Naul Analuch Ngobi Lendzo, secrétaire général du quatrième arrondissement de Pointe-Noire, Loandjili, est aux arrêts depuis le 17 du mois en cours. Il est entre les mains de la Centrale d’intelligence et de documentation ex-DGST, soupçonné de trafic de documents administratifs. Le média en ligne « Brazza Net » indique qu’il aurait délivré la nationalité congolaise aux étrangers qui ne remplissent aucun critère pour en bénéficier.
Le secrétaire général de Loandjili, actuellement aux arrêts, pourrait être transféré à Brazzaville où la direction générale de la Centrale d’intelligence et de documentation devrait creuser le dossier pour en savoir plus. Il n’est pas exclu qu’il soit par la suite transféré au Parquet. En attendant l’aboutissement de l’information ouverte, Naul Analuch Ngobi Lendzo jouit de la présomption d’innocence.
La même source indique que d’autres autorités locales, hiérarchiques, du quatrième arrondissement de Pointe-Noire, voire d’autres arrondissements de cette ville, seraient aussi impliquées.
Ruslan Obiang Nsue, fils du président de Guinée équatoriale, est soupçonné d’avoir vendu un avion de la compagnie aérienne nationale. Il a été arrêté sur ordre de son demi-frère, Teodorín, et placé en résidence surveillée.
L’arrestation de Ruslan Obiang Nsue, l’un des fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est inédite pour un membre de la famille présidentielle de Guinée équatoriale. Soupçonné d’avoir vendu un avion de la compagnie aérienne nationale, il a été appréhendé ce lundi 16 janvier et placé en résidence surveillée, a annoncé mardi la télévision d’État (TVGE).
Fin novembre, les autorités avaient ouvert une enquête « après avoir constaté la disparition de l’appareil ATR 72-500 appartenant à la compagnie nationale », Ceiba Intercontinental, qui se trouvait depuis 2018 en révision de routine en Espagne, explique la TVGE. Selon la même source, Ruslan Obiang Nsue aurait « vendu l’avion ATR à l’entreprise BinterTechnic », spécialisée dans la maintenance aéronautique et basée à Las Palmas, sur l’île espagnole de Grande Canarie.
En décembre dernier, la nouvelle de la disparition de cet avion et sa vente présumée par Ruslan Obiang Nsue avait suscité l’indignation nationale. Ancien secrétaire d’État chargé des Sports et de la Jeunesse, Ruslan Obiang Nsue, actuel directeur de Ceiba Aéroport, a d’abord été directeur adjoint de Ceiba Intercontinental, puis son directeur général.
Mise à disposition de la justice
« Ruslan Obiang a avoué qu’il était la personne qui a vendu l’ATR de Ceiba, je ne vais pas me laisser emporter par le familialisme ou le favoritisme, c’est pourquoi j’ai ordonné son arrestation immédiate et sa mise à disposition de la justice », a indiqué sur Twitter son demi-frère, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorín ».
Teodorin Obiang a lui-même été définitivement condamné par la justice française fin juillet 2021 à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende et à la confiscation de ses biens en France pour s’y être constitué frauduleusement un luxueux patrimoine dans le cadre des affaires de « biens mal acquis ». En juillet 2021, Londres a également gelé ses actifs financiers au Royaume-Uni et l’a interdit de séjour sur son territoire au terme d’enquêtes anti-corruption. Malabo a alors fermé son ambassade dans le pays pour protester contre cette décision.
Coup dur pour la « Pieuvre » sicilienne: le parrain mafieux le plus recherché d’Italie, Matteo Messina Denaro, un tueur impitoyable, a été arrêté lundi à Palerme au bout de 30 ans de cavale.
La légende de Matteo Messina Denaro, 60 ans, égale celle des grands dirigeants historiques de Cosa Nostra, Toto Riina et Bernardo Provenzano, morts en prison respectivement en 2017 et 2016.
La cheffe du gouvernement Giorgia Meloni a immédiatement salué « une grande victoire de l’Etat qui démontre qu’il ne se rend pas face à la mafia ».
« Nous n’avons pas gagné la guerre, nous n’avons pas battu la mafia mais cette bataille était une bataille qu’il était essentiel de gagner. Et c’est un coup dur pour le crime organisé », a-t-elle dit ensuite à Palerme, où elle s’est rendue dans la foulée de l’arrestation.
Matteo Messina Denaro a été arrêté en marge d’une visite médicale à la clinique La Maddalena à Palerme, un établissement renommé où il était soigné, sous un nom d’emprunt, pour un cancer du côlon.
Il était très bien habillé et portait une montre de luxe valant entre 30 et 35.000 euros, ont précisé les enquêteurs lors d’une conférence de presse en fin de journée à Palerme.
Le chef du parquet de Palerme, Maurizio De Lucia, a décrit à cette occasion le boss comme « un chef opérationnel disposant d’une série de contacts et de ressources économiques », même si « la direction de Cosa Nostra n’a jamais été le patrimoine exclusif de Messina Denaro ».
Interpelé par le père d’une victime de la mafia présent à la conférence et voulant savoir si cette arrestation permettrait d’élucider certains crimes, il a répondu: « Nous ne nous arrêterons pas, nous ferons tout pour arriver à la vérité ».
Sur la liste dressée par le ministère de l’Intérieur des six criminels les plus recherchés en Italie, Matteo Messina Denaro, né en avril 1962 près de Trapani en Sicile, occupait la première place.
Héritier de l’époque révolue du « grand pouvoir historique de Cosa Nostra », c’est « le dernier, le plus résilient, le +plus pur+ mafieux sicilien qui restait », a rappelé à l’AFP la criminologue Anna Sergi, spécialiste des mafias.
Federico Varese, professeur de criminologie à l’université d’Oxford, a jugé « extraordinaire qu’il se trouvait encore à Palerme ».
Amateur de luxe
Ancienne gâchette de Cosa Nostra, il avait été condamné par contumace en 2000 à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtres, et en 2020 pour celui du juge anti-mafia Giovanni Falcone. La seule photo connue de lui remonte au début des années 1990.
Il était décrit comme grand amateur de vêtements et voitures de luxe. Des centaines de policiers et carabiniers participaient depuis de longues années à la traque du fugitif le plus connu d’Italie, qui s’est accélérée ces derniers jours grâce à la découverte qu’il avait « réservé un examen médical très spécifique ».
Depuis les années 2000, la police italienne a multiplié les arrestations et les saisies de biens dans son entourage, une stratégie d’isolement qui a mis près de 20 ans à porter ses fruits tellement son réseau de soutiens était important.
Son arrestation survient symboliquement au lendemain du 30e anniversaire de l’arrestation de Toto Riina, surnommé « la belva » (le fauve) et qui avait fait régner pendant 20 ans la terreur au sein de Cosa Nostra, dont il avait pris le contrôle à partir des années 1970.
Matteo Messina Denaro est l’une des dernières grandes figures de Cosa Nostra, largement décimée par les opérations incessantes de l’Etat après l’assassinat en 1992 des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino.
« Pour moi, la journée d’aujourd’hui représente la fin, la fin de Cosa Nostra. Finalement une page est tournée. La mafia est finie. La vieille mafia des meurtres à la chaîne qui a mis à genou ce pays » est finie, a déclaré à l’AFP Giovanni Guarino, un habitant de Palerme.
Le chef du parquet de Palerme est lui d’un avis diamétralement opposé, estimant « évident que la mafia n’est pas vaincue ». « L’erreur la plus grave serait de penser que le match est fini, parce qu’il n’est pas fini », a-t-il mis en garde.
Europol a annoncé l’arrestation à Dubai de plusieurs « cibles de haute valeur » soupçonnées d’être à la tête du trafic de cocaïne en Europe.
L’agence européenne de sécurité Europol a annoncé lundi avoir démantelé un « supercartel » européen de la cocaïne, grâce à des opérations coordonnées menées ces derniers jours dans plusieurs pays européens et à des arrestations de plusieurs narcotrafiquants à Dubai, plaque tournante du blanchiment de l’argent de la drogue.
« Un total de 49 suspects a été arrêté au cours de l’enquête. Ceux considérés comme des « cibles de haute valeur » s’étaient réunis pour former ce que l’on appelait le « supercartel », qui contrôlait un tiers du commerce de cocaïne en Europe », déclare l’agence Europol dans son communiqué. Menée courant novembre en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en France, l’opération Lumière du désert a conduit à la saisie de biens immobiliers et financiers et à l’identification de filières d’importation de drogue.
Six arrestations de cibles prioritaires
Elle a surtout permis l’appréhension à Dubai de six cibles prioritaires des polices européennes. Certains de ces malfrats pourraient être de hauts responsables du fameux supercartel constitué en 2017. L’un des suspects liés au dossier néerlandais serait un « très gros poisson », selon une source d’Europol citée par l’Agence France-Presse. En Bosnie, la presse fait état de l’arrestation de son compatriote Gacanin, le chef du puissant gang « Tito et Dino ».
Deux des chefs du cartel, l’Irlandais Daniel Kinahan et le Bosnien Edin Gacanin, étaient toujours en cavale à Dubai jusqu’à ces derniers jours, tandis que deux autres, le Néerlandais Ridouan Taghi et l’Italien Imperiale, ont été arrêtés par la police de l’Émirat en 2019 et en 2021 et extradés vers leur pays respectif.
Les interpellations viendraient couronner des enquêtes menées ces dernières années notamment grâce au décryptage du réseau de messagerie Sky ECC, utilisé par les narcotrafiquants. Le démantèlement de ces réseaux a conduit, au total, à la confiscation de près de 30 tonnes de cocaïne en deux ans, annonce triomphalement Europol. Aux Pays-Bas, en Belgique et en France, la police visait principalement des complices de Ridouan Taghi impliqués dans des cargaisons de drogue entre les ports sud-américains et ceux de Rotterdam, Anvers et Rouen. Environ deux tonnes avaient été saisies en 2021. Deux Marocains de Belgique et un Français, originaire du Val-de-Marne, figureraient parmi les personnes arrêtées le 8 novembre à Dubai, selon des sources proches de l’enquête.
En Espagne, le coup de filet lancé à Barcelone, Madrid et Marbella a permis la saisie de nombreuses propriétés et voitures de luxe, notamment sur la Costa del Sol, où sont installés des membres du cartel.
En Belgique, les enquêteurs ont aussi révélé avoir identifié les auteurs d’un enlèvement lié à un règlement de comptes entre gangs rivaux sur le port d’Anvers. En France, trois personnes ont été mises en examen, le 11 novembre 2022, pour importation de stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs, enlèvement et séquestration avec acte de torture et de barbarie en bande organisée et placées en détention provisoire. Un quatrième homme de nationalité française et interpellé en Espagne a été remis à la France, puis mis en examen et incarcéré.
Patrice Trovoada, le Premier ministre de l’archipel, a annoncé qu’une tentative de putsch a échoué dans la nuit de jeudi à vendredi. Quatre hommes ont été appréhendés après avoir tenté d’attaquer le quartier général de l’armée.Patrice Trovoada, le Premier ministre de l’archipel, a annoncé qu’une tentative de putsch a échoué dans la nuit de jeudi à vendredi. Quatre hommes ont été appréhendés après avoir tenté d’attaquer le quartier général de l’armée.
« Je veux rassurer tout le monde, les forces armées ont la situation sous contrôle », a déclaré le chef du gouvernement, Patrice Trovoada, qui apparaît assis à un bureau, les traits fatigués, en tee-shirt blanc sous un vêtement de pluie bleu. « Il y a eu une tentative de coup d’État, qui a débuté autour de 00 h 40 et […] s’est terminée peu après 6 heures du matin », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Les forces armées ont subi une attaque dans une caserne ».
Quatre hommes, dont l’ancien président de l’Assemblée nationale sortante, Delfim Neves, et un ex-mercenaire déjà auteur d’une tentative de putsch en 2009, qui ont été arrêtés, ont tenté d’attaquer le quartier général de l’armée, a précisé le Premier ministre dans une vidéo authentifiée et envoyée par la ministre de la Justice, Ilsa Maria dos Santos Amado Vaz.
En lien avec le Bataillon Buffalo
Une habitante, contactée par téléphone, a raconté sous couvert de l’anonymat qu’elle avait entendu des « tirs d’armes automatiques et d’armes plus lourdes, ainsi que des détonations, deux heures durant à l’intérieur du QG de l’armée » à Sao Tomé, la capitale. Un militaire, « pris en otage », a été blessé, « mais il pourra reprendre ses activités dans quelques jours », a précisé Patrice Trovoada.
« Un groupe de quatre personnes associé au tristement célèbre groupe Buffalo a pénétré dans la caserne, tandis qu’un autre groupe se trouvait à l’extérieur […] dans des fourgonnettes et l’état-major m’a informé avoir arrêté certaines personnes […] du premier groupe de quatre […], neutralisé », a-t-il poursuivi.
Parmi les personnes interpellées, selon lui, figure Delfim Neves. Ce dernier a perdu sa fonction de président de l’Assemblée nationale le 11 novembre lors de l’installation de la nouvelle chambre, issue des législatives du 25 septembre, remportées à la majorité absolue par l’Action démocratique indépendante (ADI), le parti de centre droit de Patrice Trovoada. Delfim Neves avait également été éliminé dès le premier tour de la présidentielle du 18 juillet 2021, finalement remportée par Carlos Vila Nova, de l’ADI.
Selon le Premier ministre, les militaires ont également arrêté dans la nuit Arlecio Costa, un ancien mercenaire du groupe sud-africain « Bataillon Buffalo », démantelé en 1993 par Pretoria. En février 2009, Arlecio Costa, alors chef d’un parti d’opposition, avait déjà été arrêté et accusé d’être le meneur d’une tentative déjouée de coup d’État 12 jours auparavant.
Alternances politiques
« La situation dans la caserne est sous contrôle, mais nous devons avoir la certitude que le pays est complètement sous contrôle », a assuré le chef du gouvernement. Il a annoncé une enquête en cours et expliqué que l’armée « a l’obligation de clarifier la situation, s’il y a eu d’autres ramifications au sein des forces armées ».
Des militaires ont été déployés dans la nuit pour sécuriser les résidences des membres du gouvernement et du président de la République, a également témoigné l’habitante contactée par téléphone, après avoir fait un tour en voiture dans la capitale. « La ville est calme, les gens vaquent à leurs occupations normales mais les écoles ont demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants », dit-elle.
Deux grands partis se disputent la direction du pays depuis son indépendance en 1975 : l’ADI de Patrice Trovoada et le Mouvement de libération du Sao Tomé-et-Principe-Parti social-démocrate (MLSTP-PSD, centre gauche).
L’archipel, considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique, est habitué aux alternances au pouvoir de ces deux formations, qui dominent la scène politique depuis l’instauration du multipartisme en 1991, après quinze années d’un régime marxiste de parti unique. À la suite de plusieurs tentatives de coup d’État – les dernières en 2003 et 2009 –, le régime parlementaire s’est affirmé dans l’ancienne colonie portugaise et a permis plusieurs alternances entre l’ADI et le MLSTP, ce dernier étant issu de l’ancien parti unique.
Directeur du site d’information Dakar Matin, Pape Alé Niang a été placé en garde à vue dimanche pour avoir divulgué une « information de nature à nuire » à la sécurité. Par ailleurs, une vidéaste de Buur News a été brutalisée par les forces de l’ordre, selon la Coordination des associations de presse.
Pape Alé Niang, qui dirige le site d’information Dakar Matin, est connu au Sénégal pour ses chroniques régulières sur l’actualité. Il a été arrêté puis placé en garde à vue ce dimanche 6 novembre à 14 heures (locales et GMT) au commissariat central de Dakar pour trois « infractions », a déclaré son avocat, Ciré Clédor Ly.
UNE MONTAGNE D’HÉRÉSIES, DES INTIMIDATIONS ET UNE TENTATIVE DE MUSELER LA PRESSE
La police lui reproche d’« avoir porté à la connaissance du public une information dont la divulgation est de nature à nuire à la défense nationale et des actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles ». La troisième infraction est relative à « une violation du secret professionnel », selon Me Ly, qui a dénoncé « une montagne d’hérésies, des intimidations et une tentative de museler la presse ».
En lien avec les accusations visant Ousmane Sonko ?
La Coordination des associations de presse (CAP), qui regroupe des organisations de la presse locale, a affirmé dans un communiqué qu’elle allait « apporter toute l’assistance requise » au journaliste. L’arrestation de Pape Alé Niang avait été annoncée par des médias locaux et la CAP avant d’être confirmée par une source policière.
Selon la presse locale, l’arrestation survient après des publications du journaliste ces derniers jours sur les accusations de viols visant le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko.
Par ailleurs, une vidéaste du site d’information Buur News, Fatou Dione, a été victime de « violence policière » samedi, lors d’une manifestation interdite à Dakar, a dénoncé la CAP dans un communiqué. La journaliste s’est « évanouie au moment où les forces de l’ordre sont venues l’évacuer avec une brutalité inouïe », a ajouté la CAP.
Une vingtaine de personnes arrêtées samedi après-midi, lors de cette manifestation interdite par le préfet de Dakar, étaient toujours en détention dimanche, selon la presse. La manifestation, à l’initiative d’un collectif formé notamment d’activistes, visait à réclamer la libération de « détenus politiques », des personnes en prison depuis plusieurs semaines et présentées dans la presse comme proches de l’opposition.
Lettre signée par 300 journalistes iraniens apparaît sur la couverture d’un journal à Téhéran. Photo: Getty Images/AFP/Atta Kenare
Des journalistes iraniens ont dénoncé dimanche l’arrestation de plusieurs de leurs collègues par les autorités sur fond de mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort en détention de Mahsa Amini il y a plus d’un mois.
L’Iran est secoué par des protestations depuis la mort le 16 septembre de cette jeune Kurde iranienne, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays, prévoyant notamment le port du voile en public.
Des dizaines de personnes, principalement des manifestants, mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors des manifestations qualifiées généralement d’émeutes par les autorités.
Des centaines d’autres, dont des femmes, ont été arrêtées.
Le quotidien réformateur Sazandegi a annoncé dimanche que plus de 20 journalistes sont toujours en détention, notamment à Téhéran, mais aussi dans d’autres villes. Plusieurs autres ont été convoqués par les autorités, ajoute le journal.
Détenus sans audience
Selon les médias locaux, plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens ont signé un communiqué afin de critiquer les autorités pour avoir arrêté leurs confrères et les avoir privés de leurs droits de citoyens après leur détention.
Ils n’ont pas eu accès à leurs avocats, ont été interrogés et accusés avant de tenir une audience publique, a ajouté le texte, appelant les autorités à libérer les journalistes.
Dans une déclaration publiée dans le journal Etemad, l’Association des journalistes de Téhéran a rejeté comme illégale et en conflit avec la liberté de la presse l’approche sécuritaire envers le métier du journalisme.
L‘Occident montré du doigt
L’association syndicale faisait allusion à un long rapport publié vendredi par des services de sécurité du pays sur les origines des manifestations et les interventions du régime américain dans les récentes émeutes en Iran.
Ils ont accusé des Occidentaux d’avoir organisé des cours de formation pour des Iraniens dans le but de renverser le pouvoir en Iran.
Le rapport accuse notamment deux journalistes, en les identifiant par leurs initiales, d’avoir reçu ces formations et d’avoir joué le rôle de sources primaires pour les médias étrangers.
Selon les médias locaux, le rapport faisait allusion à la journaliste Elaheh Mohammadi du quotidien Sazandegi et à la photographe Niloufar Hamedi du journal Shargh, qui avaient contribué à rendre publique l’affaire de Mahsa Amini et qui sont détenues depuis des semaines.
Notre journaliste et notre journal […] ont agi dans le cadre de la mission journalistique, a indiqué le directeur du quotidien Shargh, Mehdi Rahmanian, précisant que Niloufar Hamedi n’était pas la première à avoir annoncé la mort de la jeune femme. De son côté, le journal Sazandegi a critiqué le rapport décevant des services des renseignements, ajoutant que confronter les journalistes entraînerait la destruction des médias.
L’opposant Étienne Soropogui a été arrêté samedi 24 septembre après avoir critiqué les « dérives autoritaires » et l’« isolement total » des autorités guinéennes, a indiqué le Front national de défense de la Constitution.
Les raisons de l’arrestation d’Étienne Soropogui, qui fut un farouche opposant de l’ancien président Alpha Condé avant d’être libéré par les militaires après leur putsch du 5 septembre 2021, n’ont pas été rendues publiques.
Il a été arrêté dans la banlieue de Conakry, selon les médias guinéens, après avoir participé dans la matinée à une populaire émission sur la radio Fim FM.
« Dérives autoritaires »
« Le peuple de Guinée-Conakry n’accepte plus ces dérives autoritaires perpétrées par la junte militaire, y a-t-il déclaré, critiquant les interpellations de journalistes et de personnalités politiques et de la société civile. Si on compte sur la force pour s’accaparer (le) pouvoir et vouloir y rester en éliminant un certain nombre de candidats potentiels (à une future présidentielle), c’est la porte ouverte au chaos. »
Une période transitoire de gouvernement par les militaires comme celle en cours a « vocation à retourner à l’ordre constitutionnel », a-t-il souligné. « Les notions creuses de refondation n’ont aucun sens », a-t-il renchéri, alors que la junte justifie son intention de diriger le pays pendant encore trois ans par la nécessité d’une « refondation » et de réformes profondes.
« Des gendarmes lourdement armés et sans aucun mandat ont enlevé le leader pro-démocratie avant de le déporter à la direction centrale des investigations judiciaires » de la gendarmerie, a dit dans un communiqué le Front national de défense de la Constitution (FNDC), collectif qui porte la voix de l’opposition.
« Cette nouvelle forme d’arrestation et de persécution extrajudiciaire des activistes pro-démocratie confirme la volonté (de la junte) d’user de tous les moyens illégaux pour se maintenir au pouvoir », dit le FNDC, dont deux leaders, Oumar Sylla, alias Foniké Mangué, et Ibrahima Diallo, ont été arrêtés fin juillet.
L’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise a été arrêté, ce samedi 17 septembre, à la frontière avec le Congo-Brazzaville alors qu’il était en possession d’une forte somme d’argent.
Président de l’Assemblée nationale entre 1997 et 2016, Guy Nzouba-Ndama a été arrêté ce samedi à la frontière avec le Congo-Brazzaville alors qu’il était en possession de valises contenant au total plus d’un milliard de francs CFA (plus de 1,5 million d’euros). L’opposant, chef du parti Les Démocrates (10 députés et 4 sénateurs), a été placé en garde à vue dans un commissariat de Franceville, où a il été interrogé.
Bagages suspects
Selon nos informations, Guy Nzouna-Ndama, 76 ans, avait passé la frontière le 17 septembre au matin pour se rendre au Congo, où il a dit aux enquêteurs s’être rendu pour des soins médicaux. Revenu le soir même au point de passage, avec des bagages qui ont attiré l’attention des forces de l’ordre, il a été appréhendé et placé en garde à vue.
Poids-lourd de la politique gabonaise, passé comme beaucoup par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), il avait démissionné du perchoir en 2016 avant de créer son propre parti l’année suivante.
Il n’avait pas encore officialisé ses intentions, mais envisageait de se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévue en août 2023. En avril 2016, il avait annoncé sa candidature à la magistrature suprême avant d’apporter son soutien au candidat Jean Ping au sein d’une alliance de l’opposition face à Ali Bongo Ondimba.
La police de Laval a arrêté hier Francisco Del Balso pour avoir menacé et tenté d’extorquer la communauté religieuse Saint-Maxime. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers
Francisco Del Balso, 52 ans, qui a déjà fait la loi et l’ordre au sein du crime organisé et qui était l’un des lieutenants du clan Rizzuto, a été arrêté hier par la police de Laval pour avoir menacé et tenté d’extorquer une communauté religieuse catholique.
C’est avec stupéfaction et incrédulité que plusieurs enquêteurs qui luttent contre le crime organisé ont appris la nouvelle de l’arrestation du mafieux par la police de Laval, hier en fin de journée.
Francisco Del Balso après son arrestation dans l’opération Colisée, en 2006. Photo : Archives
Ce dernier aurait passé la nuit en interrogatoire. Il devrait comparaître au cours des prochaines heures pour faire face à des accusations de menaces et d’extorsion.
Del Balso se serait présenté à la communauté religieuse Saint-Maxime de Laval, située sur le boulevard Lévesque-Ouest. Adjacent au presbytère, Partage Saint-Maxime, un comptoir de distribution de vêtements provenant de dons du public, est accueilli par la paroisse.
C’est à cet endroit que l’ex-femme du mafieux aurait fait don de plusieurs vêtements où des bijoux auraient été laissés.
Probablement sans le sou, selon nos informations, Francisco Del Balso se serait présenté pour confronter le curé de la paroisse afin de retrouver les objets de valeur.
Selon la plainte déposée à la police de Laval, des membres de la paroisse Saint-Maxime auraient rapporté aux autorités policières que le mafieux leur avait réclamé 5000 $ par semaine pour avoir égaré les bijoux qu’il considérait toujours en être le propriétaire.