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Au Nigeria, fin de la commémoration des victimes de la répression à Lagos et Abuja

octobre 20, 2021
Au Nigeria, fin de la commemoration des victimes de la repression a Lagos et Abuja
Au Nigeria, fin de la commémoration des victimes de la répression à Lagos et Abuja© AFP/PIUS UTOMI EKPEI

La jeunesse nigériane a rendu hommage, un an après, aux victimes de la sanglante répression du mouvement #EndSARS contre les violences policières, à Lagos et Abuja avant d’être dispersée par la police.

A Lagos, la bouillonnante capitale économique, une petite centaine de voitures ont traversé dans la matinée le péage de Lekki, lieu emblématique de la contestation, où l’armée et la police avaient ouvert le feu le 20 octobre 2020, causant la mort d’au moins 10 personnes et mettant ainsi fin au mouvement.

A bord de 4X4 de luxe ou de simples danfo, les taxis collectifs de Lagos, les manifestants scandaient à travers les fenêtres « Qui a ordonné la tuerie ? », « Nous voulons la justice » ou encore « Justice pour un meilleur Nigeria« .

Plusieurs dizaines de manifestants sont ensuite sortis de leur voiture, et ont bloqué une partie du péage en manifestant pacifiquement. Aux alentours de 10H00 GMT, ils ont été dispersés par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes.

Les dizaines de policiers déployés très tôt dans la matinée sur le péage ont aussi arrêté au moins six personnes, dont l’un affirme être un journaliste, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Je suis là pour manifester pacifiquement, regardez ce qu’ils nous font », avait lancé l’une d’entre elles derrière les barreaux d’un fourgon de police.

Les grandes figures du mouvement, dont le chanteur nigérian Falz ou l’activiste Rinu Oduala, avaient appelé les Lagossiens à défiler en voiture pour limiter le risque d’arrestation.

Depuis plusieurs semaines, les autorités avaient mis en garde contre de nouvelles manifestations organisées au nom de #EndSARS, affirmant que celles de 2020 avaient dégénéré en émeutes et pillages.

A Abuja, la capitale fédérale, entre 50 et 100 personnes se sont rassemblées dans le parc de la Fontaine de l’Unité, scandant « le peuple uni ne sera jamais vaincu », avant de se diriger vers le ministère de la Justice, où un camion de police leur a barré la route. La manifestation s’est terminée en fin de matinée dans le calme.

« Un de mes voisins est mort durant les manifestations l’année dernière », a expliqué à l’AFP Happiness Essien, une manifestante âgée de 19 ans.

« Massacre fantôme »

Au même moment, le gouvernement a réaffirmé que les militaires n’avaient pas tiré sur les manifestants réunis le 20 octobre 2020 au péage de Lekki, parlant « d’un massacre fantôme ».

« Un an après, et en dépit de multiples opportunités pour les familles des présumées victimes (…) de présenter des preuves, il n’y en a pas eu: pas de corps, pas de famille, aucune preuve tangible, rien », a déclaré le ministre de l’Information Lai Mohammed.

Dans la nuit de mardi à mercredi, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a réaffirmé qu’au moins 12 manifestants pacifiques avaient été tués le 20 octobre au péage de Lekki et à Alaussa, un autre quartier de Lagos

« Il est inacceptable qu’en dépit de preuves accablantes, le gouvernement continue de nier l’utilisation de balles réelles sur les manifestants au péage de Lekki », a estimé Amnesty, faisant état d’un bilan d’au moins 56 morts dans tout le pays durant ces semaines de contestation, dont « des dizaines de jeunes ».

A quelques kilomètres seulement du rassemblement à Abuja, le chef de l’Etat Muhammadu Buhari a reçu au palais présidentiel son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

Dans d’autres villes du Sud, comme Port Harcourt ou Nsukka, des marches en hommage aux victimes sont prévues en fin de soirée.

Le mouvement #EndSARS (« en finir avec la SARS ») avait initialement débuté la première semaine d’octobre 2020 pour dénoncer les brutalités de la SARS, une unité spéciale de la police accusée depuis des années de racket, d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre.

Face à la pression populaire, les autorités avaient démantelé l’unité, et promis de réformer la police, mais la jeunesse, peu convaincue par les promesses du gouvernement, avait continué sa contestation.

La répression des manifestations avait ensuite été suivie par une semaine de pillages et de violences.

Une commission de justice spéciale avait ensuite été mise en place par l’Etat de Lagos pour enquêter sur les accusations de brutalités policières et sur la répression des manifestations.

Devant cette commission, l’armée avait affirmé n’avoir eu recours qu’à des balles à blanc, puis avait admis que ses soldats disposaient également de balles réelles.

La commission, qui a achevé ses consultations publiques lundi, doit prochainement communiquer au gouvernement les résultats de son enquête et des recommandations.

Par Le Point avec AFP

Nigeria: deux morts et huit blessés dans l’effondrement d’un immeuble à Lagos

juillet 11, 2020

 

Un immeuble résidentiel de deux étages en rénovation s’est effondré dans la nuit de vendredi à samedi à Lagos, la capitale économique du Nigeria, faisant deux morts et huit blessés, ont annoncé samedi les services de secours.

«L’incident s’est produit vers 02H00 du matin. Le bâtiment était en cours de rénovation par un promoteur immobilier lorsqu’il s’est effondré», a déclaré à l’AFP Ibrahim Farinloye de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA). «Nous avons récupéré deux corps et sauvé huit personnes qui ont été gravement blessées par les débris», a-t-il précisé.

  1. Farinloye a estimé que le nombre de morts aurait été plus élevé si l’immeuble avait été entièrement occupé. «Seuls quelques habitants se trouvaient à l’intérieur du bâtiment quand il s’est effondré, les autres l’ayant quitté pour faciliter la rénovation», a-t-il expliqué.

Les effondrements de bâtiments sont fréquents au Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée.

Par Le Figaro avec AFP

De Dakar à Lagos, les créateurs africains s’engagent dans la fabrication de masques

avril 21, 2020

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, qui propose d’offrir des masques en tissus aux personnes vulnérables, le 20 avril 2020.

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, qui propose d’offrir des masques en tissus aux personnes vulnérables, le 20 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

À Dakar, le collectif de créateurs de mode l’Atelier 221 collabore avec l’association Les Racines de l’espoir pour la confection et la distribution de masques en tissu. Et les initiatives se multiplient sur le continent.

« 1 Sénégalais, 1 Masque ». C’est le nom de la campagne citoyenne de distribution de masques en tissu lancée à Dakar, le 4 avril, par l’Atelier 221, collectif de créateurs fondé en mai 2019 par la styliste Touty Sy. Et ce, en collaboration avec l’association sénégalaise Les Racines de l’espoir, présidée par Sophie Gueye.

« L’idée est d’apporter une réponse sociale et économique dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Non seulement l’association s’occupe de distribuer gracieusement « les masques-barrières » lavables et réutilisables en sensibilisant les populations les plus exposées et vulnérables comme les talibés, mais nous, créateurs, avons la possibilité de redonner du travail aux tailleurs avec lesquels nous collaborons en temps normal », explique Touty Sy. Les différents ateliers des stylistes du collectif Atelier 221, dont font notamment partie By Pathé, Sophie Zinga ou Awa Seck (Les Moussors de Awa), sont mis à contribution.

Mille tailleurs volontaires

La créatrice de mode sénégalaise Touty Sy, en avril 2020.
La créatrice de mode sénégalaise Touty Sy, en avril 2020. © © Sylvain Cherkaoui pour JA

Depuis le début de la campagne, 2 500 masques ont ainsi été distribués dans la capitale. « Pour le moment, cela n’est pas encore possible dans les autres régions, pour des raisons sanitaires. Mais, à terme, c’est notre objectif. Ce sont mille tailleurs, dans tout le pays, qui se sont portés volontaires pour nous rejoindre », s’enthousiasme Touty Sy, qui évoque déjà l’exportation du concept au Tchad ou au Niger et espère le voir se propager ailleurs sur le continent. « Tous les pays africains sont appelés à rejoindre le mouvement !

 

L’initiative est soutenue par des ONG telles qu’ONU-Femmes – qui a déjà commandé 10 000 masques (pour une subvention d’une valeur de 10 millions de F CFA, soit 15 000 euros environ, un masque équivalant à 1 000 F CFA) –, des entreprises du secteur privé, des personnalités comme Mohamed Kagnassy, homme d’affaires malien et, accessoirement, conseiller en agrobusiness du président guinéen Alpha Condé, ainsi que par des artistes.

Elle s’ouvrira également à la fabrication de blouses afin de venir en aide au personnel de santé – à l’image de griffes de mode internationales comme Louis Vuitton.

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, le 20 avril 2020.
Dans l’Atelier 221 de Touty Sy, à Dakar, le 20 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Mais les créateurs de l’Atelier 221 ne sont pas les seuls à se mobiliser dans la fabrication et la distribution de masques au Sénégal. La styliste Adama Paris a, elle aussi, lancé semblable initiative. Ses masques en coton sont fabriqués dans ses ateliers dakarois puis gracieusement distribués à la population de divers quartiers.

Ailleurs, sur le continent, on peut également évoquer les créateurs ivoiriens Ibrahim Fernandez et Loza Maléombho, qui, respectivement, confectionnent masques en coton et visières de protection.

Au Mali, la designeuse malienne Awa Meite fait fabriquer, quotidiennement, 50 à 80 masques à partir de chutes de tissu. « Nous avons commencé à recycler les chutes de tissus de mon atelier, à les laver et à en faire des cache-nez. Puis, j’ai acheté du coton en gros, afin que l’on puisse en confectionner davantage », a-t-elle expliqué à la plateforme Africa Women Experts.

Awa Meite est par ailleurs à l’initiative d’une campagne de sensibilisation citoyenne baptisée So Kadi. « Nous donnons, en plus des masques, du savon et une bouilloire pour permettre de se laver régulièrement les mains. Nous précisons aussi que l’on doit souvent laver son masque à l’eau chaude avant de le réutiliser. »

Masques ultra-branchés

Au Nigeria, la prévention est au cœur des préoccupations de nombreux créateurs de mode. Cela dit, le style également. Dès la fin du mois de mars, la créatrice Tiannah Toyin Lawani a carrément lancé toute une ligne de masques en tissu ultra-branchés (à paillettes, par exemple), non seulement pour lutter contre la maladie mais aussi parce que porter un masque assorti à ses vêtements, voire à son bikini, c’est mieux… Plus sérieusement, « plusieurs maisons de mode nigérianes consultent d’ores et déjà des médecins et se procurent du matériel pour la fabrication de masques (…), souligne-t-elle. La mode peut sauver des vies ».

C’est ce qu’a assuré Omoyemi Akerele, fondatrice de la Lagos Fashion Week, au Washington Post. Pour prévenir la contamination par le coronavirus, l’efficacité du masque fait maison est loin d’être prouvée. Mais nombreux sont ceux à le voir comme un vecteur de distanciation sociale à l’heure où le masque chirurgical est réservé au personnel soignant, ou est, purement et simplement, devenu une « denrée rare ».

Avec Jeune Afrique par Katia Dansoko Touré

Des kilomètres de queue pour faire le plein au Nigeria, en proie à une grave pénurie de carburant

avril 10, 2016

Lagos – Les queues de voitures s’étendent à perte de vue, le ton monte dans des embouteillages monstre…l’ambiance est électrique à Lagos, alors que la pénurie de carburant a atteint son apogée cette semaine au Nigeria, risquant de faire fuir les investisseurs.

Selon les médias locaux, des paramilitaires auraient tiré sur des vendeurs de pétrole au marché noir, alors que le gouverneur de l’Etat de Lagos a annoncé une absurde interdiction des files d’attente aveugles pour tenter de fluidifier le trafic.

Dans l’espoir d’arriver avant la foule, les plus courageux passent la nuit dans la queue. J’ai dormi dans la voiture, sur le siège arrière. J’ai besoin d’essence, déclare Kenny Giwa, un chauffeur de taxi de 26 ans, à l’AFP.

Sa détermination a payé. Juste après l’aube, mercredi, sa Golf bleue défraîchie a franchi le portique de la station d’essence pour faire le plein à 86,50 nairas (0,38 euro) le litre.

Mais son exploit ne lui donne qu’un court répit. Si j’en achète aujourd’hui, ça va durer deux jours, puis je referai la queue, soupire Giwa, le prix du marché noir est trop élevé.

A un jet de pierre, des vendeurs à la sauvette agitent des bidons d’essence jaunes en attendant des clients plus riches – ou plus désespérés – prêts à payer le double pour éviter les queues cauchemardesques.

Nous sommes le premier pays producteur de pétrole en Afrique, c’est de la mauvaise gestion, de la cupidité et de la corruption, s’indigne Muyiwa Oke.

Ce chercheur en pharmaceutique vient d’acheter de l’essence sur le marché noir à 250 nairas (1,10 EUR) le litre. Le trafic est fou. Dès que je suis à la moitié de mon réservoir je commence à chercher. Je ne veux pas rester coincé.

-‘véritable détresse financière’-

Le Nigeria n’en est pas à sa première pénurie de carburant. En dépit de son immense richesse pétrolière, les raffineries appartenant à l’Etat ne travaillent qu’à une fraction de leur capacité de 445.000 barils par jour, après des années de mauvaise gestion, selon Bloomberg News.

Mais cette dernière crise est particulièrement grave, une situation que des experts attribuent à la chute globale des prix du brut et aux restrictions à l’importation.

Les commerçants en aval sont probablement dans une véritable détresse financière en ce moment, estime Alan Cameron, économiste à Exotix, basé à Londres.

A court de dollars, les importateurs de carburant sont obligés de se fournir sur le marché noir, où le naira oscille autour de 220 le dollar. Au final, les importateurs paient la différence sans aucune compensation.

Pour remédier à cette situation, le ministre d’état au Pétrole Emmanuel Kachikwu a conclu un accord avec les entreprises énergétiques internationales présentes au Nigeria pour fournir une aide à l’importation de pétrole d’environ 200 millions de dollars.

Il s’agit probablement de la question la plus difficile depuis mon arrivée, a déclaré le ministre Kachikwu dans un discours publié sur sa page Facebook jeudi, admettant que cette aide financière n’était qu’un tampon et non une solution à long terme.

Le ministre a toutefois promis que d’ici la deuxième semaine d’avril, nous devrions sortir de la situation des queues.

-‘tournant crucial’-

Lorsque Muhammadu Buhari a été élu président l’année dernière, les investisseurs se montraient optimistes pour le Nigeria, enhardis par un transfert pacifique du pouvoir et la forte croissance du PIB.

Mais la chute des prix du pétrole – qui compte pour deux tiers des revenus du gouvernement nigérian – et la politique monétaire peu orthodoxe de Buhari ont radicalement changé leurs perspectives.

Les cours mondiaux du pétrole ont chuté de 70% depuis 2014, privant le Nigeria, premier producteur de brut du continent, de sa principale source de revenus et faisant dégringoler à la fois la croissance et la monnaie locale.

Au lieu de dévaluer, comme le recommande le Fonds monétaire international, le gouvernement a décidé de maintenir le même taux officiel (entre 197 et 199 nairas pour un dollar) mais d’interdire l’importation de certains produits et de protéger les réserves en devises restantes.

Le Nigeria est à un tournant crucial, estime Anna Rosenberg, directeur de la recherche en Afrique subsaharienne au Frontier Strategy Group. Le pays pourrait se débrouiller cette année avec une croissance relativement faible, mais seulement si le gouvernement ajuste la politique monétaire et laisse le naira se dévaluer.

Romandie.com avec(©AFP / 10 avril 2016 09h03)

Splendeurs et misères des filles de joie à Lagos

mars 25, 2016

 

Drôle d’endroit pour une rencontre. Surtout à Lagos, la nuit. Où tous les chats sont loin d’être gris. C’est ce que se dit Guy Collins, un journaliste britannique pas tout à fait chevronné chargé un peu par hasard de couvrir la prochaine élection présidentielle au Nigeria, en découvrant en face du Ronnie’s, une boîte remplie d’accortes donzelles, le corps d’une jeune femme dont on a coupé les seins. Un meurtre rituel, bien sûr. En tout index eyecas, une nouvelle manifestation de magie noire et de sorcellerie juju, pratiquée à haute dose par les hommes puissants du cru pour asseoir leur pouvoir… On le lui avait pourtant dit à Guy : « à Lagos, tu ne te promènes jamais seul ». Un Blanc, de surcroît journaliste, qui se trouve confronté à cette réalité que les hautes sphères et la police veulent occulter à tout prix, a toutes les chances de passer un mauvais quart d’heure. C’est ce qui va lui arriver à Guy. N’en disons pas plus… Sachez seulement qu’une créature comme seule l’Afrique est capable d’en enfanter, nommée Amaka, va le tirer des pattes des notables pervers et des hommes de main à leur service. Ah, Amaka, qui a monté une organisation de protection des filles de joie, à elle seule, elle mérite la lecture de ce roman frénétique, où l’on passe sur un rythme trépidant des lupanars vibrants de high life aux embouteillages bruyants des mauvais quartiers ! Lagos est une ville tentaculaire, affolante, dingue, charmeuse, destructrice, où tout va trop vite. Leye Adenle y est né en 1975. Là bas, il est considéré comme la réincarnation d’un roi vaudou. Aujourd’hui, il vit à Londres. C’est son premier roman. Un truc charnel, violent, bourré de swing et d’humour, qui vous donne une furieuse envie de découvrir la ville de Fela. Bonté divine, on n’a pas fini d’entendre parler de ce type…

index couv

. Leye Adenle, « Lagos Lady », traduit de l’anglais (Nigeria) par David Fauquemberg, Métailié Noir, 20 euros, 336 p.

Lemonde.fr

Nigeria: 15 morts dans l’effondrement d’un immeuble de Lagos

mars 8, 2016

Lagos – Au moins 15 personnes ont été tuées mardi dans l’effondrement d’un immeuble en construction à Lekki, un quartier résidentiel huppé de Lagos, a déclaré un responsable des secours.

Quinze morts, dont une femme et son bébé ont été retrouvés, et 11 personnes ont été secourues vivantes, a déclaré à l’AFP Ibrahim Farinloye, de l’agence nationale de gestion des situations d’urgence (Nema).

M. Farinloye avait donné un bilan de six morts, plus tôt dans la journée, mais il avait prévenu que les équipes de secours continuaient à entendre des pleurs et des voix sous les décombres, laissant craindre de plus nombreuses victimes.

On ignore, pour l’instant, ce qui a causé l’accident, survenu au lendemain d’une des premières grosses averses de la saison des pluies.

Les effondrements d’immeubles sont fréquents dans les quartiers populaires et très densément peuplés de Lagos, où les bâtiments sont souvent construits à la va-vite et avec des matériaux bon marché. Mais cela est plus rare dans les quartiers aisés de la capitale économique nigériane.

Romandie.com avec(©AFP / 08 mars 2016 18h14)      

Nigéria/Ebola: mauvaise affaire pour prostituées et commerçants à Lagos

août 16, 2014

Coup dur pour nos affaires?

Une prostituée à Lagos

Depuis l’arrivée du virus dans la mégapole Lagos, la peur de l’épidémie affecte les activités des prostituées comme elle, et perturbe tout le commerce informel.

« Ce ‘wahala’ [problème] Ebola, c’est vraiment une mauvaise affaire », soupire Kate. « La clientèle n’a jamais été aussi peu nombreuse », déplore la jeune femme prostituée de 25 ans. « J’avais en moyenne sept clients par jour mais j’arrive difficilement à en avoir quatre depuis que le virus Ebola est arrivé en ville ».

Installée avec ses collègues Bright et Happiness sur la pelouse d’une maison close de la capitale économique nigériane, elle sirote une bière en bavardant avec quelques hommes. « Beaucoup de clients ont peur de venir nous voir de crainte d’être contaminés », explique Kate à l’AFP. « Le gouvernement devrait faire quelque chose ».

La fièvre hémorragique Ebola se transmettant au contact de fluides corporels, y compris la sueur, les travailleurs du sexe sont particulièrement affectés par la peur de la contagion.

« Cette maladie est trop mauvaise! », lance Bright, 23 ans. « Elle est pire que le sida: on peut éviter le sida en mettant des préservatifs, mais on ne peut pas faire pareil avec Ebola ». « Si on ne fait pas attention, on devra bientôt sortir du business parce que personne ne veut mourir ».

– Viandes de brousse boudées –

Les travailleurs du sexe ne sont pas les seuls à pâtir d’Ebola, qui a fait quatre morts à Lagos sur 1. 145 morts en Afrique de l’Ouest, selon le dernier bilan.

Les vendeurs de viandes de brousse (antilope, porc-épic, rat), mets très appréciés, se plaignent de la désaffection des clients.

Chauves-souris et singes sont considérés comme des vecteurs de transmission du virus. La Guinée, pays le plus touché avec le Liberia et la Sierra Leone, a d’ailleurs interdit la consommation de chauves-souris.

Le Nigeria a émis des mises en garde sur la viande de brousse mais sans décider de l’interdire.

Sur l’étal de Vivian Lateef Koshefobamu, seuls quelques maigres morceaux de viande grillée sont disposés.

« Les clients ont tous fui », explique la commerçante de 45 ans. « Ils ont peur d’Ebola. La plupart des vendeurs de viandes de brousse ne viennent pas non plus pour cette même raison. Mais moi je n’ai pas peur ».

Les conseils de sécurité sanitaire ne sont « que de la propagande pour ruiner notre activité », jure-t-elle.

– Tous suspects –

Ailleurs à Lagos, tout le monde – des commerçants aux fossoyeurs en passant par les vendeuses dans les magasins – évoque ses craintes et comment il a changé ses habitudes.

Dans le centre-ville, sur les marchés d’Oke Arin et de Balogun, les vendeurs, qui se plaignent d’un ralentissement de l’activité malgré la foule des clients, portent gants et masques de protection.

Dans les banques, les guichetiers et le personnel en contact avec les billets de banque et le public sont équipés de manière similaire.

Les chauffeurs de taxis, de bus et de rickshaws ont peur de transporter des passagers contaminés. Peu de gens se serrent la main, tout le monde se méfie. Même les files d’attente pour le bus sont devenues légèrement plus ordonnées.

« Si quelqu’un transpire et que je le touche, je suis consciente que je peux attraper le virus », dit une passagère, Kolawole Olalekan. « Et tout le monde le sait. . . donc nous entrons tous calmement dans l’autobus. Pas de hâte, ni de bousculade comme d’habitude à Lagos ».

Chez MIC Royal, une entreprise de pompes funèbres, le patron refuse tout défunt contaminé.

« Notre société n’a pas enterré de victime d’Ebola depuis le début de l’épidémie et si l’occasion se présentait, elle ne le ferait pas », assure Tunji Adesalu, plaidant pour l’incinération « afin de réduire le risque de contamination ».

– Campagne de prévention –

Combattre l’ignorance fait partie de la lutte contre Ebola. Les remèdes fantaisistes, comme les cures d’eau salée ou les interventions divines, sont répandus dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

Le gouvernement de l’Etat de Lagos mène une vaste campagne de prévention par le biais d’annonces dans les médias, de tracts et de voitures publicitaires.

« Le gouverneur de l’Etat a rencontré des responsables religieux et de communautés pour insister sur l’obligation d’aller à l’hôpital en cas de maladie plutôt que de s’en remettre à une guérison divine », indique Tubosun Ogunbanwo, un porte-parole.

Pour Sarah Adigun, vendeuse de cosmétiques, les habitants de Lagos sont réceptifs aux conseils d’hygiène: les ventes de liquide désinfectant pour les mains et de savons se sont envolées.

« Je n’ai quasiment plus de stocks », dit-elle.

Jeuneafrique.com

Ebola: un médecin contaminé au Nigeria après avoir soigné un patient

août 4, 2014

Ebola: un médecin contaminé au Nigeria après avoir soigné un patient  © AFP

Ebola: un médecin contaminé au Nigeria après avoir soigné un patient © AFP

Un médecin de Lagos qui avait soigné le Libérien mort au Nigeria de la maladie d’Ébola a lui-même été contaminé par le virus, devenant le deuxième cas recensé dans la plus grande ville d’Afrique de l’ouest, a déclaré lundi le ministre nigérian de la Santé.

« Ce nouveau cas est l’un des médecins qui s’était occupé du Libérien mort de l’Ébola », a déclaré le ministre Onyebuchi Chukwu. Le patient libérien était arrivé porteur du virus le 20 juillet à Lagos où il est mort cinq jours plus tard. Il représente le premier cas mortel au Nigeria de l’épidémie d’Ébola qui frappe trois autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Jeuneafrique.com avec AFP

Accident d’avion de Lagos: le bilan grimpe à 13 morts

octobre 3, 2013

LAGOS – Le bilan de l’accident d’un avion qui s’est écrasé jeudi au décollage à l’aéroport de Lagos après une panne de moteur s’est alourdit à au moins treize morts, a déclaré un porte-parole du ministère nigérian de l’Aviation.

Il y avait 20 personnes à bord, 13 passagers et sept membres d’équipage, a déclaré le porte-parole, Joe Obi. La mort de treize personnes est confirmée, il y a six blessés et on est toujours sans nouvelles d’une personne, a-t-il dit. Un communiqué du ministère de l’Aviation avait auparavant rapporté que l’avion transportait 27 personnes, 20 passagers et sept membres d’équipage.

Romandie.com avec (©AFP / 03 octobre 2013 15h06)

Nigeria: L’homme le plus riche d’Afrique veut investir 9 milliards dollars

septembre 4, 2013

LAGOS – L’homme le plus riche d’Afrique, Aliko Dangote, a annoncé mercredi qu’il prévoyait de construire au Nigeria une raffinerie ainsi que des usines pétrochimiques et de fertilisants pour 9 milliards de dollars (6,83 milliards d’euros BIEN milliards) afin de réduire la dépendance du pays au carburant importé.

Ces projets ont été annoncés par Dangote Industries Limited, dont le patron nigérian Aliko Dangote est considéré comme le chef d’entreprise le plus riche d’Afrique, selon Forbes.

L’entreprise a signé un accord de prêt avec un consortium de banques locales et internationales pour 3,3 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) dans le but de construire la plus grosse raffinerie de pétrole du Nigeria et des usines pétrochimiques et de fertilisants, selon un communiqué.

Les usines, qui coûteront au total 9 milliards de dollars, vont permettre la création de 9.500 emplois directs et 25.000 emplois indirects, et entraîneront la réduction des volumes de carburant importé de près de 50% et stopper complètement l’importation de fertilisants, ajoute le communiqué.

La construction des usines devrait prendre trois à quatre ans, a affirmé un porte-parole de l’entreprise.

Cet accord pourrait devenir crucial pour le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique et le plus gros producteur de pétrole, et d’autres pays du continent pourraient en bénéficier.

Au final, plusieurs pays d’Afrique pourront être moins dépendants du carburant et des fertilisants importés de marchés étrangers et pourront réduire les impacts négatifs des conditions qui leur sont imposées dans des marchés internationaux de plus en plus turbulents, estime Dangote dans le communiqué.

Malgré ses réserves de pétrole, le Nigeria importe la majorité de son carburant car les quatre principales raffineries fonctionnent largement en-dessous de leurs capacités, dans un contexte de corruption et de mauvaise gestion.

La raffinerie Dangote pourrait produire environ 400.000 barils par jour, ajoute le communiqué.

Le groupe Dangote détient des intérêts dans de nombreux domaines, du ciment au sucre en passant par l’immobilier.

Romandie.com avec (©AFP / 04 septembre 2013 20h13)