Le chef de l’État camerounais célèbre ses quatre décennies à la présidence ce 6 novembre, il détient ainsi quasiment le record de la longévité au pouvoir.
Paul Biya, que l’on dit volontiers nonchalant, est-il un marathonien à la vocation de recordman ? Il y a quelques semaines, au décès de la reine britannique Elizabeth II à l’âge de 96 ans, 4 mois et 17 jours, le président camerounais devenait, à 89 ans et demi, le chef d’État le plus âgé de la planète, devant Michel Aoun qui, depuis, a quitté le palais présidentiel libanais.
Il n’est qu’un collègue africain du Camerounais pour lui barrer la route d’un second record, celui de la longévité au pouvoir. « Petit frère » de presque une décennie et candidat à un nouveau mandat, l’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema enregistre plus de 43 ans au pouvoir. Ce 6 novembre, ce n’est qu’un quarantième anniversaire que célèbre Paul Biya à la tête du Cameroun. Mais déjà chargé de mission à la présidence en octobre 1962 sous Ahmadou Ahidjo, c’est en réalité 60 ans que fête le chef de l’État camerounais sous les arcanes du palais, dont sept à la tête du gouvernement. Si l’on s’en réfère à la pyramide des âges, plus de 80 % des Camerounais n’ont pas connu d’autre président de la République.
Aucun découragement
Pour « les 40 ans du Renouveau », le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) annonce des « réjouissances festives » à la gloire du leader, des témoignages mais aussi des « moments de réflexion », à commencer par un ouvrage « hautement scientifique » de près de 500 pages et 35 co-auteurs. Certaines sources du parti présidentiel évoquent même « une décision inattendue ». Difficile de renouveler l’exercice des anniversaires, si l’on veut être original. L’année dernière, c’est une chanson qui avait été composée à la gloire de Paul Biya…
Solennité commémorative rime avec déclarations emphatiques mais aussi vœux de longévité. Et comme il s’agit d’un anniversaire au pouvoir, la question de la longévité au pouvoir est de mise. Les proches du magistrat suprême rêvent, les yeux ouverts, d’un huitième mandat consécutif. Le président aura 92 ans en 2025, l’année de la prochaine élection présidentielle, et 99 à l’issue d’un éventuel futur nouveau septennat…
Le poids des années ne découragerait pas le chef de l’État camerounais, si l’on en croit ses déclarations lors de la conférence de presse commune avec Emmanuel Macron, en juillet dernier : « Quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés si je reste ou si je rentre au village. » Et le président presque nonagénaire de naviguer entre suspense humoristique, division chronique de l’opposition, loyauté de l’armée et logorrhée hagiographique de ceux qui vivent à l’ombre de son régime…
Un record du monde, présumé, ne se boude pas. Et sur un continent qui glorifie l’expérience des anciens, la célébration du début de la dixième décennie du Camerounais Martin Mbarga Nguélé ne pouvait passer inaperçue. Qu’importe si caresser les forces de l’ordre dans le sens du poil semble proscrit dans la presse contemporaine, ce sont les journaux qui ont souligné l’anniversaire du patron de la police camerounaise avec ferveur. Le quotidien InfoMatin, par exemple, lui a consacré une couverture titrée « 90 ans et ses dents toutes blanches ». Le titre Les Scoops d’Afrique, lui, ne s’est pas fait prier pour lancer un « merci pour les services rendus à la nation et que le Seigneur lui accorde encore longue vie ».
Haut fonctionnaire, délégué général à la Sûreté nationale depuis août 2010 et conseiller à la présidence du Cameroun, Martin Mbarga Nguélé a notamment joué un rôle dans la numérisation des actes de naissance. Originaire du département du Nyong-et-So’o, dans la région Centre du Cameroun, il sort diplômé de l’École normale supérieure de police de Yaoundé et intègre la corporation policière en 1951. Il devient inspecteur de police dès l’âge de 19 ans, puis commissaire divisionnaire à l’aube de la cinquantaine. Le policier occupera également des postes diplomatiques comme ceux d’ambassadeur du Cameroun en Espagne et au Brésil.
Nonagénaire insubmersible
Forcément dithyrambique en un jour d’anniversaire, la presse attribue au nonagénaire un usage équilibré du « bâton et de la carotte », bâton semble-t-il impitoyable pour les « ripoux » de tout poil. En 2012, l’ouvrage Politique de défense et sécurité nationale au Cameroun de Victorin Hameni Bieleu, dressait le portrait d’un Martin Mbarga Nguélé « brave » et « brutalement projeté dans l’arène politique sans préparation préalable ». Le livre rappelait la période chaotique de la tentative de putsch commanditée, en avril 1984, par la garde présidentielle, événement au cours duquel l’actuel délégué général à la Sûreté nationale « fut cueilli sans possibilité d’échapper à ses poursuivants, n’ayant pas été informé du coup en préparation du haut de ses fonctions de chef du renseignement de la police ».
Insubmersible, le nouveau nonagénaire sait que le chef d’État, lui-même, n’est son cadet que d’un an. Peut-être entrevoit-il même encore de longues années de carrière professionnelle. Hazel McCallion vient d’être reconduite pour trois ans à la direction de l’aéroport de Toronto, le plus grand du Canada. Elle est âgée de 101 ans…
Il y a quarante-cinq ans, l’ex-Territoire français des Afars et des Issas se libérait du joug de la puissance coloniale. Retour sur les premières heures de cet État que beaucoup pensaient condamné.
Ce 27 juin, la République de Djibouti célèbre le 45e anniversaire de son indépendance. Et c’est déjà presque un exploit. « Des lendemains incertains », choisissait de titrer Jeune Afrique dans son numéro de mai 1977, tandis que Le Monde s’interrogeait ouvertement sur la viabilité « de la colonie la moins attrayante de la France ». Peu d’observateurs prévoyaient à cette époque un avenir autre que funeste à ce pays grand comme la région normande et dépourvu de toute richesse naturelle autre que son soleil écrasant et son emplacement géographique. « Un pays si désertique que même le chacal faisait son testament avant de le traverser », rappelait Ismaël Omar Guelleh (IOG), le 25 juin, en inaugurant le Mémorial du barrage de Balbala devant le gouvernement djiboutien au grand complet.
Un événement de taille pour le pays qui dévoile ainsi le premier lieu de mémoire consacrée à sa courte histoire. Une manière de clore définitivement le passé colonial, « pas pour le ressasser, mais pour ne pas l’oublier, afin de mieux le transmettre », a expliqué le chef de l’Etat djiboutien, après la visite du mémorial, consacré donc à la ceinture de barbelés électrifiés construite sur 14,5 km, avec miradors et champs de mines, pour fermer la péninsule de Djibouti, son port et sa ville « blanche ».
Construits sur l’emplacement d’une ancienne guérite, entre la ville de Balbala et la frontière avec la Somalie, les deux bâtiments de ce mémorial enfermeront à termes une bibliothèque, ainsi que les archives nationales consacrées à la période coloniale du pays. Erigée au lendemain de la visite du général de Gaulle en août 1966, reçu à coups de pancartes et de banderoles indépendantistes, le barrage n’a été démantelé qu’au soir du 27 juin 1977. Ce qui correspond « aux dix années les plus rudes et les plus violentes qu’a connu notre pays avant son indépendance », a rappelé IOG, qui a profité de la journée pour décorer 23 personnes, victimes ou simples témoins de cette période douloureuse. Avec ce mémorial sur « le mur de la honte », le chef de l’Etat veut redonner toute leur fierté à ses compatriotes et renforcer cette « djiboutiannité, basée sur le désir de vivre ensemble », mise en avant par IOG.
Car si le pays a réussi à déjouer tous les pronostics mortifères qui entouraient sa naissance, « il le doit à ses enfants, héritiers des valeurs de liberté et de souveraineté chères à Djibouti », estime le président qui n’a pas oublié les vives revendications des puissants voisins éthiopiens et somaliens sur son pays. Dès 1966, le Négus Haïlé Sélassié rappelait au président Charles de Gaulle, alors en visite à Addis-Abeba, que Djibouti « allait naturellement revenir à l’Éthiopie », alors que le Front de libération de la Côte des Somalis (FLCS) rêvait de ramener sa cinquième branche à l’étoile du drapeau somalien. En février 1976, la prise d’otages de Loyada perpétrée par des militants du FLCS se solde par la mort de 2 des 31 enfants français présents dans le bus, ainsi que par celle des 7 membres du commando et de quelques soldats somaliens. Elle précipite le départ des Français. Un peu avant minuit le 27 juin 1977, le président Valéry Giscard d’Estaing annonce depuis son bureau de l’Élysée « qu’à la place de l’ancienne Côte française des Somalis, devenue le Territoire français des Afars et des Issas, va naître l’État indépendant et souverain de la république de Djibouti », entérinant ainsi la décision adoptée à 98,7 % quelques semaines plus tôt par le peuple djiboutien lors du référendum du 8 mai.
En claquant la porte
Le jour J, rien n’est prêt ou presque. La France part brusquement, comme vexée, en claquant la porte, à l’exemple du patron de l’ORTF local qui remet les clés des locaux de la radio nationale au dernier Djiboutien qu’il croise sur le tarmac de l’aéroport, juste avant de s’embarquer pour Paris. Bien sûr, elle lègue au pays une nouvelle capitale, Djibouti-Ville, choisie en 1888 pour sa rade mais à l’écart des grandes routes caravanières traditionnelles. Elle laisse aussi un port, alors le troisième en France derrière Marseille et Le Havre et qui, à lui seul, justifie la présence française depuis l’ouverture du canal de Suez en 1869 ; une voie ferrée qui, depuis 1917, le raccorde à la capitale éthiopienne pour constituer le poumon économique du territoire ; et quelques kilomètres de route bitumée qui relient Djibouti à la station d’Arta, où aiment aller se rafraîchir les ressortissants français.
La France laisse surtout derrière elle un contingent de 2 900 soldats, à la suite des accords de défense négociés durant les dernières semaines avec les nouvelles autorités, qui lui permet de maintenir son influence le long d’une route maritime par laquelle circulent déjà 25 % du commerce mondial et 15 % du transit pétrolier annuel.
Cette présence militaire française représente aussi une « assurance-vie » pour le jeune État, alors que l’Éthiopie et la Somalie massent leurs troupes aux frontières, en préparation à la guerre de l’Ogaden, qui sera déclarée moins de quinze jours après l’indépendance de Djibouti. Malgré la menace, les Djiboutiens n’autorisent l’installation de cette base qu’à la condition de voir leur monnaie continuer d’être rattachée au dollar, comme c’est le cas depuis 1949, au lieu d’entrer dans le panier commun du franc CFA comme le souhaite l’ancienne puissance – ils ne veulent pas des dévaluations successives qu’a connues le franc depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Activisme diplomatique
Le pays est économiquement exsangue, et la guerre qui gronde dans la sous-région va sérieusement contracter l’activité du port et de sa voie ferrée. Sans autre revenu pendant de longs mois que la redevance payée par la France pour la présence de ses troupes, Djibouti boucle en 1977 un premier budget constitué à 85 % de contributions internationales.
Le front commun présenté au moins jusqu’en 1978 par le président Hassan Gouled Aptidon et son Premier ministre, l’Afar Ahmed Dini Ahmed, permet d’éviter le conflit ethnique et la « libanisation » du pays que beaucoup lui promettent, tout en jetant les bases d’une identité djiboutienne. Reste encore à asseoir l’existence même de la petite République en trouvant sur la scène extérieure les soutiens qui l’aideront à rompre son isolement diplomatique, tout en l’aidant à faire face à ses urgences économiques.
Ce n’est pas un hasard si la date du 27 juin a été retenue. Le « père de l’indépendance », Hassan Gouled Aptidon, veut en effet voir son pays devenir le 49e membre de l’Organisation de l’union africaine (OUA) dès la réunion de l’institution prévue trois jours plus tard à Addis-Abeba. Une fois l’adhésion validée, le président djiboutien part au Caire, siège de la Ligue arabe, où il sait pouvoir compter sur le soutien des Saoudiens désireux de s’implanter dans la Corne. Quelques mois plus tard, Djibouti devient le 21e membre de l’organisation, le premier non arabe.
Îlot de stabilité
En quelques mois, l’arrivée des pilotes égyptiens et des instituteurs tunisiens permet la réouverture des bassins portuaires et des écoles. Ce soutien financier et technique arabe se révèlera sans faille. C’est Ryad qui réglera la facture de « la route de l’unité » reliant Djibouti-Ville à Tadjourah, réalisée en 1988 par des ingénieurs yougoslaves. Dubaï, lui, fera définitivement rentrer le port de Djibouti dans l’ère maritime moderne en livrant clé en main le terminal à conteneurs de Doraleh à la fin des années 2000. Cet activisme diplomatique impulsé par le premier président djiboutien est perpétué par son successeur à partir de 1999, Ismaël Omar Guelleh, son ancien chef de cabinet. Ce dernier tirera le meilleur parti d’une conjonction d’évènements internationaux qui vont se succéder pour placer son pays au centre de toutes les attentions diplomatiques et militaires. De la lutte contre la piraterie et le terrorisme international, à l’émergence économique d’un marché éthiopien enclavé, tout le monde semble avoir une bonne raison de s’installer dans le pays.
À commencer par la Chine, qui, depuis dix ans, y a investi plus d’une dizaine de milliards de dollars pour en faire sa porte d’entrée maritime sur le continent. Définitivement unifié depuis 2001 et la signature de l’accord de paix signé entre les communautés afar et issa après la guerre civile qui a dévasté le pays entre 1991 à 1994, Djibouti apparaît aujourd’hui, paradoxalement, comme le seul îlot de stabilité dans une région en crise. De quoi attirer les investisseurs du monde entier et entretenir le rêve de la petite République de devenir « le Singapour de l’Afrique ». En espérant qu’il ne se réalise pas au prix de sa souveraineté.
Un drame vient de se produire dans un village de Mouyondzi avec le décès inopiné d’un homme venu célébrer les 90 d’âge de son grand-père. Il a été retrouvé mort dans son sommeil le lendemain de la fête. La famille accuse l’un de ses oncles qui serait animé par la jalousie et la haine de n’avoir jamais bénéficier d’une attention aussi particulière de son neveu. La sorcellerie bête de certains Béembés a encore frappé.
Le village de Mpengui pleure leur fils bien aimé Félix Nkombo, douanier de son état à Pointe-Noire, venu au village organiser l’anniversaire de son unique grand-père maternel encore en vie. Orphelin des deux parents depuis sa tendre enfance, Félix a grandi avec l’unique amour de ses grands-parents qui n’ont ménagé aucun effort afin qu’il aille loin dans les études.
Aujourd’hui, cadre dans les douanes congolaises et en poste au port de Pointe-Noire, Félix a toujours eu une attention particulière pour ses grands-parents. La mort de sa grand-mère il y a trois ans l’avait tellement touché qu’il avait bénéficié d’un mois de congé.
Ses grands-parents représentait tout pour lui après le décès de ses parents dans son enfance. Même l’oncle sorcier soupçonné de l’avoir « bouffé » n’a jamais rien fait pour lui et ses frères. Félix avait fait construire une maison moderne à ses grands-parents au village et ne manquait aucune occasion de venir passer des moments avec eux.
Encore en vie, son pépé Kaya Mabounda se sentait bien choyé par son petit-fils et ne manquait jamais de le faire remarquer à toute la famille. Un amour qui a crée des jaloux parmi certains membres de la famille.
A l’occasion des 90 ans de Kaya Mabounda, son petit-fils Félix Nkombo a fait le voyage pour lui organiser une grande fête. Lors des cérémonies qui ont duré deux jours, du samedi à dimanche, le village a bu et mangé à volonté. La danse Muntuta était aussi de la partie et on pouvait noter la joie dans le visage de son pépé.
Mais malgré qu’il a bu et mangé, l’un de ses oncles planifiait déjà un plan macabre avec ses amis sorciers du village. Félix Nkombo a été retrouvé mort dans son sommeil. Soupçonné, l’oncle sorcier aurait pris la fuite et tout le village est sa recherche. L’un de ses sorciers idiots qui sont nombreux à Mouyondzi et qui nuisent à la vie des autres pour des raisons parfois idiotes.
C’était pour lui une occasion de mettre fin à toutes les moqueries dont il était victime de ses amis. Il a fait tuer deux chats pour son anniversaire que ses sœurs ont cuisiné en sauce et braisé pour le bien de ses amis lesquels malgré la colère ont reconnu les bonnes vertus délicieuses. C’est après la fête qu’il a sorti les deux têtes des chats !
Ce n’est plus un secret pour personne que les Beembés adorent la viande de chat et d’ailleurs ne s’en cachent plus. Mais il y a toujours d’autres ethnies qui ont font un sujet de moquerie alors que chaque dimanche à Voungou ou Loussala on retrouve les consommateurs de toutes les ethnies du Congo.
Bredel Mpika, un jeune lycéen qui a longtemps souffert des invectives de ses amis sur cette question du chat a décidé d’y mettre fin de la manière la plus culinaire possible. Pour son anniversaire, il a fait tuer deux chats que ses invités ont mangé avec beaucoup d’appétit croyant être en face d’une viande de brousse.
Le jeune Béembé a pris la peine de garder jalousement les deux têtes des chats qu’il a présenté à la fin de la fête à ses amis pour couper court aux moqueries. Fâchés dans un début, ses amis se sont résignés et ont même apprécié la saveur du chat.
A l’instar du Ngul’Mu Mako, la consommation de la viande du chat s’est vulgarisée et chaque dimanche les consommateurs affluent dans les restaurants Béembés pour la déguster avec une bonne bière fraîche.
À un an des élections régionales, l’Union pour la république, fondée il y a une décennie, ne semble guère avoir d’adversaires solides. Affaiblie par des querelles internes, l’opposition a aussi dû faire face à une série d’arrestations.
C’est à Atakpamé, là-même où elle avait été lancée en 2012, que l’Union pour la République (Unir) a fêté ses dix ans d’existence, le 14 avril dernier. Sous la pluie, les vice-présidents, les leaders de mouvements (des jeunes, des femmes et des sages) et d’autres cadres de la formation ont retrouvé quelques milliers de militants pour une messe œcuménique à 160 km de Lomé.
Drapelet en main et casquette vissée sur la tête, Atcholé Aklesso, le secrétaire exécutif du parti présidentiel, était intarissable. « Ce jour du 14 avril 2012, en portant sur les fonds baptismaux Union pour la République, nous avons pris l’engagement d’œuvrer à la satisfaction des aspirations profondes du peuple togolais, de combattre l’injustice, de protéger les couches vulnérables, de promouvoir la démocratie, l’État de droit, la transparence et l’équité », a-t-il déclaré.
Silence dans les rangs
Le secrétaire exécutif a ensuite rappelé les victoires de Faure Gnassingbé aux trois présidentielles (2010, 2015 et 2020), aux deux élections législatives (2013 et 2018) et lors des premières locales organisées il y a trois ans. « Faisant le bilan du chemin parcouru ensemble avec le peuple togolais, nous avons réalisé qu’en dix ans seulement, nous avons fait des avancées notables dans les domaines politique, économique et social, malgré les contraintes », a-t-il conclu.
LE DERNIER MOT REVIENT TOUJOURS AU BUREAU EXÉCUTIF, PRÉSIDÉ PAR FAURE GNASSINGBÉ
Né sur les cendres du Rassemblement du peuple togolais (RPT) fondé par feu Gnassingbé Eyadéma, l’Unir est devenu un creuset politique où s’aiguisent les ambitions personnelles. Même si le dernier mot « revient toujours » au bureau exécutif, présidé par Faure Gnassingbé, précise un cadre, et que personne ne doit dire à l’extérieur du parti quelles frustrations peuvent susciter certaines décisions.
En vue des élections régionales de 2023, l’Unir a lancé en mars à destination de ses partisans une série de formations liées à l’organisation et au maillage du parti ainsi qu’à la responsabilité du militant. « Notre parti est fondé sur certains idéaux et valeurs. Ils sont notre socle. Nous devons constamment les connaître et les partager », souligne la présidente du Mouvement des femmes, Raymonde Kayi Lawson.
« Pouvoir confisqué »
Devant ses militants, l’Unir ne s’est pas livrée qu’à une auto-critique ce 14 avril. Le président du mouvement des Sages, Charles Kondi Agba, a préféré s’attaquer à l’opposition, la qualifiant d’aphone et de non constructive. « C’est le rôle de l’opposition de critiquer, afin de permettre à ceux qui sont au pouvoir de corriger leurs erreurs. Mais devant nous, il n’y a vraiment rien, c’est une situation dangereuse », a-t-il taclé. Et d’affirmer que le seul argument du camp adverse pour s’opposer à Gnassingbé est la longévité de son régime.
POUR UN OUI, POUR UN NON, ON EST ÉCRASÉ ET JETÉ EN PRISON
Une pique inhabituelle, qui a suscité une levée de boucliers dans l’opposition. « Voilà des gens qui confisquent le pouvoir depuis 54 ans par la ruse, la violence, les fraudes électorales, la corruption, l’injustice et la privation des libertés et qui se plaignent qu’on le leur rappelle trop souvent », fulmine Nathaniel Olympio, le président du Parti des Togolais. D’autres leaders pointent le sort réservé à ceux qui osent critiquer la gouvernance actuelle : « Pour un oui, pour un non, on est écrasé et jeté en prison. Cela décourage tout le monde, regardez le cas de Djimon Oré. » L’ancien ministre de Faure Gnassingbé a été condamné en 2021 pour des propos violents contre le régime.
Engluée dans des querelles internes, l’opposition togolaise semble néanmoins très affaiblie face à un parti présidentiel désormais omnipotent. L’Unir semble en effet avoir un boulevard devant elle jusqu’aux élections régionales de l’année prochaine.
Les festivités organisées en l’honneur du fils du chef de l’État confirment son ascension, tout comme la venue du président rwandais. De retour en Ouganda pour la première fois depuis deux ans, ce dernier en a profité pour s’entretenir avec son homologue, Yoweri Museveni.
Avec plus de 90 minutes de retard et une arrivée maintes fois reportée, Muhoozi Kainerugaba s’avance finalement sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Kololo, à Kampala. Il n’est pas encore 9 heures du matin, ce samedi 23 avril, mais les festivités peuvent commencer.
Une ribambelle de hauts gradés
Vêtu d’une tenue militaire, le fils du président Yoweri Museveni s’extrait de son Toyota Land Cruiser de couleur verte sous les vivats de plusieurs dizaines de ses partisans, venus acclamer le commandant des forces terrestres et conseiller spécial du chef de l’État.
Une ribambelle de hauts gradés ont fait le déplacement. Parmi eux, le général Leopold Kyanda, chef d’état-major de l’armée ougandaise ; le général Don Nabasa, commandant de la police militaire et ancien commandant du Commandement des forces spéciales (SFC) ; le général James Birungi, chef du renseignement militaire ; le général Johnson Namanya, actuellement affecté au bureau de l’immigration et le général Chris Serunjogi Ddamulira, chef du renseignement criminel. Les généraux Felix Busizoori, actuel patron du SFC chargé notamment de la protection de la famille présidentielle, et son adjoint, Charity Bainababo étaient également présents.
LA STAR DU JOUR REÇOIT MÊME UN PRIX POUR SON ACTION EN FAVEUR DE LA PAIX
Ce jour-là, tous sont venus participer aux festivités organisées pour le 48ème anniversaire de Muhoozi. Cette année, l’ampleur des célébrations est sans précédent. Depuis plusieurs jours déjà, des fêtes résonnent dans plusieurs régions du pays, de la nourriture et des boissons sont distribuées gratuitement, des spectacles sont donnés… Depuis près d’une semaine, le hashtag #MKAt48 est même en vogue sur les réseaux sociaux.
Sur la piste d’atterrissage de Kololo, la sécurité est à son maximum. On joue l’hymne national, on chante “Joyeux anniversaire”. La star du jour reçoit même un prix pour son action en faveur de la paix que lui décerne un certain Club patriotique ougandais, tandis qu’un journaliste qui passe pour être l’un de ses plus proches confidents, Andrew Mwenda, prend la parole et enchaîne éloges et superlatifs.
Un parfum d’Idi Amin Dada
À l’en croire, le fils du chef de l’État ougandais est le président des partis communistes du Vietnam, de Chine, de Cuba, de Corée du Nord, des républiques d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale, le commandant en chef de toutes les forces révolutionnaires en butte à l’impérialisme et au néocolonialisme, ainsi que le chef suprême des peuples d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale.
Surtout, Muhoozi est le principal porte-parole des masses opprimées de ce monde, conclut Mwenda. L’énumération, interminable et dithyrambique, n’est pas sans rappeler celles qui accompagnaient les apparitions d’Idi Amin Dada dans les années 1970.
Ce samedi matin, Muhoozi ne reste pas longtemps à Kololo. La fête se poursuit au stade Lugogo, attirant plusieurs milliers de personnes jusqu’à une heure avancée de la nuit. Les grands axes de la capitale ougandaise ont été fermés à la circulation, de même que la principale route du pays, celle qui relie l’Ouganda au Kenya.
À DEUX REPRISES DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE 2022, IL S’EST RENDU À KIGALI POUR S’ENTRETENIR AVEC PAUL KAGAME
À Kampala, danseurs et musiciens ont été mis à contribution, des affiches ont été déployées dans la ville en l’honneur de “MKAt48”. Politiques, économiques ou militaires, les VIP sont tous là, y compris le Premier ministre Robinah Nabbanja.
Cette fois, Muhoozi prend son temps : il veut parler de la pandémie qui a ravagé l’Ouganda et le monde, et de l’amélioration des relations de l’Ouganda avec le Rwanda. À deux reprises depuis le début de l’année 2022, il s’est rendu à Kigali pour s’entretenir avec Paul Kagame et c’est en partie grâce à lui si le chef de l’État rwandais à accepter de rouvrir l’important poste-frontière de Gatuna, fermé depuis près de deux ans.
« Nous avions de mauvaises relations avec l’un de nos voisins les plus proches, le Rwanda, lance-t-il. [Aujourd’hui] nos relations sont bonnes et vont encore s’améliorer. Nous remercions Dieu pour ce cadeau. C’est pourquoi je pense que nous devrions célébrer ensemble. »
Kagame, invité d’honneur
Si cet anniversaire fait autant parler, c’est parce que le fils du président ougandais a eu soin de convier plusieurs invités de marque : le chef de l’État kenyan, même si Uhuru Kenyatta n’a pas donné suite, mais surtout Paul Kagame, qui, lui, a fait le déplacement.
De retour en Ouganda pour la première fois depuis fin 2019, il a participé au dîner d’anniversaire donné, le dimanche 24 avril, à la State House en présence du président et de la première dame, Janet Museveni. La presse n’était pas conviée mais, selon nos informations, Kagame s’est dit heureux que Muhoozi l’ait appelé sur sa ligne directe pour apaiser les tensions. Il l’a félicité pour sa maturité, le mettant au défi de garder le rythme et de viser plus haut. Il lui a aussi donné quelques conseils sur sa manière de communiquer via Twitter.
Influence grandissante
Pour Museveni et Kagame, cette visite a bien sûr été l’occasion d’aborder les questions de stabilité et de coopération régionales. Le premier a rendu hommage au second pour le rôle joué par les Rwandais lors de la guerre qui l’a amené au pouvoir, dans les années 1980.
Quant à celui que Muhoozi a joué dans le dégel des relations entre les deux pays, son père a déclaré que ce n’était pas une surprise tant son fils et le chef d’État rwandais se connaissent depuis longtemps.
De toute évidence, Muhoozi a pris du galon ces derniers mois. Outre sa double visite à Kigali, il a été envoyé auprès de l’Égyptien Abdel Fattah al-Sisi, mais aussi chez le Kenyan Uhuru Kenyatta (à deux reprises) et chez le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Signe de son influence grandissante, l’ambassade de Russie à Kampala n’a pas manqué de lui souhaiter un bon anniversaire.
Succèdera-t-il à son père en 2026 ? C’est la question que tout le monde se pose à Kampala et dans la sous-région. Ses partisans affirment que nul n’est mieux placé et mettent en avant son expérience acquise après deux décennies passées dans l’armée.
Mais ses adversaires sont tout aussi nombreux, qui pointent le risque d’une transmission dynastique du pouvoir et critiquent le fait qu’un militaire sorte de la réserve qui devrait être la sienne pour se lancer en politique.
L’ascension de Muhoozi augure-t-elle de prochaines dissensions au sein du Mouvement de la résistance nationale (NRM), le parti au pouvoir ? Odrek Rwabwogo, un parent de Museveni en rupture de ban a déjà mis en garde contre « les schémas de succession » et « les possibles retours de bâton » qui pourraient « coûter très cher au parti ».
Juste avant le crépuscule, au Lorraine Motel de Memphis, aux États-Unis, Martin Luther King était abattu par un ségrégationniste blanc. Extrait du dossier spécial que JA consacra les jours suivants au Prix Nobel de la paix.
Moïse Martin Luther King est mort heureux : du haut de la montagne où le Seigneur l’avait conduit, il a pu voir la terre promise. Il savait que son peuple y pénétrerait un jour. Il en a fait la confidence aux mille éboueurs en grève de Memphis, dans une ville où, étant passé par hasard, il a décidé de prendre la tête du mouvement de revendication. À ces travailleurs qui réclament la reconnaissance de leur union et 60 cents d’augmentation horaire, il n’a pas eu le temps de dire si cette terre qu’il a vue le premier serait couverte de moissons ou de ruines au moment d’en prendre possession : il a été tué le lendemain.
SA CROIX ? DEUX TRAITS SUR LA MIRE D’UN FUSIL À LUNETTE TÉLESCOPIQUE
Les prophètes meurent dans leur lit. Le Moïse assassiné a été aussitôt transformé par ses fidèles en Christ noir. « Si Jésus revenait sur terre, il faudrait le crucifier bien vite », faisait dire Faulkner à l’un des personnages des Palmiers sauvages. La croix de King : deux traits sur la mire d’un fusil Remington à lunette télescopique braqué dans les lavabos d’un hôtel crasseux par un tueur au sourire idiot. Chaque époque a le Golgotha qu’elle mérite…
Placé sur un chariot de ferme que tiraient deux vieilles mules de Géorgie, le cercueil du pasteur a été suivi dans les rues d’Atlanta par cent mille marcheurs. Bras dessus bras dessous, Noirs et Blancs ont chanté des cantiques.
« La bonté sur le trône du pouvoir »
Rien n’a manqué à cette grande parade des « justes ». Même pas la voix vibrante du disparu qu’un enregistrement a fait résonner sous les voûtes de son église, au cours de l’office. « Dites que Martin Luther King s’est efforcé de faire le don de sa vie… qu’il a essayé de donner de l’amour. Dites que j’ai essayé d’aimer et de servir. »
Amour, don, service de l’humanité, qui oserait, maintenant, faire entendre à nouveau un tel langage ? Le « Christ noir » n’en a, pour sa part, jamais employé d’autre : « La haine ne supprime pas la haine, écrivait-il. Seul l’amour y parviendra. C’est là la beauté de la non-violence : libre d’entraves, elle brise les réactions en chaîne du mal. Elle veut placer la vérité, la bonté et la beauté sur le trône du pouvoir. »
« Non-violence » : « C’est le Christ, disait Luther King, qui a fourni l’esprit et Gandhi la méthode. » Il l’a expérimentée, pour la première fois, il y a treize ans, à Montgomery, en Alabama. Une femme noire a été chassée de la partie d’un autobus réservée aux Blancs : King organise le boycott de la compagnie. Au bord de la faillite après 381 jours, elle doit abattre la cloison séparant les Blancs des Noirs.
C’était en décembre 1965. Dès lors, King a trouvé sa méthode : la désobéissance civile, l’illégalité dans la non-violence, qu’il va prêcher aux quatre coins des États-Unis. Douze fois les prisons d’Alabama et de Géorgie accueilleront l’homme qu’Edgar Hoover, le patron du FBI, appela « le plus grand menteur du monde ». Sa maison est deux fois dynamitée. Il ne se passe pas de jours sans que sa famille reçoive des menaces de mort. Lui accepte, pardonne toujours : « Nous devons développer et entretenir notre aptitude au pardon », dit-il.
Marche des pauvres
D’un Noir qui tient aux États-Unis des propos aussi peu inquiétants, rien vraiment n’empêche de faire un « homme de l’année ». Il l’est en 1963, l’année de la grande marche sur Washington. L’an d’après, il reçoit le prix Nobel de la paix. En août 1965, il est au Capitole lorsque Johnson signe la loi sur les droits civiques arrachée à un Congrès réticent dont six membres seulement ont la peau noire. Cela ne l’empêche pas de continuer sa route du pas tranquille de ceux qui ont trop de siècles de patience derrière eux pour se montrer pressés.
Le pasteur et son président, on ne les verra plus guère ensemble : King s’oppose à la guerre du Vietnam, ce qui apparaît comme une manifestation intolérable de « désobéissance civile ». « Je suis sûr, écrit-il à l’automne 1967, que lorsque nous aurons la volonté de le faire, nous constaterons que notre propre intérêt, en tant qu’individu comme en tant que nation, consiste à partager notre richesse et nos ressources avec les plus humbles des enfants de Dieu… »
Pour le 22 avril, il a préparé une grande « marche des pauvres » sur Washington. Il veut que Johnson accorde 10 milliards de dollars pour amorcer la solution des problèmes les plus urgents des Noirs : enseignement, revenus, logement, loisirs, santé.
Johnson a beau affirmer avec solennité le contraire dans son appel à la nation, c’est ce rêve que 100 000 personnes sont allées porter en terre, mardi dernier, à Atlanta. Il est mort avec celui qui l’avait fait. Il est même mort bien avant, sans que personne ait présentement le souci de trop le souligner, car l’abîme que sa disparition découvre donne le vertige.
Le 04 Mars 2012, tôt le matin l’explosion d’un dépôt de munitions de l’armée du régiment blindé à Mpila, à Brazzaville avait causé la mort officiellement de 282 citoyens et fait plusieurs blessés et surtout des sans abri suite à la destruction des maisons. Déboussolées, les autorités politiques ont cru au départ à un coup de force militaire contre Denis Sassou Nguesso qui a été mis en sécurité par sa garde. C’est aussi le jour où prendre le pouvoir était très facile à cause du KO qui a régné toute cette journée.
A Mpila, les habitants ont vu comment les éléments de la sécurité présidentielle internés dans le camp situé à proximité de la résidence privée présidentielle fuyaient se débarrassant même de leurs uniformes pour se confondre à la population. Tous étaient convaincus subir une attaque des proches du Général Adoua, révoltés par son empoisonnement imputé à Jean Dominique Okemba.
C’est un désordre total cette journée et tout le monde ne comprenait pas ce qui se passait réellement. Aux alentours du palais du peuple, d’autres éléments de la DGSP ont pris position aux alentours sur toutes les voies menant directement au palais présidentiel.
A Mpila Galienie, au domicile du Trésorier Payeur Général, Ngondo, trois véhicules de la garde républicaine sortaient des milliards du sous sol qui servait du Trésor Public parallèle pour les mettre à l’abri.
Alors que certains citoyens prenaient déjà les chemins menant à l’intérieur du pays, les victimes ne cessaient d’être acheminés vers les hôpitaux de la capitale dont le CHU, totalement débordés. C’est dans cet hôpital que Denis Sassou Nguesso va se présenter très discrètement avec une sécurité très réduite.
Face aux familles des victimes, le chef de l’État va faire profil bas, supportant toute leur colère et arrivant parfois à échanger avec elles demandant à sa garde de ne pas les intimider et de les laisser s’exprimer.
Après le départ du chef de l’État et son cortège de 4 véhicules, beaucoup ont compris que le pouvoir n’était pas une tentative de putsch. Sassou Nguesso était tellement vulnérable qu’un commando de 10 hommes allait le maîtriser sans difficulté.
En temps normal, la garde républicaine posterait des éléments autour du CHU et à toutes les entrées, mais le 4 mars, il n’y avait aucun militaire à l’entrée principale de cet hôpital, ni vers l’entrée de la morgue municipale. Denis Sassou Nguesso était livré à lui-même.
Quelques jours plus tard, après l’accalmie, toutes les personnes s’étant rapprochées de Denis Sassou Nguesso ont été interpellées et ont subi un interrogatoire musclé dans la caserne de la DGSP par les hommes de Guy Mpela. On leur a fait savoir qu’elles avaient dépassé les limites de sécurité établies par eux en étant en face du chef de l’État et surtout en échangeant avec lui sur un ton de colère.
Commémoration : le gouvernement honore les victimes du 4 mars
Comme de coutume, le gouvernement s’est souvenu le 4 mars de tous ceux qui reposent pour l’éternité au cimetière public du centre-ville de Brazzaville, suite aux explosions cette date là du camp militaire de Mpila en 2012.
Le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba déposant la gerbe de fleurs
Pour cette énième fois, c’est le ministre en charge de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Josué Rodrigue Ngouonimba, qui a accompli le devoir de mémoire au nom du gouvernement. Ainsi, en présence du maire de la ville, Dieudonné Bantsimba, de plusieurs administrateurs maires et des autorités nationales, il a déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle érigée en mémoire des morts, au cimetière du centre-ville.
« C’est un jour inoubliable. Chacun de nous a perdu des parents. C’est un jour inédit, dix ans après, nous continuons de vivre ce souvenir, et je pense que comme nous, comme vous, tous les citoyens, nous sommes en pleine période de méditation », a souligné le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba, après le dépôt de la gerbe de fleurs.
L’administrateur-maire de Talangaï s’est dit confiant de l’aboutissement du processus en ce qui concerne la prise en charge de certaines victimes. « L’Etat est conscient de ses responsabilités et les choses se font par palier, parce que vous connaissez la conjoncture économique et financière que traverse notre pays », a expliqué Privat Frédéric Ndeké. Il a indiqué que cela a toujours été un sentiment de douleur, parce que la République a perdu ses enfants de manière imprévisible à cause de ce drame.
Plusieurs Brazzavillois ont fait aussi le déplacement du centre-ville pour rendre hommage à leurs parents inhumés sur ce site.
Lecongolais.fr avec Adiac-Congo par Guillaume Ondze
Doyenne des Français, de l’Europe et vice-doyenne de l’humanité, Sœur Andrée célèbre ce 11 février 2022 son 118e anniversaire, en la fête de Notre-Dame de Lourdes. Après une vie au service des autres, la prière occupe, aujourd’hui, toutes ses journées