Posts Tagged ‘Décapitation’

Une Iranienne de 17 ans assassinée par son mari, nouvelle victime des « crimes d’honneur »

février 10, 2022

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un homme souriant, exposant la tête de sa femme qu’il vient de décapiter. L’assassinat, qui vient allonger la longue liste des « crimes d’honneur » dont sont victimes les femmes en Iran, provoque une vague d’indignation.

Un portrait de Mona Heidari diffusé sur Twitter après son assassinat, le 5 février 2022.
Un portrait de Mona Heidari diffusé sur Twitter après son assassinat, le 5 février 2022. TWITTER

Le jeune homme pose fièrement, sourire aux lèvres, devant la caméra qui le filme déambulant dans une rue d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran. Dans sa main droite, un long couteau qu’il tient nonchalamment. Dans sa main gauche, la tête de sa femme, âgée de 17 ans, qu’il vient de décapiter. L’insoutenable vidéo, publiée sur YouTube et relayée par l’agence de presse Rokna samedi 5 février, met en images l’horreur et la brutalité banalisées d’une violence endémique envers les femmes iraniennes.

L’histoire de Mona (Ghazal) Heidari ressemble à celle de milliers d’autres. Selon le Women Committee NCRI, un comité de défense des femmes iraniennes, elle avait été mariée de force à 12 ans à son cousin, Sajjad Heidari. En Iran, la loi autorise le mariage des filles dès 13 ans, voire plus tôt dans certains cas, si le père en fait la demande. Près de 9 750 filles, âgées de 10 à 14 ans, seraient concernées par des mariages précoces dans le pays, selon L’Orient-Le Jour, qui rappelle que ces unions forcées ont augmenté de 30 % au deuxième trimestre 2021 par rapport à l’année précédente.

Mona Heidari, victime de violences conjugales depuis des années, avait fui en Turquie il y a quelques mois pour échapper à son mari, avant d’en revenir il y a quelques jours. C’est ce voyage, « à l’insu de son mari et sans sa permission », qui aurait provoqué le meurtre, selon le journal Etemad. Les médias iraniens ne délivrent pas tous la même version des raisons qui ont motivé le retour en Iran de la jeune femme, mère d’un enfant de 3 ans. Mais tous s’accordent à dire qu’elle a rejoint la longue liste des victimes de « crime d’honneur ».

« Aucune peur des lois existantes »

Ces meurtres, perpétrés par des hommes sur des femmes de leur famille pour les punir d’avoir « jeté le discrédit » sur leurs proches, sont nombreux en Iran. Les femmes qui en sont victimes ont refusé de se marier de force, ont été victimes de viol, ont divorcé, ont tenté de quitter leur mari ou ont eu des relations avec un autre homme que leur époux.

En 2020, la revue The Lancet notait que 20 % des meurtres et 50 % des meurtres familiaux en Azerbaïdjan oriental, une province du nord de l’Iran, étaient des « crimes d’honneur ». Selon la revue, 8 000 meurtres de cette nature ont été commis en Iran entre 2010 et 2014. Le quotidien iranien Sharq donnait, en 2019, des chiffres oscillant entre 375 et 450 par an.Lire aussi  Article réservé à nos abonnésComment le pouvoir iranien étouffe les cas de violences contre les femmes

La loi iranienne est régulièrement dénoncée comme étant l’institutionnalisation de la misogynie et de la culture patriarcale du pays

« La construction sociale de l’honneur en tant que système de valeurs, norme ou tradition est la principale justification des violences perpétrées contre les femmes », écrit The Lancet. La loi iranienne est, en effet, régulièrement dénoncée comme étant l’institutionnalisation de la misogynie et de la culture patriarcale du pays. « Dans certaines régions du pays où le système patriarcal et tribal règne, des hommes frappent brutalement leurs femmes, filles ou sœurs sans avoir aucune peur des lois existantes », relève Hamchahri, la publication de la mairie de Téhéran, traduite par Courrier international.

En vertu du code pénal islamique, un homme peut, par exemple, tuer son épouse et son amant s’il les surprend « en flagrant délit d’adultère ». Un père, considéré comme « propriétaire » du sang de ses enfants, ne sera pas non plus puni de la peine de mort, comme le prévoit pourtant la loi du Talion, s’il tue l’un de ses enfants.Lire aussi  Article réservé à nos abonnésL’assassinat d’une jeune fille de 14 ans par son père émeut l’Iran

Pour les défenseurs des droits de l’homme et des droits des femmes, ces lois sont à l’origine d’un sentiment d’impunité dont jouissent de nombreux hommes, et le terreau de crimes dont les femmes sont les principales victimes. « Les autorités n’ont pas pris de mesures pour mettre un terme à l’impunité des hommes qui tuent leur femme ou leur fille ni pour faire en sorte qu’ils soient sanctionnés à hauteur de la gravité de leur crime », souligne ainsi Amnesty International dans son dernier rapport.

Vague d’indignation

Le meurtre de Mona Heidari a suscité une vague d’indignation dans le pays, notamment de la part des médias réformateurs et des militants des droits des femmes, relève Courrier international« Il n’y a aucune mesure concrète pour garantir l’application des lois visant à empêcher la violence contre les femmes », a regretté la députée Elham Nadaf, citée par l’agence de presse Ilna.

Le meurtre a aussi relancé les appels à réformer la loi sur la protection des femmes contre la violence conjugale. Le journal Sazandegi a ainsi mis le drame à sa « une », pressant le gouvernement et la justice de « soutenir les femmes et les filles en réformant les lois concernant le mariage des enfants et en pénalisant spécifiquement les crimes commis par des hommes fanatiques ».

Ensieh Khazali, la vice-présidente pour les femmes et les affaires familiales au sein du gouvernement iranien, a aussi appelé à une action parlementaire immédiate pour « combler certaines des lacunes juridiques » et « élever le niveau de conscience de la population ».

L’arrivée au pouvoir, en août 2021, du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi, a encore amenuisé l’espoir de voir s’alléger la pression du pouvoir et des religieux sur les femmes de ce pays, l’un des seuls au monde à ne pas avoir signé la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Avec Le Monde

Onze personnes décapitées dans une attaque en Libye (forces pro-Haftar)

août 23, 2017

Benghazi (Libye) – Au moins neuf soldats et deux civils ont été décapités en Libye dans une attaque contre une position de l’Armée nationale libyenne (ANL), loyale à l’homme fort de l’Est Khalifa Haftar, a indiqué à l’AFP un porte-parole de cette force.

« Au moins neuf soldats ont été décapités (…) en plus de deux civils tués de la même manière à une position » de l’ANL, a affirmé le colonel Ahmed al-Mesmari attribuant l’attaque à l’organisation Etat islamique (EI).

L’attaque, qui n’a pas été revendiquée jusqu’ici, a eu lieu mercredi à l’aube à un check-point des forces loyales au maréchal Haftar dans la région de Joufra, à quelque 500 km au sud de Tripoli.

L’ANL s’était emparée début juin de cette région qui compte notamment une base militaire aérienne.

Cette base était occupée notamment par les Brigades de défense de Benghazi (BDB), une coalition de combattants opposés à Khalifa Haftar, dont des islamistes chassés de la ville de Benghazi (est).

Même depuis la perte de son fief de Syrte (nord) en décembre 2016, l’EI reste actif en Libye, en particulier dans le sud et l’est du pays, selon des analystes et des sources militaires.

La Libye est déchirée par des conflits entre milices et deux autorités se disputent le pouvoir dans le pays: d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, de l’autre une autorité qui exerce son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.

Romandie.com avec(©AFP / 23 août 2017 15h00)                   

Un Allemand décapité par des islamistes aux Philippines (officiel)

février 27, 2017

Manille – Les islamistes philippins d’Abou Sayyaf ont décapité un septuagénaire allemand enlevé à bord de son voilier l’an dernier dans le sud des Philippines, a confirmé lundi le gouvernement à Manille.

Le SITE Intelligence Group, spécialisé dans la surveillance des sites internet islamistes, avait rapporté qu’une vidéo postée par le groupe extrémiste montrait un membre d’Abou Sayyaf, spécialisé dans les enlèvements crapuleux, en train d’assassiner Jürgen Kantner avec un couteau.

Peu après la publication de cette vidéo, un responsable gouvernemental, Jesus Dureza, a confirmé la mort de l’Allemand âgé de 70 ans.

« Nous avons fait de notre mieux (pour le sauver), mais en vain », a-t-il affirmé.

Des responsables militaires dans le sud du pays ont affirmé que le corps de l’Allemand n’avait pas encore retrouvé.

Abou Sayyaf, accusé d’être à l’origine des pires attaques terroristes de l’histoire de l’archipel, avait exigé avant dimanche le versement d’une rançon de 30 millions de pesos (560.000 euros) pour libérer son otage.

L’armée philippine avait annoncé le 7 novembre avoir découvert le Rockall, le voilier de Jürgen Kantner, dérivant dans le sud des Philippines. La dépouille de sa compagne, Sabine Merz, avait été découverte à bord, présentant une blessure par balle.

Le couple avait déjà été enlevé en 2008 par des pirates somaliens dans le golfe d’Aden et retenu pendant 52 jours. L’AFP avait interviewé le couple en 2009 au sujet de cette épreuve et Jürgen Kantner avait expliqué qu’il ne renoncerait jamais à naviguer.

Basé dans les îles reculées du sud des Philippines où la majorité des habitants sont musulmans, Abou Sayyaf a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI).

Il a extorqué des millions de dollars de rançon en enlevant des otages étrangers et chrétiens et les analystes jugent qu’il s’agit plus d’un groupe crapuleux que d’un mouvement idéologique.

Abou Sayyaf a exécuté deux Canadiens, en avril et en juin, lorsque les millions de dollars de rançon demandés n’avaient pas été versés.

Abou Sayyaf est une ramification extrémiste de l’insurrection séparatiste musulmane qui a fait plus de 100.000 morts depuis les années 1970 dans ce pays d’Asie du Sud-Est composé à très grande majorité de catholiques fervents.

Considéré comme une organisation terroriste par Washington, il a été fondé au début des années 1990 avec des financements du réseau Al-Qaïda.

En 2014, les islamistes d’Abou Sayyaf avaient enlevé un autre couple d’Allemands sur leur yacht dans le sud des Philippines. Ils les avaient relâchés six mois plus tard en affirmant avoir reçu les 250 millions de pesos exigés (4,6 millions d’euros).

Romandie.com avec(©AFP / 27 février 2017 13h57)             

Une famille assassinée et des hommes décapités retrouvés à Noël

décembre 25, 2016

Sept personnes, dont cinq d’une même famille, qui fêtaient Noël ont été assassinées par des hommes armés dimanche dans l’Etat de Guerrero, dans le sud du Mexique. Les violences liées à la forte présence de trafiquants de drogue y sont récurrentes.

Les assaillants ont ouvert le feu dans une maison du village de Puente del Rey, dans la région d’Atoyac, a annoncé la police. Ils ont abattu une femme et six hommes âgés de 24 à 54 ans, à savoir trois frères, leur père, leur oncle, ainsi que deux des invités.

Le Guerrero, grand producteur de marijuana et de pavot qui alimentent le trafic à destination des Etats-Unis, est l’un des Etats les plus touchés par la corruption et les violences entre trafiquants de drogue.

C’est également dans cet Etat que 43 étudiants ont disparu en septembre 2014, un drame qui a suscité une vive émotion dans tout le Mexique et au-delà.

Plus de 170’000 personnes ont été assassinées et plus de 28’000 sont portées disparues au Mexique depuis que les autorités ont déclaré la guerre aux cartels de la drogue en 2006, selon les chiffres officiels qui ne précisent pas le nombre des personnes tuées en lien direct avec le crime organisé.

Décapités
A l’ouest du Mexique, dans l’Etat de Michoacàn, à 500 kilomètres de Mexico, les autorités ont découvert dimanche six têtes d’hommes. Leur identité n’a pour l’heure pas pu être définie, et les corps n’ont pas encore été trouvés, rapporte le journal local La Jornada, citant le ministère public local.

Au début du mois de décembre deux têtes avaient déjà été trouvée à une centaine de mètres de cette dernière découverte macabre. Des cartels de drogue de Michoacàn et de l’Etat voisin de Jalisco s’affrontent pour dominer le marché régional.

Romandie.com avec(ats / 26.12.2016 01h18)             

Russie: une nounou arrêtée à Moscou pour avoir décapité un enfant de 4 ans

février 29, 2016

Moscou – Une nounou a été arrêtée lundi à Moscou après avoir décapité un enfant de 4 ans qu’elle était censée garder et avoir incendié son appartement, ont annoncé les médias russes et le comité d’enquête.

Le corps d’un enfant âgé de 3-4 ans, portant des traces de mort violente, a été découvert lundi dans un appartement dans le nord-ouest de Moscou, a indiqué le comité d’enquête de la capitale russe dans un communiqué.

Le corps était décapité. Selon de premières informations, la nounou avait emporté la tête avec elle, a déclaré une source au sein des forces de l’ordre, citée par l’agence officielle TASS.

La nounou, originaire d’un pays d’Asie centrale, née en 1977, a tué l’enfant (…) avant d’incendier l’appartement et de s’enfuir, précise le communiqué du comité d’enquête.

Contactée par l’AFP, la police de Moscou s’est refusée à tout commentaire.

La rue où a eu lieu l’arrestation et l’une des sorties du métro la plus proche étaient bouclées par la police vers 11H00 GMT, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Selon des témoins, la nounou a menacé de faire exploser une bombe peu avant son arrestation, mais aucun trace d’explosifs n’a été trouvé sur elle, a rapporté l’agence TASS citant des sources policières.

Elle a sorti la tête de l’enfant d’un paquet et elle a marché un moment dans la rue en criant. Personne ne s’est approchée d’elle, tout le monde avait peur, a raconté un témoin cité par l’agence RIA Novosti.

La mère de la victime a été hospitalisée après la découverte du meurtre, selon la chaîne de télévision Zvezda.

Selon la chaîne de télévision populaire Lifenews, la victime s’appelait Nastia.

Sa nounou, Gultchekhra Bobokoulova, a été arrêtée près d’une station de métro dans le nord-ouest de Moscou, avec la tête de la fillette dans un sac plastique, affirme cette chaîne connue pour ses liens avec les services de sécurité russes.

Selon l’agence Interfax, la nounou est originaire d’Ouzbékistan, ex-république soviétique d’Asie centrale à majorité musulmane.

Selon des témoins cités par des médias russes, la nounou a crié Allah Akbar! au moment de l’arrestation.

Selon une source policière citée par Interfax, elle a agi sous l’emprise de stupéfiants.

La femme qui faisait preuve d’une conduite clairement inadéquate a été arrêtée et subira un examen psychiatrique, a ajouté le comité d’enquête.

Romandie.com avec(©AFP / 29 février 2016 12h52)

Arabie: un Saoudien et un Ethiopien décapités, 58 exécutions cette année

février 2, 2016

Ryad – Un Saoudien et un Éthiopien, condamnés à mort dans deux affaires de meurtre, ont été décapités au sabre mardi en Arabie saoudite, portant à 58 le nombre d’exécutions dans le royaume en 2016.

Le Saoudien M’Saëd al-Chahrani avait été reconnu coupable du meurtre d’un membre de sa tribu, Hamad al-Chahrani, abattu à l’arme automatique à la suite d’un différend, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Il a été exécuté à Abha, une ville de la province d’Assir, dans le sud-ouest du royaume, selon le communiqué cité par l’agence officielle Spa.

Un Ethiopien, Khater Dolly Koggi, a été exécuté dans la région de Ryad après avoir été reconnu coupable du meurtre de l’un de ses compatriotes, Mustafa Abaqdi, qu’il avait frappé à mort avec un objet contondant pour lui subtiliser une somme d’argent et un téléphone portable, selon un autre communiqué du ministère de l’Intérieur.

Au total, 58 personnes ont été exécutées dans le royaume depuis le début de l’année.

Le 2 janvier, 47 personnes avaient été mises à mort au cours de la même journée pour terrorisme, notamment le dignitaire et opposant chiite Nimr al-Nimr dont l’exécution a provoqué une crise diplomatique entre Ryad et Téhéran.

En 2015, 153 personnes avait été exécutées en Arabie saoudite selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels, un niveau inégalé depuis 20 ans.

En 2014, 87 personnes avaient été exécutées dans ce royaume ultraconservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique.

Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.

Romandie.com avec(©AFP / 02 février 2016 16h44)

Syrie: l’EI a décapité l’ancien directeur des Antiquités à Palmyre

août 19, 2015

Beyrouth – Le groupe État islamique (EI) a décapité celui qui dirigea pendant 50 ans le service des Antiquités de la célèbre cité syrienne de Palmyre, ont rapporté mercredi le directeur général des Antiquités de Syrie et une ONG.

L’Unesco, la France et les Etats-Unis ont dénoncé un meurtre brutal perpétré par des barbares.

Khaled al-Assaad, 82 ans, chef des Antiquités de Palmyre de 1963 à 2003, a été exécuté par des jihadistes mardi dans cette ville antique de la province centrale de Homs, a indiqué à l’AFP le directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim.

Daech (acronyme du groupe Etat islamique) a exécuté l’un des plus éminents experts du monde antique. Il parlait et lisait le palmyrénien et nous nous adressions à lui, quand nous recevions de la police des statues volées, pour qu’il détermine si elles étaient vraies ou fausses, s’est indigné M. Abdelkarim.

Des images montrant le corps de M. Assaad accroché à un poteau, la tête coupée sur le sol, ont circulé sur des sites jihadistes.

Une pancarte attachée au corps identifie la victime comme étant M. Assaad, accusé par les jihadistes d’être un partisan du régime pour avoir représenté la Syrie à des conférences à l’étranger avec des infidèles et avoir été le directeur des idoles à Palmyre.

La version rigoriste de l’islam sunnite prônée par l’EI considère les statues humaines ou animales comme de l’idolâtrie.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a ajouté que M. Assaad avait été décapité sur une place de Palmyre devant des dizaines de personnes.

– ‘Assassinat barbare’ –

Selon M. Abdelkarim, le supplicié a été interrogé pendant un mois avec son fils Walid, l’actuel directeur des Antiquités de la ville, car les jihadistes voulaient connaître la cachette où se trouverait prétendument de l’or. Mais il n’y a pas d’or à Palmyre, a-t-il dit. Walid al-Assaad a été libéré car il souffre d’une maladie chronique du dos.

Cette famille est remarquable car l’autre fils Mohammad et le gendre Khalil ont participé activement au sauvetage de 400 pièces antiques au moment de la conquête de la ville par les jihadistes, a ajouté M. Abdelkarim.

Nous avions supplié Khaled de quitter la ville mais il a toujours refusé. +Je suis de Palmyre et j’y resterai même s’ils doivent me tuer+, nous disait-il, a ajouté le directeur des Antiquités de Syrie.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a condamné l’assassinat barbare de l’archéologue, un homme de savoir qui a travaillé avec de nombreuses missions archéologiques françaises.

Le département d’Etat américain a également condamné dans les termes les plus forts (…) un meurtre effroyable commis par des tueurs barbares. Son porte-parole, John Kirby, a assuré que les tentatives (par l’EI) d’effacer la riche histoire de la Syrie étaient vouées à l’échec.

Du côté de l’Unesco, sa directrice générale Irina Bokova s’est dite indignée par le meurtre brutal de M. Assaad. Ils l’ont tué parce qu’il n’a pas trahi son engagement profond envers Palmyre, a-t-elle écrit dans un communiqué.

Son oeuvre se poursuivra et restera hors d’atteinte des extrémistes. Ils ont assassiné un grand homme, mais ils ne feront jamais taire l’Histoire, a souligné Mme Bokova.

Elle a également déploré la mort de Qassem Abdallah Yehya, directeur adjoint des laboratoires à la Direction générale des Antiquités et des musées de Syrie, tué selon ce département par une attaque à la roquette contre la citadelle de Damas et le musée national la semaine dernière.

Les jihadistes ont pris fin mai Palmyre qui abrite des ruines antiques inscrites par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité. La communauté internationale craint que l’EI ne détruise ses nombreux trésors archéologiques, à l’instar de ce que le groupe a fait en Irak.

Oasis dans le désert, au nord-est de Damas, Palmyre abrite les ruines monumentales d’une grande ville qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique.

Plus de 300 sites historiques syriens ont été endommagés, détruits ou pillés au cours du conflit débuté il y a quatre ans, selon l’ONU.

Romandie.com avec(©AFP / 19 août 2015 22h32)

Libye : l’EI a « décapité » 12 personnes à Syrte

août 15, 2015

Capture d'écran d'une vidéo, identifiée par l'agence SITE Intelligence Group le 9 juin 2015, qui montrerait des combattants du groupe EI à Syrte, en Libye. © AFP

Capture d’écran d’une vidéo, identifiée par l’agence SITE Intelligence Group le 9 juin 2015, qui montrerait des combattants du groupe EI à Syrte, en Libye. © AFP

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) en Libye ont « décapité » et accroché à des croix douze combattants engagés contre eux dans la bataille pour le contrôle de Syrte (nord), a rapporté samedi l’agence de presse des autorités reconnues par la communauté internationale.

L’agence LANA a ajouté que le groupe extrémiste avait également « exécuté » 22 autres combattants de Syrte qui étaient à l’hôpital pour soigner leurs blessures. Selon LANA, les jihadistes ont incendié l’hôpital.

De violents affrontements opposent depuis mardi les jihadistes de l’EI et des combattants locaux pour le contrôle de Syrte, la ville natale du défunt dictateur libyen Mouammar Khadafi. Une source locale a parlé de « véritable guerre » tandis que l’ambassadeur de Libye en France décrivait un « massacre ».

Samedi, un responsable municipal a confirmé à l’AFP que la bataille continuait de faire rage. « Les combats sont incessants, notamment dans le quartier Trois (dans l’est de la ville), et le bilan des victimes s’alourdit », a-t-il déclaré sous couvert d’anonymat.

Vendredi, un responsable local avait indiqué à l’AFP que les combats entre des habitants armés et des jihadistes de l’EI avaient fait des dizaines de morts et de blessés à Syrte depuis quatre jours, sans pouvoir donner de bilan exact.

L’ambassadeur de Libye à Paris, Chibani Abouhamoud, avait lui évoqué vendredi un bilan de 150 à 200 morts. Il avait affirmé que les combats avaient éclaté après l’assassinat, en début de semaine, par l’EI d’un imam, dignitaire de l’influente tribu des Al-Farjane, cheikh Khaled Al-Farjane.

L’ambassadeur dépend du gouvernement exilé dans l’est du pays reconnu par la communauté internationale et qui est en lutte avec le gouvernement rival basé à Tripoli, contrôlé par une coalition de milices armées dont certaines islamistes.

Mardi, les autorités de Tripoli avaient annoncé le lancement d’une « opération pour libérer Syrte ». Leur ministère de la Défense avait précisé que « les jeunes et les habitants de Syrte » participaient à cette offensive, soutenus par des raids de l’aviation.

Selon des médias proches du gouvernement de Tripoli, l’aviation a bombardé plusieurs cibles de groupes armés liés à l’EI.

Vendredi soir, l’organisation musulmane Dar al-Iftaa, qui émet des décrets religieux, a appelé tous les Libyens à se mobiliser contre l’EI. « Tous les Libyens capables de porter des armes doivent se mobiliser pour confronter ce cancer qui tente de détruire notre nation musulmane », a-t-elle dit dans un communiqué.

Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à des combats sanglants entre groupes armés rivaux. Elle compte deux gouvernements et deux Parlements concurrents. Le pays doit en outre faire face à la montée en puissance de l’EI, qui s’est emparé de Syrte en juin.

Jeuneafrique.com

L’EI affirme avoir décapité l’otage croate en Egypte

août 12, 2015

Le Caire – L’organisation Etat islamique (EI) a dit mercredi avoir décapité le Croate enlevé en Egypte il y a trois semaines, publiant ce qu’elle affirme être une photo de son cadavre sur des comptes jihadistes sur Twitter.

Employé d’une société française, Tomislav Salopek, 31 ans et père de deux enfants, avait été enlevé le 22 juillet par des hommes armés sur une route à 22 km au sud-ouest du Caire. Vendredi, la branche égyptienne de l’EI avait menacé de le tuer dans les 48 heures si Le Caire ne libérait pas les femmes musulmanes emprisonnées en Egypte.

La photo publiée sur des sites jihadistes, et dont l’authenticité n’a pu être vérifiée dans l’immédiat, montre le corps d’un homme surmonté d’une tête, à côté d’un drapeau de l’EI et d’un poignard plantés dans le sable.

Si la mort de l’otage se confirme, ce serait la première fois qu’un Occidental est enlevé et tué par des jihadistes en Egypte.

Exécution d’un prisonnier de Croatie –pays qui participe à la guerre contre l’Etat islamique– après expiration de l’ultimatum, lit-on dans un court texte sous la photo.

Les autorités égyptiennes craignaient que la décapitation d’un Occidental effraie encore un peu plus les touristes, qui boudent le pays des Pharaons depuis la révolte populaire ayant chassé du pouvoir Hosni Moubarak en 2011, mais également les nombreuses entreprises étrangères présentes dans le pays, dans un contexte économique morose.

M. Salopek travaillait depuis quelques mois pour la société Ardiseis, filiale de la Compagnie Générale de Géophysique (CGG), une firme française spécialisée dans l’exploration des sous-sols. Il avait été recruté en tant qu’analyste sismique.

Le jour de son enlèvement, c’était son dernier jour de travail pour la société française. Il s’apprêtait à rentrer à la maison le lendemain, avait déploré son père Zlatko en Croatie, suppliant ses ravisseurs de l’épargner. La seule et unique raison de son séjour dans votre patrie était de gagner de quoi nourrir ses enfants, rien de plus, avait-il ajouté.

Les jihadistes de Province du Sinaï, la branche égyptienne de l’EI basée dans la province du même nom et située dans l’est de l’Egypte, ont multiplié les attentats visant essentiellement les soldats et les policiers depuis deux ans en Egypte.

Ils assurent vouloir venger les victimes de la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans du président islamiste élu Mohamed Morsi, destitué par l’armée en 2013 et condamné à mort en première instance en mai.

Depuis juillet 2013, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par les policiers et les soldats, plus de 15.000 partisans du chef de l’Etat déchu ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.

Romandie.com avec(©AFP / 12 août 2015 14h05)

Arabie: 2 Ethiopiens, un Pakistanais et un Saoudien décapités

août 5, 2015

Ryad – Deux Ethiopiens, un Pakistanais et un Saoudien, condamnés à mort en Arabie saoudite, ont été décapités au sabre mercredi, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

Ces décapitations portent à 114 le nombre des personnes exécutées depuis le début de l’année dans le royaume, contre 87 sur l’ensemble de 2014.

Les Ethiopiens Argawi Aldo Heilan Meriam et Hadish Zel Alam avaient été reconnus coupables d’avoir tué l’un de leurs compatriotes en le battant à mort, de lui avoir volé de l’argent et un téléphone mobile, a indiqué le ministère dans un communiqué, publié par l’agence officielle Spa.

Ils ont été exécutés dans la région de Jazane (sud).

En outre, un Pakistanais, reconnu coupable d’avoir introduit dans le royaume de l’héroïne qu’il avait dissimulée dans son estomac, a été décapité à Jeddah (ouest), selon le ministère de l’Intérieur.

Et le Saoudien Mushasha Harisi, inculpé du meurtre d’un compatriote, tué par balle après une dispute, a été exécuté à Jazane, selon un autre communiqué du ministère.

Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans le royaume ultra-conservateur saoudien, régi par une version rigoriste de la loi islamique.

Le ministère de l’Intérieur invoque la dissuasion comme argument clé pour justifier les décapitations.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Christof Heyns, a souligné en mai que les conditions n’étaient pas réunies dans le royaume pour des procès équitables selon les normes internationales, nombre d’entre eux se déroulant notamment dans le secret.

Romandie.com avec(©AFP / 05 août 2015 13h46)