Posts Tagged ‘Roch Marc Christian Kaboré’

Présidentielle au Burkina Faso : Kaboré investi samedi par son parti

juillet 10, 2020

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, à l'issue du Conseil supérieur de la Défense nationale (CSDN), le 23 mai 2020.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, à l’issue du Conseil supérieur de la Défense nationale (CSDN), le 23 mai 2020. © DR / Présidence du Faso

 

Le chef de l’État burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, doit être officiellement investi par son parti, samedi 11 juillet, pour briguer un nouveau mandat à la présidentielle de novembre.

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) fait bloc derrière son chef, unique candidat à l’investiture. « C’est le président Kaboré que nous allons désigner pour être investi au titre de notre parti pour la prochaine présidentielle », explique le secrétaire exécutif du MPP, Lassané Savadogo. C’est le croisement entre le bilan et le programme proposé par le candidat qui détermine la position du parti […]. Il est le candidat le mieux placé pour porter le flambeau. »

La candidature du chef de l’État, 63 ans, devrait également être soutenue par l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), regroupement d’une quarantaine de formations politiques.

« Le faire élire au premier tour »

« Notre objectif, c’est de le faire élire au premier tour et avec un score plus confortable qu’en 2015. Nous voulons faire au-delà de 60 % », projette Lassané Savadogo.

Pourtant, selon un sondage réalisé en juin par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), la cote le président est en baisse, 63 % de la population n’étant « pas satisfaite des actions du président ».

« Les défis sécuritaires, la fronde sociale, la pandémie de Covid-19 et d’autres facteurs ont influencé négativement la mise en œuvre du programme, concède Lassané Savadogo, mais cela ne nous a pas fait dévier de nos objectifs fondamentaux. »

En 2015, l’élection de Roch Marc Christian Kaboré, avec 53,49% des voix, avait suscité de grands espoirs de développement et de changement. Mais sous sa présidence, le Burkina est devenu une zone rouge où les attaques jihadistes sont quasi quotidiennes, des pans entiers du pays étant inaccessibles.

Ces attaques, parfois entremêlées de conflits intercommunautaires, ont fait au moins 1 100 morts depuis 2015 et contraint près d’un million de personnes à fuir leurs foyers.

Nombreux candidats de l’opposition

Le chef de l’État devrait être opposé à plusieurs cadres de l’ancien du régime : l’ex-Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, ou encore Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, de Balise Compaoré).

Parmi les autres grands candidats figurent le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, Tahirou Barry, ministre démissionnaire du premier gouvernement de Kaboré, ainsi que le juriste Abdoulaye Soma.

Il reste favori face à une opposition qui peine à s’unir. »

« Malgré le bilan mitigé du président Kaboré qui a réussi quelques actions, notamment le développement des infrastructures routières, il reste favori face à une opposition qui peine à s’unir », soutient l’analyste politique Drissa Traoré, qui pointe aussi « la situation sécuritaire [qui] s’est considérablement dégradée ».

« Quatorze provinces, réparties dans les six régions du pays, sont sous état d’urgence. La tenue des élections dans ces zones en proie aux attaques est hypothétique. Ces populations sont plutôt préoccupées à sauver leurs vies », souligne-t-il.

Par Jeune Afrique avec AFP

 

Franc CFA : Kémi Seba interpellé au Burkina Faso pour « injure » à l’encontre du président Kaboré

décembre 25, 2019

Kémi Séba à Dakar le 4 décembre 2013.

Kémi Séba à Dakar le 4 décembre 2013. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

L’activiste franco-béninois a été arrêté samedi à Ouagadougou, après avoir participé à une conférence sur le franc CFA. Il aurait tenu des « propos outrageants » à l’encontre du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.

« Kémi Séba a été interpellé à son hôtel dans l’après-midi du samedi par des éléments de la gendarmerie nationale » après une conférence publique sur le franc CFA à l’université de Ouagadougou, a indiqué Hervé Ouattara, le responsable du « Front anti-CFA » qui organisait le débat.

« Au début, il a été amené à la compagnie de gendarmerie pour des raisons de sécurité parce que, semblerait-il, il y avait des jeunes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) qui voulaient porter atteinte à son intégrité physique », a expliqué l’avocat de Kemi Séba, Me Prosper Farama.

Plus tard, sur de nouvelles instructions du procureur, une procédure a été engagée contre lui pour « injure à l’encontre du chef de l’État », a-t-il indiqué. « On lui reproche d’avoir tenu des propos outrageants contre le président du Faso et une tentative de démoralisation des éléments engagés dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré Hervé Ouattara.

« Il aurait dit que le chef de l’État était une passoire politique, que si M. Kaboré ne prenait pas ses responsabilités, il serait châtié par la jeunesse », a expliqué Me Farama. « On lui reprocherait aussi d’avoir tenu des propos qui pourraient démoraliser ceux qui se battent au Burkina » contre le terrorisme, a poursuivi l’avocat.

Réforme majeure

Kémi Séba « a été entendu » dimanche et « l’agent enquêteur nous a signifié qu’il va transmettre le plus tôt possible les procès-verbaux au procureur », a ajouté Me Farama, affirmant ne pas pouvoir préciser « ce qu’il risque ».

« Une notification de poursuite lui sera faite par le parquet », a déclaré une source sécuritaire, précisant que « M. Séba est toujours en garde à vue ».

Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Capochichi, qui se présente comme un « polémiste et conférencier panafricain », a ces dernières années organisé ou participé en Afrique à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA. Il a plusieurs fois été interpellé ou expulsé de la Côte d’Ivoire, du Sénégal ou de Guinée.

Samedi, une réforme majeure du franc CFA a été annoncée par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron à Abidjan.

Jeuneafrique.com avec AFP

Burkina Faso : un parti d’opposition suspendu pour avoir réclamé la « démission » du président

novembre 14, 2019

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le 14 septembre 2019 à Ouagadougou.

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le 14 septembre 2019 à Ouagadougou. © AFP / Issouf Sanogo

 

Le Front patriotique pour le renouveau (FPR, opposition) a été suspendu de toute activité pendant trois mois mercredi par arrêté ministériel. Le parti réclamait la « démission sans délai » du président Roch Marc Christian Kaboré et du gouvernement.

« Les activités du parti politique dénommé Front patriotique pour le renouveau (FPR), sont suspendues (…) trois mois (…) au motif que les propos tenus par M. Aristide Ouédraogo, président du FPR lors des déclarations publiques des 3 et 11 novembre portent atteinte » à la loi sur les partis politiques, a indiqué dans son arrêté le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.

Le ministre cite plusieurs articles qui prévoient notamment que « les partis doivent, dans leur programme et dans leurs activités, proscrire l’intolérance, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le fanatisme, le racisme, la xénophobie, l’incitation et le recours à la violence sous toutes ses formes (…) Ils s’abstiennent de répandre des opinions ou d’encourager des actions qui, d’une manière ou d’une autre, portent atteinte à la souveraineté, à l’intégrité et à la sécurité du Burkina Faso ».

Une situation « exécrable »

Le FPR ne pourra notamment pas pendant trois mois organiser de réunions publiques. Le parti se refuse à tout commentaire avant la réunion de la direction du FPR.

Dans une déclaration publiée le 3 novembre et dépeignant une situation nationale « simplement devenue exécrable » sur les plans économique, social et sécuritaire, « avec le terrorisme qui avance à grands pas et met à nue l’incapacité des gouvernants à sécuriser la nation », le FPR avait demandé la « démission sans délai du gouvernement actuel » du Burkina Faso.

Le 11 novembre, lors d’une sortie publique, Aristide Ouédraogo avait réitéré cet appel à la démission y compris celle du président Roch Marc Christian Kabore.

Jeuneafrique.com avec AFP

Macron au Burkina Faso, première « étape » d’une tournée et d’une « relation » africaine

novembre 27, 2017

Ouagadougou – Le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi soir à 22h50 (heure locale et GMT) à Ouagadougou (Burkina Faso), première étape d’une tournée africaine de trois jours qui se poursuivra en Côte d’Ivoire et au Ghana

« C’est une nouvelle étape de notre relation avec votre pays et tout un continent », a affirmé le président français à la presse, quelques minutes après avoir été accueilli par le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.

Le Burkina « est l’emblème de l’aspiration démocratique de la jeunesse africaine. Cette vitalité démocratique de la jeunesse du Faso c’est le visage du continent que nous voulons voir », a-t-il poursuivi en faisant allusion à l’insurrection populaire –à laquelle avaient participé des milliers de jeunes– qui avait mis fin à 27 ans au pouvoir de l’ancien président Blaise Compaoré en octobre 2014.

La mobilisation de la jeunesse avait aussi contribué à faire échouer le putsch de septembre 2015 conduit par l’ancien régiment de sécurité présidentielle de Blaise Compaoré.

« J’ai voulu rendre hommage à tout cela en faisant de Ouagadougou la première étape de ma tournée africaine », a insisté M. Macron.

Comme ses prédécesseurs, le chef de l’Etat français profitera de cette première tournée sur trois pays pour fixer le cadre de la politique africaine de son quinquennat, en s’adressant à la jeunesse.

Après une entrevue avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, il prononcera un discours devant 800 étudiants de l’Université de Ouagadougou, le temps fort de son voyage.

Il se prêtera ensuite au jeu des questions-réponses « sans filtre » avec les étudiants, alors que plusieurs organisations ont appelé à manifester contre la présence française en Afrique.

Mercredi, il visera la centrale solaire géante de Zagtouli, la plus grande d’Afrique de l’Ouest, avant de partir pour Abidjan, la capitale économique ivoirienne où se déroule le cinquième sommet Europe-Afrique.

Il y retrouvera les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine et de l’Union européenne, en tout plus de 80 dirigeants des 55 pays africains et 28 pays de l’UE.

Avec le président ivoirien Alassane Ouattara, il inaugurera le chantier du métro d’Abidjan, un projet colossal financé par un prêt français de 1,4 milliard d’euros et conduit par de grandes entreprises françaises.

Dernière étape, le Ghana, un pays anglophone choisi pour illustrer la volonté française d’un approche « continentale » de l’Afrique », pour redresser l’image et l’influence de la France au delà de ses anciennes colonies.

Romandie.com avec(©AFP / 28 novembre 2017 01h21)                                            

Burkina-Faso/Congo: Sassou négocie l’exil du putschiste Dienderé à Brazzaville

novembre 8, 2017

Gilbert Dienderé


En détention préventive depuis l’échec du coup d’État le plus bête au Monde, le général Burkinabé Gilbert Dienderé serait-il en passe d’être libéré pour un exil doré au Congo? Des tractations en ce sens pilotées par Denis Sassou Nguesso du Congo et Alassane Ouattara de la Côte D’Ivoire sont en cours.

Au soir du jeudi 17 septembre 2015, Gilbert Diendere signait sa descente aux enfers en s’érigeant comme leader d’un putsch contre les autorités de la transition au Burkina Faso. Face aux pressions internationales, mais et surtout à la détermination du peuple Burkinabé et des militaires loyalistes, le rêve de Gilbert Diendéré se poursuivait dans une cellule de la prison de Ouagadougou où il est détenu.

Pendant son court moment de gloire, le général Gilbert Diendere a bénéficié du soutien indéfectible de certains dictateurs Africains à l’instar de Denis Sassou Nguesso qui a mal digéré la chute de son collègue Blaise Compaoré.

Mais face à un peuple déterminé aucune dictature ne peut s’imposer. La victoire de Roch Marc Christian Kabore à la présidentielle a depuis donné l’occasion à Denis Sassou Nguesso de créer un pont entre Brazzaville et Ouagadougou.

Roch Christian Marc Kaboré s’est d’abord rendu à Oyo dans le village de Denis Sassou Nguesso où la situation du général Gilbert Diendéré a été évoquée. Le chef de l’État Congolais a demandé à son interlocuteur d’agir avec dextérité sur le dossier des Putschistes emprisonnés.

Ces négociations en coulisse ont permis aujourd’hui la mise en résidence surveillée du général Djibril Bassolé impliqué aussi dans le coup d’État. Gilbert Diendéré quant à lui rejoindra le Congo Brazzaville selon le compromis trouvé entre Alassane Ouattara, Denis Sassou Nguesso et Roch Marc Christian Kaboré.

Sacer-infos.com par Stany Franck

Burkina Faso: Roch Marc Christian Kaboré « souhaite » que la France extrade François Compaoré

novembre 5, 2017
Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à Paris le 13 avril 2017. © GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a souhaité dimanche que la justice française accepte d’extrader François Compaoré, frère de l’ancien chef de l’État, placé sous contrôle judiciaire en France dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo.

À quelques semaines d’une visite officielle du président Emmanuel Macron fin novembre à Ouagadougou, la première d’un chef d’État français depuis plus de vingt ans, M. Kaboré a aussi espéré que Paris lève prochainement le secret-défense sur ses archives concernant l’assassinat de Thomas Sankara en 1987.

« Pour nous et pour le peuple burkinabè, le souhait est que le tribunal (français) puisse extrader François Compaoré au Burkina Faso pour qu’il puisse répondre de ce qui lui est reproché », a déclaré M. Kaboré, lors d’une interview à Ouagadougou avec des journalistes de TV5 Monde, RFI et Le Monde.

« Je peux difficilement peser sur le dossier puisque c’est une question de justice, mais je considère que c’est déjà une grande victoire que le mandat d’arrêt ait connu son exécution sur le sol français », a ajouté le président burkinabè.

Arrêté dimanche dernier à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle, François Compaoré, 63 ans, a été laissé libre mais sous contrôle judiciaire, dans l’attente de l’examen de la demande d’extradition formulée dès le lendemain par le Burkina Faso.

Le frère cadet de l’ex-président Blaise Compaoré est réclamé par la justice de son pays depuis le mois de mai, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de trois compagnons de voyage, le 13 décembre 1998.

À la question de savoir si la France pourrait refuser d’extrader M. Compaoré au Burkina Faso parce que la peine de mort y est toujours en vigueur, le chef de l’État burkinabè a estimé que « ce ne devrait pas être un grand obstacle ».

« La peine de mort, même si elle est dans nos textes, n’est pas appliquée au Burkina Faso », a argué le président Kaboré, soulignant « qu’il y a déjà plus d’une vingtaine d’années que personne n’a été exécuté ».

Trente ans après l’assassinat toujours mystérieux du père de la révolution burkinabè Thomas Sankara, lors d’un coup d’état en octobre 1987, M. Kaboré a aussi souhaité que les autorités françaises acceptent de lever le secret-défense sur leurs archives, comme l’a officiellement réclamé le juge burkinabè en charge de l’enquête.

« Je pense que ce serait une bonne chose, ce serait une preuve de bonne foi quant à la manifestation de la vérité », a-t-il jugé.

Depuis l’ouverture de l’enquête, en mars 2015, « le dossier évolue, il y a eu 17 inculpations », a souligné le président Kaboré. « Je pense que c’est un dossier qui va connaître très rapidement un dénouement ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Burkina: rien ne va plus entre policiers et gendarmes au sein du GSPR chargé de la protection de Kaboré

août 11, 2017
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré lors d’un sommet à Yamoussoukro le 29 juillet 2016. © AFP/Issouf Sanogo

La courant passe mal entre policiers et gendarmes affectés à la protection du président Roch Marc Christian Kaboré, au sein du Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR).

Une situation que l’Union nationale de la police, (Unapol), qui a révélé l’affaire dans un communiqué lundi 6 août, qualifie de « prise d’otage de la présidence ». Et le syndicat de dénoncer de graves difficultés de collaboration entre policiers et gendarmes.

« Au GSPR, le climat délétère serait le fait d’un certain capitaine Taoko [Patron de la sécurité rapprochée] qui se serait senti vexé par un assistant de police, qui lui aurait tenu tête, dit le communiqué de l’Unapol. Le capitaine dira plus tard qu’il n’avait rien contre lui, mais en revanche qu’il entendait régler des comptes à la hiérarchie policière ». En représailles, dénonce encore le syndicat, le capitaine aurait instruit les gendarmes postés à la guérite d’interdire l’accès de la présidence aux policiers.

Silence des autorités

Contacté par Jeune Afrique, un responsable sécuritaire du GSPR assure toutefois que tout est mis en oeuvre pour ramener la cohésion au sein du corps créé en 2015 pour assurer la sécurité du président du Faso, sur les cendres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de l’ère Compaoré qui avait perpétré le coup d’État raté du général Gilbert Diendere en septembre 2015.

« Tout ce que je peux vous dire, c’est que des initiatives sont prises pour aplanir ce différend malencontreux. Cela vise à instaurer la cohésion entre les forces, y compris au niveau du commandement », déclare cette source. Qui précise : « Nous sommes mis à la disposition de la présidence du Faso par l’état-major général des armées qui va communiquer sur cet incident via la direction de la Communication de l’Armée.

Pour l’heure, ni la présidence du Faso, ni la hiérarchie militaire n’ont réagi à ces allégations.

Avec Jeunafrique.com

Burkina: l’ex-Premier ministre Isaac Zida rayé de l’armée pour désertion

décembre 30, 2016

 

L’ex-Premier ministre burkinabè Isaac Zida

Ouagadougou – L’ex-Premier ministre burkinabè Isaac Zida sera rayé des forces armées nationales pour désertion en temps de paix, a déclaré jeudi le président Roch Marc Christian Kaboré en annonçant également un prochain remaniement ministériel.

Cette réorganisation du gouvernement prévoit notamment qu’il cède son poste de ministre de la Défense et la nomination d’un ministre exclusivement en charge des questions sécuritaires, a annoncé le président Kaboré qui a déjà nommé mercredi un nouveau chef d’état-major général des armées.

M. Kaboré a également annoncé une réunion en janvier des dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina pour gérer le contrôle de nos frontières face à la menace jihadiste qui a touché le Burkina en 2016.

Le général Zida n’est pas rentré (de son exil volontaire au Canada). Il sera passé en conseil de discipline et il sera rayé de l’effectif des forces armées nationales, c’est clair, a déclaré le président Kaboré, dans un long entretien à la télévision nationale marquant son premier anniversaire au pouvoir.

Le général Zida a rejoint en janvier sa famille au Canada à la fin de la transition (décembre 2015) muni d’une permission délivrée par M. Kaboré. Sa permission a expiré depuis le 15 février et le président Kaboré l’a sommé en vain publiquement à maintes reprises de regagner le Burkina Faso. M. Kaboré avait ordonné le lancement de procédures contre lui pour désertion en tant de paix.

Ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ex-garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, Zida s’était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014 au lendemain de la chute de M. Compaoré.

Après de fortes pressions des partis politiques, d’une partie de la société civile et de la communauté internationale, Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite qui l’a aussitôt nommé Premier ministre. Le régime de transition a pris fin après l’élection de M. Kaboré le 29 novembre 2015.

Mais à quelques jours de la fin de la transition, M. Zida s’est fait nommé général de division en vertu d’une loi, retoquée depuis par le nouveau parlement mis en place avec l’arrivée au pouvoir de M. Kaboré.

En avril, un audit réalisé par l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption sur la gestion de la commande publique indique qu’au total 63,1 milliards de francs CFA (environ 96 millions d’euros), soit 55,33% du montant global des commandes publiques passées pendant la période de la transition ont été faites sur la base d’ententes directes et d’appels d’offres restreints en violation massive des textes.

Le rapport accuse nommément M. Zida, dix-huit membres de son gouvernement et des membres de leur famille de s’être fait attribuer des parcelles dans le quartier chic de Ouaga2000, dans le sud de la capitale. Il a depuis renoncé à ses terrains.

Romandie.com avec(©AFP / 30 décembre 2016 17h15)             

Burkina Faso : Après seulement 100 jours, Roch Marc Christian Kaboré déjà sous le feu de sévères critiques

avril 14, 2016

Roch Marc Christian Kaboré n’a pas eu droit à l’état de grâce souhaité. Seuls les Burkinabé pourront juger s’il s’agit d’une injustice ou non à son endroit. A peine a-t-il fait montre d’habiter, réellement, la fonction que les torrents de critiques ont commencé à pleuvoir sur sa tête. En fonction depuis une centaine de jours, à peine, Roch fait, pourtant, ce qu’il peut et ce qu’il devrait faire, entend-on dans son entourage.

C’est, encore, très difficile de savoir en quoi le Burkina d’aujourd’hui est différent de celui de Blaise Compaoré, mis à part, le changement de tête au palais de Kosyam. On a l’impression que l’administration a gardé les mêmes réflexes et le même style de fonctionnement, sauf que maintenant, le système reposerait, sur trois personnalités : le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo et le ministre d’Etat de l’Administration territoriale, Simon Compaoré. Pour le chef de l’opposition, Zéphirin Diabré, président de l’UPC, qui assène ce coup de massue, c’est « faire du nouveau avec de l’ancien », autrement dit, du « nouveau-ancien ». Beaucoup d’autres ne sont pas loin de penser différemment.

Le MPP, le parti au pouvoir et majoritaire à l’Assemblée nationale, se serait-il arrogé tous les pouvoirs qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Pour une ancienne opposition au pouvoir CDP qui a lutté et obtenu le départ de Compaoré comme on sait, le partage du pouvoir à l’arrivée, fait place à beaucoup d’aigreur.

Roch a intérêt à vite trouver des solutions à ces mécontentements afin qu’ils ne grandissent pas au moment où il a besoin de tout le monde pour re-construire un Burkina Faso nouveau. Il ne peut pas se permettre d’entretenir un front à l’intérieur avec ses camarades d’hier, mécontents de lui, et s’occuper, efficacement, d’un autre front (double) à l’extérieur, à savoir, le terrorisme et le dossier « Côte d’Ivoire » (Soro) et Compaoré du nom de l’ancien président burkinabé détenteur d’une nationalité ivoirienne, pour lui permettre de ne pas comparaître devant la justice burkinabé. Une telle posture serait difficilement gérable.

Dans tous les cas, Roch est un homme nouveau : c’est comme cela qu’il a été perçu, lors de son voyage officiel, en France (notre photo), début avril. Sa présence à la tête du Faso apporte une véritable bouffée d’air frais à ce pays que plus d’un Européen trouve sympathique. Et ce n’est pas le nouveau président qui l’est moins.

Afriqueeducation.com

Valls qualifie d »’exemple pour l’Afrique » l’élection de Marc Christian Kaboré

février 20, 2016

 

cartevoeu

Le Premier ministre français, Manuel Valls, s’est réjoui, samedi à Ouagadougou, de la manière dont s’est déroulée l’élection au Burkina Faso sanctionné par la victoire Roch Marc Christian Kaboré, soulignant qu’un tel procédé était ‘’un exemple pour l’Afrique’’.
« L’élection du nouveau président avait été un exemple pour l’Afrique de l’Ouest et pour l’Afrique, c’est-à-dire l’élection préparée par une transition démocratique et par des élections libres qui n’ont pas donné lieu à des contestations », a déclaré Manuel Valls, au sortir d’une audience avec le président burkinabè.

Selon le locataire de Matignon, arrivé à Ougadougou pour une visite de quelques heures. « les défis du Burkina sont majeurs. Il y a le développement économique où beaucoup de retard a été pris ces derniers temps, de l’agriculture, de l’éducation et de la santé, d’eau et d’assainissement »

‘’Toutes ces questions, a-t-il souligné, attendent le gouvernement de ce pays avec malheureusement un préalable, la sécurité ».

Arrivé ce samedi aux environs de 9h à l’aéroport international de Ouagadougou, Valls a été accueilli par son homologue burkinabè, Paul Kaba Thiéba, accompagné du premier vice-président de l’Assemblée nationale burkinabè, Stanislas Sankara, du ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, et du ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry.

C’est la première fois que Valls effectue une visite officielle au Burkina Faso.

Apanews.net