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Présidentielle en Iran : l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi l’emporte au premier tour

juin 19, 2021
Ebrahim Raïssi, alors chef de l’autorité judiciaire, s’adresse à la presse après avoir enregistré sa candidature pour l’élection présidentielle iranienne, au ministère de l’Intérieur, à Téhéran, Iran, le 15 mai 2021.

L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi a été proclamé vainqueur samedi de la présidentielle iranienne de la veille, marquée par la plus basse participation à un tel scrutin depuis la proclamation de la République islamique en 1979.

Sans surprise, Ebrahim Raïssi, chef de l’Autorité judiciaire âgé de 60 ans, s’est imposé dès le premier tour après une campagne électorale terne sur fond de mécontentement général face à la crise économique et sociale. Il a obtenu 61,95% des voix, selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur. Le taux de participation officiel s’élève à 48,8%.

Hodjatoleslam (rang inférieur à ayatollah dans la hiérarchie du clergé chiite), Ebrahim Raïssi faisait figure d’archifavori, faute de concurrence réelle après la disqualification de ses principaux adversaires.

Sauver l’accord de Vienne

Le chef de l’Autorité judiciaire, qui doit prendre ses fonctions en août, hérite d’un pays en proie à une grave crise économique, conséquence des sanctions imposées par les États-Unis contre l’Iran après la décision de l’ancien président américain Donald Trump de dénoncer en 2018 l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 à Vienne.

Bien qu’issu d’un courant politique se caractérisant par l’antiaméricanisme et le rejet de l’Occident, Ebrahim Raïssi a rappelé pendant la campagne que la priorité – conformément à la ligne fixée par le guide suprême Ali Khamenei – était d’obtenir la levée de ces sanctions pour sortir le pays de l’ornière. Son élection ne devrait donc pas avoir d’effet sur les négociations en cours pour sauver l’accord de Vienne en y réintégrant les États-Unis.

La solution passe a priori par la levée des sanctions américaines demandées par l’Iran en échange du retour de Téhéran à l’application pleine et entière de l’accord, la République islamique ayant abandonné en riposte au blocus américain la plupart des garde-fous limitant ses activités nucléaires qu’il avait acceptés à Vienne.

La nation, « grand vainqueur »

Selon les chiffres officiels, le général de division Mohsen Rezaï, ancien commandant en chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, termine deuxième avec plus de 11,79%, mais le total de ses voix est inférieur à celui des bulletins nuls. L’ancien président de la Banque centrale Abdolnasser Hemmati, obtient 8,39%, devant le député Amirhossein Ghazizadeh-Hachémi (3,45%).

Avant même la publication du taux de participation officiel, l’ayatollah Khamenei avait affirmé que le « grand vainqueur » des élections était « la nation iranienne [qui] s’est levée une fois de plus contre la propagande des médias mercenaires de l’ennemi ».

Pendant les semaines précédant le scrutin, les rares sondages disponibles avaient laissé présager d’un taux d’abstention record de plus de 60%. Plusieurs responsables iraniens, dont le président sortant Hassan Rohani, s’étaient inquiétés qu’une faible participation puisse nuire au « maintien de la légitimité » de la République islamique.

L’ayatollah Khamenei lui-même avait appelé à plusieurs reprises à faire échec à une campagne de mouvements d’opposition en exil appelant à boycotter le scrutin.

Avant même la proclamation des résultats, Ebrahim Raïssi, en qui certains médias iraniens voient un possible successeur de M. Khamenei (82 ans cette année), a été reçu par Hassan Rohani et le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf qui l’ont félicité.

« Si Dieu le veut, nous ferons de notre mieux pour que l’espoir désormais présent dans les coeurs du peuple s’accroisse », a-t-il déclaré lors de sa rencontre avec Mohammad-Bagher Ghalibaf. Le président a des prérogatives limitées en Iran, où l’essentiel du pouvoir est aux mains du guide suprême.

Répression

Se présentant comme le champion de la lutte anticorruption et le défenseur des classes populaires au pouvoir d’achat miné par l’inflation, Ebrahim Raïssi est le seul des quatre candidats à avoir véritablement fait campagne.

Réélu en 2017 au premier tour face à Ebrahim Raïssi qui avait alors obtenu 38% des voix, Hassan Rohani, un modéré dont la politique d’ouverture internationale a été torpillée par Donald Trump, finit son second mandat avec un niveau d’impopularité rarement atteint.

En décembre et janvier 2017-2018 et en novembre 2019, deux vagues de contestation ont été violemment réprimées.

Pour l’opposition en exil et des défenseurs des droits humains, Ebrahim Raïssi est l’incarnation de la répression et son nom associé aux exécutions massives de détenus de gauche en 1988, à l’époque où il était procureur adjoint du tribunal révolutionnaire de Téhéran.

Interrogé en 2018 et en 2020 sur cette page controversée de l’histoire récente, Ebrahim Raïssi a nié y avoir joué le moindre rôle, mais a rendu « hommage » à l’« ordre » donné selon lui par l’ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, de procéder à cette épuration.

Amnesty International a néanmoins dénoncé son élection à la présidence, jugeant qu’il devrait faire l’objet d’une enquête pour « crimes contre l’humanité » et « répression brutale » des droits humains. Ebrahim Raïssi figure sur la liste noire des responsables iraniens sanctionnés par Washington pour « complicité de graves violations des droits humains ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Présidentielle en Tunisie: Ennahdha reconnaît sa défaite et le « carton jaune » adressé par les électeurs

septembre 18, 2019

Abdelfattah Mourou, candidat d’Ennahdha, mettant son bulletin dans l’urne sous le regard des caméras, dimanche 15 septembre 2019 (image d’illustration). © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA 

Arrivé troisième avec 12,9 % des suffrages, Abdelfattah Mourou a reconnu mardi sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle, et salué les vainqueurs Kaïs Saïed et Nabil Karoui. Pour les cadres de son parti, Ennahdha, c’est désormais l’heure du bilan.

Au quartier général d’Abdelfattah Mourou, candidat tardif d’Ennahdha à l’élection présidentielle du 15 septembre, l’ambiance n’est pas à la fête. Devant les caméras, les affiches « Mourou 2019 » et les photos du candidat affublé du numéro 14 rappellent les espoirs déçus du parti à la colombe. Mis à part les gardes du corps à l’entrée de cette villa du quartier El Manar, en périphérie de Tunis, les trois hommes qui s’expriment en conférence de presse paraissent plus petits qu’avant dans leurs costumes.

Aux côtés du candidat paré de ses habituelles jebba et chechia, Samir Dilou, son directeur de campagne et ex-ministre des Droits de l’homme, et Rached Ghannouchi, le chef de la formation à référentiel islamique. Tous deux cravatés, ils tentent tour à tour de trouver des raisons à cette dégringolade. Ennahdha, qui se démarquait jusqu’alors par ses bases solides et sa structuration, était habitué depuis 2011 à peser fortement dans le jeu politique, jusqu’à devenir première force à l’Assemblée des représentants du peuple. Sa récente mue en formation « musulmane démocrate » – selon les derniers éléments de langage – était d’ailleurs censée élargir ses perspectives. Il faudra finalement compter sans le fauteuil de Carthage.

Le leader d’Ennahdha Rached Ghannouchi (à droite), aux côtés du candidat du parti à l’élection présidentielle Abdelfattah Mourou (à gauche) et de Samir Dilou, directeur de campagne. © Camille Lafrance pour JAUne candidature tardive

Ses cadres ont reconnu la défaite et la place de troisième de leur candidat à la présidence, avec 12,9 % des voix, selon les résultats officielles annoncés mardi après-midi par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). La faute à un manque de temps, s’accordent-ils à justifier.

Ennahdha a en effet traîné et attendu la dernière minute pour annoncer une candidature et choisir son « oiseau rare », après avoir hésité à soutenir un visage extérieur à ses rangs. Beaucoup trop tard, de l’avis d’Oussama Sghaïer, député nahdaoui des Tunisiens de l’étranger (circonscription Italie).

Si on avait eu quelques jours de plus, on aurait pu faire beaucoup mieux. Surtout que nous n’avons que deux points d’écart avec le candidat arrivé deuxième

« Nombre de citoyens avaient déjà fait leur choix quand nous nous sommes décidés, confie-t-il à Jeune Afrique. Si on avait eu une campagne normale et non pas des élections anticipées, avec quelques jours de plus, on aurait pu faire beaucoup mieux. Surtout que nous n’avons que deux points d’écart avec le candidat arrivé en deuxième position. »

Selon lui, les douze jours accordés pour faire campagne et sillonner toutes les régions ont été largement insuffisants. Il en veut pour exemple la ville de Gabès, où Ennahdha était classé troisième des intentions de vote avant la visite de son candidat, qui aurait contribué à l’y propulser finalement en première place.

« Avènement de candidats de la révolution »

« Tous les représentants et cadres du parti sont descendus sur le terrain en force », a salué Rached Ghannouchi, tout en se félicitant de « l’honorable » résultat obtenu. Peu avant, le bureau exécutif d’Ennahdha avait salué « le militantisme, la persévérance et la capacité [d’Abdelfattah Mourou] à communiquer avec différentes catégories sociales ».

Le leader a également souligné la défaite des candidats de l’ancien régime et de ses ennemis – pourtant alliés d’hier. Il estime que le scrutin a en revanche permis « l’avènement de gouvernements d’essence révolutionnaire, grâce aux candidats de la révolution dont Mourou, mais aussi Kaïs Saïed, l’ex-président Moncef Marzouki, Safi Saïd, Lotfi Mraihi et Seifeddine Makhlouf ».

« On ne peut pas décrypter en quelques heures le message lancé par les Tunisiens », a nuancé Samir Dilou, reconnaissant toutefois un « séisme ». Et Mourou de rappeler que « l’érosion n’a pas touché seulement Ennahdha, mais tous les partis et politiciens ». « C’est un carton rouge pour le pouvoir et un carton jaune pour nous », reconnaît leur cadet Oussama Sghaïer.

La concurrence Saïed

Le candidat arrivé en tête, Kaïs Saïed, a-t-il puisé dans les réserves de la formation islamiste ? « Il a commencé sa campagne il y a trois ans. Pendant ce temps-là, j’étais à la tête de l’Assemblée [comme vice-président]. Ce qui m’intéressait, c’était le cours des choses dans l’hémicycle. Il a pris de l’avance, mais nous ne savons pas encore s’il a pris des voix chez nos potentiels électeurs ou chez nos voisins », rétorque à Jeune Afrique un Abdlelfattah Mourou qui tente de garder le sourire et son habituelle bonhomie.

Les instances du parti devraient se prononcer dans les prochains jours sur son éventuel appui à l’un ou l’autre des candidats du duo de tête. Si un soutien était envisagé, l’option Kaïs Saïed semble la plus réaliste. « Nabil Karoui a tenté de nous détruire et a beaucoup dépensé pour cela ces dernières années », rappelle ainsi Oussama Sghaïer.

Par Jeuneafrique.com Camille Lafrance envoyée spéciale à Tunis

Élections au Zimbabwe: Robert Mugabe souhaite la défaite de souhaite de son ancien parti

juillet 29, 2018

L’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe s’adresse à la presse à Harare le 29 juillet 2018, à la veille de l’élection présidentiellen / © AFP / Jekesai NJIKIZANA

L’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe s’est invité dans la campagne électorale dimanche, à la veille de scrutins historiques, pour appeler les électeurs à faire tomber son ancien parti, qui l’a poussé vers la sortie en novembre après trente-sept ans de règne.

Les Zimbabwéens doivent élire lundi leurs président, députés, conseillers municipaux à l’occasion des premiers scrutins depuis la chute de M. Mugabe.

L’ancien homme fort du pays, âgé de 94 ans, est sorti du silence qu’il respectait depuis le début de la campagne électorale, en tenant sa première conférence de presse en direct depuis sa démission forcée.

« J’espère que le vote de demain va faire tomber la forme militaire de gouvernement » actuel, a lancé M. Mugabe dans cette intervention surprise depuis sa luxueuse résidence de Blue Roof à Harare, où il passe une retraite dorée.

« Je ne peux pas voter pour ceux qui m’ont mal traité », a-t-il poursuivi avant de sous-entendre qu’il donnerait sa voix au candidat du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa, dont il a toujours combattu la formation.

« Je ne peux pas voter pour la Zanu-PF », le parti au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, a expliqué l’ex-chef de l’Etat et ancien président de la Zanu-PF. « Qui reste-t-il ? Chamisa », a-t-il lancé, provoquant quelques rires parmi les journalistes.

Office dans l’église Saint Peter Claver à la veille des élections au Zimbabwe, district de Mbare, 29 juillet 2018 / © AFP / MARCO LONGARI

Le plus vieux dirigeant en exercice de la planète avait dû renoncer au pouvoir en novembre, sous la pression de l’armée et de la Zanu-PF.

L’armée était intervenue pour empêcher, le moment venu, l’ambitieuse Première dame Grace Mugabe de remplacer son mari nonagénaire.

Il a finalement été remplacé par Emmerson Mnangagwa, qu’il avait démis deux semaines plus tôt de ses fonctions de vice-président.

Ce fut « un véritable coup d’Etat », a lancé dimanche M. Mugabe, jugeant par ailleurs « totalement ridicule » l’idée qu’il ait voulu faire de son épouse Grace, âgée de 53 ans, son successeur.

Assis dans un fauteuil de cuir vert, l’ancien président, en lunettes de soleil et costume cravate impeccable, est apparu en forme pendant les deux heures de son intervention qu’il a terminée en posant aux côtés de son épouse.

Partisans du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, candidat à l’élection de lundi, 28 juillet 2018 / © AFP / Jekesai NJIKIZANA

– Chamisa embarrassé –

Lors d’une intervention à la radio d’Etat, le président Mnangagwa a indirectement répondu à son prédécesseur en affirmant qu' »après des années d’immobilisme, les événements de novembre 2017 avaient donné au Zimbabwe l’occasion de rêver de nouveau ».

Il s’est félicité du climat « de paix » pendant la campagne électorale, contrairement aux précédentes élections sous l’ère Mugabe, entachées de nombreuses violences.

« Demain vous déciderez de l’avenir du Zimbabwe », a-t-il lancé aux électeurs, les exhortant « d’utiliser avec discernement » leur pouvoir pour cette élection, « la plus contestée de toute notre histoire ».

M. Mnangagwa, patron de la Zanu-PF, est donné favori du scrutin, devant M. Chamisa, propulsé récemment à la tête du MDC, à la suite du décès de son leader historique Morgan Tsvangirai, le rival de longue date de M. Mugabe.

Mugabe: ZANU-PF party he founded regard him ‘as an enemy’ / © AFP / Maryke Vermaak

Mais l’écart entre les deux principaux candidats à la présidentielle s’est récemment réduit. Le président sortant est crédité de 40% des suffrages, contre 37% pour son principal adversaire, selon un sondage publié il y a dix jours par le groupe Afrobarometer.

Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue lundi, un deuxième tour sera organisé le 8 septembre.

M. Chamisa, qui veut incarner le changement et la rupture avec l’ancien régime, a accueilli avec prudence et embarras dimanche les propos de l’ancien président Mugabe.

« Si quelqu’un dit + vous êtes mon candidat préféré+. Qui suis-je pour refuser cette voix ? », a réagi le patron du MDC.

« Ce n’est pas mon devoir en tant que candidat de choisir les électeurs », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse à Harare. « Ma principale tâche est d’unir le pays », a-t-il ajouté, avant d’accuser une nouvelle fois la commission électorale de partialité dans la préparation de ces scrutins historiques.

Lors de sa campagne, M. Mnangagwa, 75 ans, a garanti des élections « libres, justes et transparentes », en rupture avec les violences et fraudes qui ont caractérisé les derniers scrutins organisés pendant la présidence Mugabe.

Il a aussi promis l’apogée d’une « nouvelle démocratie » et des milliards de dollars d’investissement pour remettre sur pied une économie ruinée par les réformes catastrophiques de son prédécesseur.

Romandie.com avec(©AFP / 29 juillet 2018 16h52)

Élections en RDC: Kabila va parler d’ici le 20 juillet (président de l’Assemblée)

juin 20, 2018

Kinshasa – Le président congolais Joseph Kabila va s’exprimer d’ici le 20 juillet devant le Parlement réuni en Congrès à un moment décisif de la préparation des élections prévues le 23 décembre, a indiqué mardi le président de l’Assemblée nationale.

« J’annonce ici qu’au cours de la session qui s’ouvre, donc avant le 20 juillet, il est prévu que le président de la République chef de l’Etat, son excellence Joseph Kabila Kabange, s’adresse à la Nation », a déclaré le président de l’Assemblée Aubin Minaku en ouverture de la session extraordinaire du Parlement.

Le 25 juillet marque l’ouverture du dépôt des candidatures à la présidentielle, jusqu’au 8 août.

M. Kabila, qui ne peut pas se représenter, ne s’est pas exprimé depuis sa conférence de presse du 26 janvier. Il affirme qu’il respectera la Constitution sans déclarer publiquement qu’il quittera le pouvoir ni donner des signes dans le choix d’un dauphin, nourrissant la suspicion de ses adversaires.

La session extraordinaire du Parlement va examiner parmi six textes une proposition de loi garantissant le statut des anciens chefs de l’Etat, a ajouté le président de l’Assemblée en énonçant l’ordre du jour.

M. Kabila, 47 ans, est à ce jour le seul concerné puisque tous les anciens présidents congolais sont morts (Joseph Kasa-Vubu, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila).

La proposition de loi, dont le texte n’est pas encore public d’après le Parlement, a reçu le feu vert de la présidence qui s’y opposait jusqu’à présent, a indiqué une source parlementaire à l’AFP.

Le texte doit compléter la Constitution qui prévoit que les anciens chefs de l’Etat sont sénateurs à vie, avec des dispositions sur leurs ressources, leur sécurité personnelle et leur statut juridique.

Les ex-présidents congolais pourront être poursuivis pour « tout crime économique, tout crime contre l’humanité, tout crime de guerre », avance un parlementaire qui a participé aux travaux en commission.

« Les juridictions nationales ont primauté sur les juridictions étrangères », ajoute-t-il.

« C’est une loi qui garantit l’après-mandat de tout chef d’Etat, en commençant par Joseph Kabila, qui est notre premier chef d’Etat élu », a déclaré le sénateur de la majorité Thekys Mulaila Thenga Bandzuh.

« Je ne sais pas vous dire s’il va quitter le pouvoir », répond-il à la question que tout le monde se pose en RDC.

Des opposants voient à travers cette loi un signe selon lequel le président va bien quitter le pouvoir, mais restent prudents.

« Il faut que le président Kabila lorsqu’il va s’exprimer devant le Congrès, réaffirme qu’il y aura élection à la fin de l’année, qu’il y aura alternance. Deuxième chose, qu’il nous confirme qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat », avance le député Juvénal Munombo, député proche de l’ex-président de l’Assemblée Vital Kamerhe.

Des opposants refusent que cette proposition de loi sur les ex-chefs d’Etat puisse aussi concerner d’autres cadres du régime (président des Assemblées, haut-fonctionnaires, conseillers…).

Romandie.com avec(©AFP / 20 juin 2018 15h44)                                                        

Colombie: retour de la droite avec Duque, qui veut corriger l’accord de paix

juin 17, 2018

Le nouveau président élu colombien Ivan Duque célèbre sa victoire à Bogota, le 17 juin 2018 / © AFP / RAUL ARBOLEDA

La droite dure a récupéré la présidence dimanche en Colombie et son champion Ivan Duque, vainqueur d’un duel inédit face à la gauche, a immédiatement annoncé des « corrections » à l’accord de paix avec l’ex-guérilla Farc.

« Cette paix dont nous avons rêvée, qui demande des rectifications, aura des corrections pour que les victimes soient au centre du processus, pour garantir vérité, justice et réparation », a déclaré le dauphin de l’ex-président Alvaro Uribe, farouche opposant au pacte signé en 2016 qui a permis le désarmement de la rébellion et sa reconversion en parti politique.

Candidat du Centre démocratique (CD), Ivan Duque, 41 ans, a recueilli 53,98% des voix contre 41,8% à Gustavo Petro, 58 ans, du mouvement Colombie Humaine, premier candidat de gauche à parvenir aussi loin dans une course présidentielle, la première depuis l’accord de paix.

Son adversaire a immédiatement accepté son « triomphe ». « Vous êtes le président de la Colombie (…) Aujourd’hui, nous sommes l’opposition », lui a lancé l’ancien maire de Bogota et ex-guérillero du M-19 dissout.

De son côté, le parti Farc a appelé Ivan Duque au « bon sens », après son annonce de corrections de l’accord de paix.

« Il est nécessaire que le bon sens s’impose; ce que le pays demande c’est une paix intégrale, qui nous mène vers la réconciliation attendue (…) Contourner cet objectif ne peut être un programme de gouvernement », a indiqué la Force alternative révolutionnaire commune (Farc), en demandant à le rencontrer.

– Première femme vice-présidente –

Des habitants de Bogota découvrent les résultats de l’élection présidentielle colombienne, le 17 juin 2018 / © AFP / Raul Arboleda

Ivan Duque, qui s’est engagé à modifier ce texte qui a polarisé le pays et qu’il juge trop laxiste envers les ex-chefs guérilleros, devient le plus jeune chef d’Etat élu en Colombie depuis 1872. Il aura 42 ans le 1er août et succèdera le 7 à Juan Manuel Santos.

Avec lui a été élue la première femme vice-présidente du pays, Marta Lucia Ramirez, qui fut aussi la première femme ministre de la Défense de Colombie durant la première année de la présidence d’Uribe (2002-2010).

Plus tôt, le chef de la Farc, Rodrigo Londono, avait souligné que la Colombie a « vécu les élections les plus tranquilles des dernières décennies, le processus de paix porte ses fruits (…) Respectons la décision de la majorité et félicitons le nouveau président ».

M. Santos, 66 ans, avait qualifié cette présidentielle de « transcendantale », soulignant que « pour la première fois, un ex-commandant des Farc a voté en démocratie, sans armes et comme leader d’un parti politique ».

L’accord a valu à ce président de centre droit le Nobel de la Paix, mais aussi une impopularité de 80% dans ce pays de 49 millions d’habitants. Au pouvoir depuis 2010, il ne pouvait se représenter après deux mandats.

Le pacte avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui ont conservé le même acronyme Farc, a clos plus de 52 ans d’affrontements. Mais la Colombie peine à émerger du conflit.

Des partisans du président colombien élu Ivan Duque fêtent sa victoire à l’élection présidentielle, à Bogota le 17 juin 2017 / © AFP / RAUL ARBOLEDA

– Soutien du Parlement –

Elle reste confrontée à une corruption et des inégalités criantes, notamment en matière d’éducation et santé, ainsi qu’à la violence de groupes armés se disputant le narco-trafic dans ce pays, premier producteur mondial de cocaïne.

La droite y règne depuis toujours. Novice en politique avec un seul mandat comme sénateur, l’avocat et économiste Ivan Duque se défend d’être la « marionnette » d’Alvaro Uribe. Il est soutenu par les conservateurs, les partis chrétiens, les évangéliques et l’ultra-droite.

« Nous demandons à Dieu et au peuple colombien de nous donner la victoire pour transformer le pays », avait-il lancé en votant, réitérant sa volonté de défendre la liberté d’entreprendre pour relancer la 4e économie d’Amérique latine.

Voulant « tourner les pages de la corruption, de la politique politicienne, du clientélisme », il entend réviser l’accord de paix notamment pour envoyer en prison les chefs Farc coupables de crimes graves et leur barrer l’accès au Congrès.

« L’une des grandes inconnues va être ce qui va se passer avec le processus de paix », a déclaré à l’AFP l’analyste Yann Basset, de l’Université du Rosario.

Le candidat de gauche à l’élection présidentielle colombienne, Gustavo Petro, après sa défaite, le 17 juin 2017 à Bogota / © AFP / LUIS ROBAYO

La gauche colombienne, divisée, a longtemps pâti de la présence des guérillas.

Gustavo Petro voulait appliquer le pacte et des réformes favorables aux pauvres. Mais il paye sa proximité avec le défunt président vénézuélien Hugo Chavez, bien qu’ayant désavoué son successeur Nicolas Maduro.

Ivan Duque a aussi annoncé qu’il durcirait la position gouvernementale dans les négociations avec l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla du pays, en cessez-le-feu pour le scrutin.

Il est assuré d’un soutien important au Congrès, où la droite s’est imposée aux législatives de mars.

Pour sa part, la Farc n’avait même pas atteint les 0,5% de voix nécessaires pour dépasser les dix sièges parlementaires octroyés par l’accord.

Tourner la page du conflit, qui a fait au moins huit millions de victimes entre morts, disparus et déplacés, sera toutefois la tâche fondamentale du futur président.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juin 2018 04h14)

Zimbabwe: présidentielle le 30 juillet, premier scrutin post-Mugabe

mai 30, 2018

/ © AFP/Archives / Jekesai NJIKIZANA

Les premières élections présidentielle et législatives de l’après Robert Mugabe auront lieu le 30 juillet au Zimbabwe, avec pour grand favori son successeur et ancien proche collaborateur Emmerson Mnangagwa.

M. Mnangagwa « a déterminé que le lundi 30 juillet 2018 serait le jour de l’élection du président, de l’élection des membres de l’Assemblée nationale et de l’élection des conseillers municipaux », a annoncé le Journal officiel mercredi.

Un éventuel second tour de la présidentielle a été programmé le 8 septembre. Il se tiendra si aucun candidat ne parvient à obtenir la majorité absolue dès le premier tour.

Ancien vice-président du pays tombé en disgrâce, Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a succédé en novembre dernier à Robert Mugabe, 94 ans aujourd’hui, contraint à la démission par un coup de force de l’armée et de son parti après avoir régné sans partage sur le pays depuis son indépendance en 1980.

Sitôt le « camarade Bob » et son ambitieuse épouse Grace poussés vers la sortie, leur parti, la Zanu-PF, a investi M. Mnangagwa pour porter ses couleurs à la présidentielle.

Sauf énorme surprise, il devrait l’emporter, et probablement dès le premier tour, face à une opposition orpheline de son chef historique Morgan Tsvangirai, décédé en février.

« Nous avons une énorme tâche devant nous. Celle de mobiliser la population et de faire campagne », a lancé M. Mnangagwa mercredi devant les cadres de la Zanu-PF. « Quels que soient nos problèmes, nous devons désormais nous concentrer sur les prochaines élections », a-t-il ajouté.

Son principal rival sera le nouveau patron du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa, dont la formation est affaiblie par de profondes rivalités depuis la mort de Morgan Tsvangirai.

– « Prêts au combat » –

« Nous sommes prêts au combat, nous savons que nous allons gagner », a déclaré à l’AFP le porte-parole du parti, Douglas Mwonzora, en insistant sur la nécessité d’une surveillance indépendante de la régularité du scrutin.

L’opposition, qui compte rallier les électeurs qui ont quitté le régime autoritaire pour l’étranger, a subi un revers lundi, la Cour constitutionnelle ayant décidé que les non-résidents ne pourraient voter qu’en se déplaçant au Zimbabwe.

Plusieurs autres candidats, représentants de petits partis, ont aussi prévu de briguer la fonction suprême.

Ces élections constituent un test pour le nouvel homme fort du pays, qui s’est engagé à relancer son économie engluée dans une profonde crise depuis une dizaine d’années.

Mais six mois après son accession au pouvoir, le pays se débat toujours avec un taux de chômage exorbitant (proche de 90%) et souffre d’une grave pénurie de liquidités. Les Zimbabwéens doivent toujours faire la queue des heures devant les banques pour obtenir quelques dizaines de dollars.

Le nouveau président s’est engagé à organiser des scrutins justes et transparents, alors que le processus électoral pendant l’ère Mugabe avait été entaché de violences et de fraude.

En 2008, Morgan Tsvangirai, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle face à Robert Mugabe, s’était retiré de la course en raison du déchaînement de violences contre ses partisans.

– Observateurs –

Pour preuve de son engagement, le nouveau régime, qui tente de renouer avec l’Occident après des années de mise à l’écart, a invité notamment l’Union européenne (UE) et le Commonwealth à observer les élections de 2018.

L’UE a répondu par la positive et y enverra, pour la première fois en seize ans, des observateurs. Le Commonwealth fera de même.

En 2002, le chef de la mission d’observation de l’UE avait été expulsé. Dans la foulée, Bruxelles avait adopté des sanctions contre Robert Mugabe et nombre de ses proches, accusant le régime d’atteintes aux droits humains.

Les Nations unies se sont aussi récemment engagées à aider à la préparation des élections.

Une organisation sans accroc des élections pourrait permettre au Zimbabwe de regagner la confiance des investisseurs et de la communauté internationale, alors que le pays est aux abois économiquement et financièrement.

Mais les critiques d’Emmerson Mnangagwa doutent de la volonté du président de faire entrer le pays dans une nouvelle ère, rappelant qu’il avait été l’un des exécuteurs de la répression ordonnée par Robert Mugabe.

Un total de 5,4 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes électorales, où les inscriptions ont été récemment clôturées.

Pour la première fois, le Zimbabwe a eu recours à l’inscription biométrique, avec enregistrement des empreintes digitales et reconnaissance faciale.

Romandie.com avec (©AFP / 30 mai 2018 14h16)                  

Depuis le Mexique, les Pussy Riot rejettent la réélection de Poutine

mars 19, 2018

/ © AFP / PEDRO PARDO

Le groupe contestataire russe féminin Pussy Riot, présent au Mexique dans le cadre d’un festival de musique, a rejeté la réélection de Vladimir Poutine en Russie.

« Vladimir Poutine vient de remporter les élections pour la quatrième fois. Nous avons créé ce groupe car nous ne le voulions pas comme président, et cela s’est transformé ensuite en un mouvement international. D’ailleurs, chacune peut devenir une Pussy Riot, vous toutes pouvez être des Pussy Riot », a déclaré dimanche soir sur scène Nadejda Tolokonnikova, leader du groupe punk contestataire.

Peu avant de monter sur la scène du festival Vive Latino à Mexico, le groupe a lancé son dernier single intitulé « Elections ». « Devinez qui va gagner? », ont écrit les Pussy Riot sur Twitter.

Le groupe a également dénoncé la vague de féminicides qui secoue le Mexique, où, selon l’ONU, 7,5 femmes sont tuées chaque jour.

Les Pussy Riot, trois jeunes femmes accompagnées parfois d’un groupe d’activistes plus large, sont connues depuis qu’en 2012, année de la précédente élection présidentielle russe, elles avaient été arrêtées pour avoir « profané » la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou au cours d’une « prière punk » qui critiquait ouvertement le président russe.

Leur condamnation à deux ans de camp de travail pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse » avait provoqué une vague de protestation dans les pays occidentaux. Deux d’entre elles ont effectué la quasi-totalité de leur peine avant d’être amnistiées fin 2013 par Vladimir Poutine à la veille des JO de Sotchi.

Romandie.com avec(©AFP / 19 mars 2018 20h02)

Présidentielle: des photos et vidéos sexy pour appeler les Russes à voter

mars 1, 2018

La photo du président russe Vladimir Poutine sur un panneau d’affichage annonçant les élections présidentielles avec le slogan « Un président fort, une Russie forte », le 15 janvier 2018 dans une rue de Moscou / © AFP / Mladen ANTONOV

Seins nus, une mannequin étudie une brochure électorale: « Ce qui se passe dans le bureau de vote reste dans le bureau de vote ». Pour attiser l’intérêt des Russes pour une présidentielle sans suspense, de telles photos et vidéos se multiplient sur internet.

Cette image apparaît dans l’édition russe du magazine masculin Maxim en tant que publireportage, de même qu’une autre montrant une femme en lingerie en train de glisser son bulletin de vote dans une urne, légendée: « Bienvenue dans le monde des adultes! »

Dans la même veine, des mini-films aux mystérieux commanditaires se partagent abondamment sur les réseaux sociaux sous le slogan « Réservé aux adultes ».

Lancée en octobre 2017, cette campagne se renforce actuellement à l’approche du scrutin du 18 mars que l’opposant numéro un au Kremlin Alexeï Navalny, déclaré inéligible, a appelé à bouder.

Avec ces appels au boycott et la victoire annoncée de Vladimir Poutine, crédité d’environ 70% des intentions de vote dans les sondages, assurer une participation élevé constitue la principale préoccupation du Kremlin.

« Il ne reste que quelques semaines avant l’élection, mais le candidat Poutine n’a pas de programme, il n’apparaît pas dans les vidéos de sa propre campagne (…) Il semble qu’il est fatigué de lui-même », a déclaré à l’AFP l’analyste politique Konstantin Kalatchev. « Le taux de participation est devenu ainsi le fétiche de ces élections ».

– ‘Carnaval’ –

Le rédacteur en chef du magazine Maxim, Alexandre Malenkov, explique à l’AFP que les publicités électorales font partie d’un « projet de partenariat spécial », tout en refusant de dévoiler le nom du partenaire avec lequel elles ont été réalisées.

Parallèlement, des vidéos assurant que le « sexe et le vote sont réservés aux adultes » sont partis à la conquête des Russes sur Youtube, certaines accumulant plus d’un million de vues.

« Voter aux élections, c’est le droit le plus cool! En mars 2018, tu pourras décider du sort de ton pays, c’est ça, un truc d’adultes! », explique l’une des vidéos.

Dans l’une d’entre elles, une jeune fille fait la connaissance d’un jeune homme dans une boîte de nuit. Avant de l’embrasser, elle lui demande s’il a bien 18 ans et, après sa réponse affirmative, s’il a bien voté à la présidentielle.

Sa réponse étant cette fois négative, elle disparaît en lui lançant : « Et tu dis que tu es un adulte ? »

« Nos élections sont un festival, voire un carnaval. Et lors d’un carnaval, l’érotisme est autorisé », remarque M. Kalatchev.

« Qui a commandé cela, qui a payé pour cela, il est impossible de le savoir », relève-t-il, soulignant que la Commission électorale a affirmé n’avoir rien à voir avec cette campagne.

Deux autres vidéos semblant viser à mobiliser l’électorat sont devenues virales en Russie.

L’une d’elles, dénoncée comme homophobe et raciste, appelle les électeurs russes à voter sous peine d’affronter un « cauchemar » dans lequel ils devront héberger un jeune homosexuel montré en train de manger une banane dans une pose suggestive, et dans lequel des soldats –l’un deux noirs– frappent à la porte.

Ce film, qui a totalisé plusieurs millions de vues, affiche à son casting des acteurs connus mais là encore, son commanditaire est resté mystérieux.

Dans une autre vidéo, une cliente enceinte demande à un chauffeur de taxi de se rendre au plus vite à sa destination. A l’issue d’une course effrénée, le véhicule s’arrête non pas devant un hôpital mais un bureau de vote où elle glisse son bulletin dans l’urne à la dernière minute avant sa fermeture.

Romandie.com avec(©AFP / 01 mars 2018 13h51)                

RDC : l’élection risque d’être reportée, selon la commission électorale

mai 13, 2017

Le président Joseph Kabila en juin 2016. © John Bompengo/AP/SIPA

L’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), prévue pour fin 2017 afin de désigner un successeur à Joseph Kabila, risque d’être reportée en raison des violences de groupes armés dans le centre du pays, a annoncé vendredi la commission électorale.

Les élections, qui devaient à l’origine se tenir d’ici novembre 2016, ont été repoussées par le gouvernement, qui a dit nécessiter plus de temps pour inscrire les votants. Selon un accord conclu fin décembre, Joseph Kabila, a accepté de quitter le pouvoir après des élections organisées avant la fin 2017.

 

Risque de violences

De nombreux experts estiment qu’un second report risquerait de déclencher une nouvelle vague de manifestations violentes.

Les violences ont fait des dizaines de morts l’année dernière, après le refus de Joseph Kabila de quitter le pouvoir à la fin de son second mandat (le dernier selon la Constitution), le 19 décembre.

Le président de la commission électorale du Congo (CENI), Corneille Nangaa, a annoncé vendredi que les violences dans la province centrale du Kasaï et d’autres contraintes logistiques risquaient de compromettre l’intégrité du vote.

Une manœuvre de Kabila ? 

Organiser des élections « à la hâte », dans le but de respecter une date, risque d’affaiblir la crédibilité du scrutin et de conduire à des violences, a-t-il déclaré lors d’une interview à Kinshasa.

Les opposants de Kabila jugent que le président entend reporter les élections jusqu’à l’organisation d’un référendum lui permettant de briguer un troisième mandat, une manoeuvre utilisée par ses homologues voisins, Denis Sassou-Nguesso en République du Congo et Paul Kagame au Rwanda. Kabila dément ces accusations.

Affrontements dans le centre du pays

L’accord passé en décembre a permis d’apaiser les manifestations, mais les affrontements entre forces pro-gouvernementales et milices armées se sont intensifiés dans le centre du pays.

Plus de 20 000 personnes ont fui les combats en République démocratique du Congo le mois dernier pour trouver refuge en Angola, selon un responsable angolais.

Jeuneafrique.com avec AFP

Corée du Sud: le favori Moon remporte largement la présentielle

mai 9, 2017

Moon Jae-In parle aux journalistes après avoir voté à séoul le 9 mai 2017 / © AFP / JUNG Yeon-Je

Moon Jae-In, ancien avocat spécialisé dans la défense des droits de l’Homme, a confortablement remporté mardi l’élection présidentielle en Corée du Sud, selon un sondage sortie des urnes.

M. Moon, grand favori des sondages et candidat du Parti démocratique de centre-gauche, a recueilli 41,4 % des voix, selon ce sondage réalisé par trois chaînes de télévision. Le conservateur Hong Joon-Pyo était loin derrière avec 23,3 % du vote, suivi du centriste Ahn Cheol-Soo avec 21,8%.

Romandie.com avec(©AFP / 09 mai 2017 13h13)