte: 12 pro-Morsi condamnés à mort pour meurtre ou tentative

juin 18, 2014

Le Caire – Douze partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée ont été condamnés à mort mercredi en Égypte pour le meurtre d’un général de police ou des violences lors d’un raid des forces de sécurité dans un fief islamiste au Caire en 2013.

Vingt-trois personnes –dont 11 sont en fuite– étaient jugées au Caire notamment pour appartenance à une organisation jihadiste et pour avoir participé à une riposte contre des commandos de policiers et militaires ayant investi un quartier de la capitale le 19 septembre 2013, dans le cadre de la sanglante répression visant les partisans de M. Morsi.

Un général de la police avait été tué par balle et d’autres policiers et soldats avaient essuyé des tirs.

Huit des condamnés à mort, dont celui qui était accusé du meurtre du général, sont détenus et quatre en fuite. Les 12 étaient également poursuivis pour tentative de meurtre sur les membres des forces de sécurité, selon un journaliste de l’AFP présent au tribunal qui les jugeait. Le verdict doit être confirmé ou infirmé le 6 août après l’avis du mufti d’Égypte, qui n’est pas contraignant.

Ces nouvelles peines capitale –des centaines ont déjà été prononcées contre des islamistes– surviennent dix jours après qu’Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée qui avait destitué et fait emprisonner M. Morsi le 3 juillet 2013, eut prêté son serment comme président. Il a été élu fin mai avec 96,9% des voix mais après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste ou laïque et libérale.

A l’énoncé des peines par le président de ce tribunal situé à l’intérieur de l’académie de police et de la prison de Tora, au Caire, les condamnés ont scandé Allah u akbar (Dieu est le plus grand) dans la cage grillagée qui servait de box des accusés.

Le 19 septembre 2013, en pleine vague extrêmement sanglante de répression contre les manifestants pro-Morsi menée par le pouvoir dirigé de facto par le général Sissi –promu maréchal plus tard–, un raid de policiers et soldats avait été mené à Kerdassa, un quartier populaire proche des pyramides de Guizeh, considéré comme un bastion des Frères musulmans, la confrérie islamiste de M. Morsi.

Le général Nabil Farrah, l’un des officiers supérieurs dirigeant l’opération, avait été tué d’une balle.

Parmi les condamnés à mort figurent aussi deux détenus reconnus coupables d’avoir fondé et dirigé une organisation jihadiste takfirie en vue de s’attaquer à la police et l’armée ainsi qu’aux chrétiens, et cinq autres arrêtés, selon l’accusation, en possession d’armes et d’explosifs.

C’est un verdict très dur qui ne reflète pas la réalité, il n’y a aucune preuve contre les condamnés a déclaré à l’AFP l’un des avocats de la défense, Ali Abdel Fattah.

Depuis la destitution de M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Égypte, plus de 1.400 de ses partisans ont été tués dans des manifestations, plus de 15.000 Frères musulmans ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes et qualifiés de sans précédent dans l’Histoire de l’Humanité par l’ONU.

Mais plus de 500 policiers et soldats ont péri dans le même temps dans des attentats et attaques revendiquées par des groupes d’insurgés jihadistes disant s’inspirer d’Al-Qaïda. Le régime de M. Sissi en accuse pourtant depuis le début les Frères musulmans, qui ont été décrétés organisation terroriste.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juin 2014 14h46)

Norvégien mort en RDC: Kinshasa évoque des tensions avec son codétenu

août 22, 2013

KINSHASA – La mort d’un détenu norvégien Tjostolv Moland, dans une prison de Kinshasa pourrait être liée à des tensions avec son codétenu de la même nationalité, a estimé jeudi le gouvernement congolais.

Dans un compte-rendu du conseil des ministres, qui s’est tenu mercredi, le gouvernement affirme qu’aucune hypothèse n’est exclue au stade actuel de l’enquête, mais évoque des relations particulièrement orageuses observées entre les deux détenus, raison pour laquelle l’administration pénitentiaire avait proposé de les séparer.

Les parents de Moland, cités par une chaîne de télévision norvégienne ont pour leur part exclu que leur fils ait été tué par son camarade, le père jugeant une telle hypothèse totalement absurde.

Le gouvernement congolais ne précise pas à qui la proposition de séparer les détenus avait été faite. Enfermés dans la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, les deux hommes partageaient une même cellule à la demande du consulat de Norvège, précise le texte. Oslo assure avoir multiplié les démarches pour obtenir un transfert, mais s’être heurté au silence des autorités congolaises.

Tjostolv Moland, 32 ans, avait été trouvé mort dimanche dans la cellule de la prison militaire de Ndolo qu’il partageait avec un Anglo-Norvégien, Joshua French. Les deux hommes, anciens militaires avaient été condamnés à mort en juin 2010, pour avoir tué en mai 2009 le chauffeur congolais d’un véhicule qu’ils avaient loué dans l’est du pays. Lors de leur procès, ils avaient nié le meurtre.

Selon le communiqué du conseil des ministres, les deux hommes, qui travaillaient auparavant en Ouganda, étaient illégalement passés en RDC pour offrir leurs services à certaines forces négatives.

Le porte-parole du gouvernement congolais a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête, évoquant un homicide ou un suicide. Le gouvernement norvégien a annoncé mardi l’envoi de policiers en RDC pour assister à l’autopsie de son ressortissant. Cette équipe, constituée de trois enquêteurs et un expert médico-légal, serait déjà arrivée à Kinshasa, selon la presse norvégienne.

Les prisons de RDC sont vétustes et surpeuplés. Les prisonniers y vivent dans des conditions d’hygiène désastreuses, sans être soignés ni nourris. Lors de son dernier passage en RDC, le président du Comité international de la Croix-Rouge M. Peter Maurer s’était dit préoccupé par ces faits.

Romandie.com avec (©AFP / 22 août 2013 15h18)

Arabie: cinq Yéménites exécutés pour meurtre et exposés en public

Mai 21, 2013

RYAD – Cinq Yéménites, condamnés pour vols et meurtre, ont été exécutés et leurs corps exposés en public mardi dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite, suscitant la réprobation des organisations de défense des droits de l’Homme.

Un sixième homme, un Saoudien, reconnu coupable de meurtre, a en outre été exécuté dans la province de Assir (sud), ce qui porte à 47 le nombre d’exécutions dans le royaume depuis le début de l’année.

Les cinq Yéménites avaient commis une série de vols et assassiné un Saoudien en l’étouffant, selon l’agence officielle saoudienne SPA qui cite un communiqué du ministère de l’Intérieur.

Ils ont été exécutés et crucifiés dans la ville de Jizane, selon le communiqué. Le terme de crucifixion en Arabie saoudite, peine prévue pour certains crimes particulièrement odieux, signifie l’exposition en public des corps des suppliciés.

Parmi les cinq hommes exécutés dans cette région frontalière du Yémen figurent trois frères.

Un témoin, qui a vu les corps, a indiqué à l’AFP que l’exécution avait eu lieu sur une place devant le campus de l’Université de Jizane.

Une photo qui a circulé sur les réseaux sociaux montre les cinq corps suspendus à un câble soutenu par deux grues. Les corps ont été retirés quelques heures après l’exécution.

Selon un témoin, les cinq hommes ont été décapités. L’Arabie saoudite décapite traditionnellement les condamnés à mort mais certains suppliciés avaient récemment été fusillés et les médias avaient fait état d’un manque de bourreaux.

Human Rights Watch (HRW) a déploré l’exécution des cinq Yéménites. Quelles que soient les accusations retenues contre eux, ce châtiment abominable sert comme un rappel horrible des lacunes du système pénal de la justice saoudienne, a déclaré à l’AFP Adam Coogle, un chercheur sur le Proche-Orient de l’organisation.

Si l’Arabie saoudite est sérieuse au sujet des réformes, comme elle l’a affirmé, il convient qu’elle se dote d’un code pénal, assure le droit à des procès équitables et renonce aux châtiments inhumains, a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite doit mettre un terme à cette hausse inquiétante des exécutions cette année, a pour sa part estimé Amnesty International, qualifiant les exécutions de châtiment cruel, inhumain et dégradant.

L’organisation a souligné qu’il y avait eu depuis le début de l’année 47 exécutions annoncées, en hausse de 18% par rapport à la même période de l’année dernière. Mais selon elle, leur nombre pourrait être plus élevé car certaines pourraient être secrètes.

Le 13 mars, les autorités avaient exécuté sept jeunes hommes condamnés à mort pour vol à main armée, ignorant les appels pressants de défenseurs des droits de l’Homme à les épargner.

L’Arabie saoudite applique une interprétation extrêmement rigoureuse de la Charia (loi islamique) en vertu de laquelle le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale. D’autres châtiments corporels sont infligés, comme l’amputation de la main pour les voleurs et la flagellation pour certains délits.

En 2012, 76 personnes avaient été décapitées dans le royaume, ce qui a placé l’Arabie au quatrième rang des pays qui exécutent le plus de condamnés à mort dans le monde.

Romandie.com avec (©AFP / 21 mai 2013 20h49)